Petits métiers d'Antan

AGREMINISTE

Ouvrier plaçant les ornements sur les articles de passementerie.

AIGUILLETIER

Ouvrier qui ferre les aiguillettes et les lacets.

 

AJOUREUSE

Ouvrière qui embellie les chemisiers, nappes et linges en tirant les fils de tissus  pour en créer des jours.

ARGANPIERE

Ouvrière tressant sur mesure et à la main des crinolines

 

 

ARRACHEUR D'AILES

L'arracheur d'ailes vivait dans la rue. Il connaitra son heure de gloire au XIXe s., lorsque les élégantes  qui voulaient être dans le vent, portaient des chapeaux tyroliens embellis d'ailes hirondelles et de plumes. Les oiseaux étaient vendus aux chapeliers des quartiers huppés pour fabriquer ces derniers.

AUMUSSIER

L'aumussier est un marchand bonnetier.
L'aumusse est une fourrure portée en capuchon qui descend sur les épaules. Elle était portée par tous au Moyen Âge pour se protéger du froid, avant de devenir un insigne distinctif des chanoines.

BADESTAMIER

Fabricant ou marchand de bas d'estame. Le fil d'estame qui s'appelle aussi fil d'estaim, est un fil de laine, plus tors qu'à l'ordinaire, qu'on emploie à fabriquer des bas, des bonnets, des gans, soit au tricot, soit au métier. Les gants, les bas, les bonnets, &c. faits de ce fil, s'appellent gants d'estame, bas d'estame.

BLANCHISSEUSE ou LAVANDIERE

En toutes saisons, une lavandière ou blanchisseuse devait d'abord apporter le linge au bord d'un cours d'eau ou dans un lavoir ou un bateau lavoir public ou privé. À genoux sur une pierre plate ou sur le bord incliné du lavoir, elle jetait le linge dans l'eau, le frottait avec de la cendre, le rinçait et le tordait en le pliant plusieurs fois. Elle le battait ensuite avec un battoir en bois afin de l'essorer le plus possible. Finalement elle plaçait le linge essoré dans un panier ou une brouette pour l'amener vers le lieu de séchage. Elles utilisaient également d'autres techniques de lavage, impliquant l'usage de baquets et lessive.

Durant très longtemps la corporation des blanchisseuses est très importante. À Paris, elle travaille dans des dizaines de lavoirs et bateaux-lavoirs, appelés également bateaux lessives. Ces bateaux sont amarrés sur la seine ou le canal St Martin.

Un rapport de la chambre syndicale des blanchisseurs adressé vers 1880 au ministère de l'intérieur évalue à 104 000 personnes la population que le blanchissage fait vivre à Paris. Il y a parmi elles 94 000 femmes et 10 000 hommes, soit presque 10 femmes pour un homme

Les blanchisseuses sont très importantes par leur nombre et aussi par leur présence quotidienne dans la rue. Car elles lavent mais aussi cherchent le linge sale et livrent le linge propre. Le linge transporté et leur habit permet de les identifier.

Les artistes, peintres et poètes, ont souvent embelli l'image de ces femmes du peuple, en les présentant dans un cadre romantique et des paysages magnifiés. En fait, leur condition sociale et matérielle était dans la plupart des cas difficile : les femmes devaient, tout en lavant, s'occuper de leurs plus jeunes enfants. Certaines exerçaient parallèlement l'activité de nourrice. Leurs mains étaient très souvent abîmées pour avoir trempé trop longtemps et trop fréquemment dans l'eau très chaude ou au contraire dans l'eau parfois glacée des lavoirs.

Les blanchisseries ont pris la relève de cette activité, et la généralisation de l'eau courante dans les habitations, puis la généralisation de l'emploi des machines à laver, ont définitivement fait disparaître ce métier pénible au milieu du XXe s.

 

 

BONNETIER ou FAISEUR DE BAS

On appelle ouvrage de Bonneterie, les Bonnets, les Bas, les Gants, les Camisoles, les Chaussons, les Caleçons, et autres ouvrages semblables, faits au métier, au tricot ou à l'aiguille, soit avec de la soie, de la laine, du fil de chanvre et de lin, du poil de Chameau et de Castor, du coton, et d'autres matières semblables.

 

 

BOURSELIER

Fabriquant de bourses, besaces, sachets, sacs de peau et de velours ainsi que des ceintures herniaires, parasols et parapluies.

BOTTIER

Depuis le Moyen Age, le bottier fabriquait d'abord des bottes pour les seigneurs, puis devint une nécessité pour de nombreuses professions:les postillons,les militaires,les pompiers et se démocratisa. Au début du XXe s., il fabriquait des bottines, des bottes à lacets et des bottes "Chantilly" pour les champs de cources et les sports équestres.

BOUTONNIER

Personne qui fabrique ou qui vend des boutons d'habillement.

BRALIER  ou BRAELIER

Tisseur, marchand de toile et fabriquant de braies, pantalon de toile ou cuir, hauts de chausses, tailleur.

BRODEUR ou RECAMEUR

La Broderie est une espèce d'ouvrage fait à l'aiguille sur quelque étofe pour l'enrichir et l'orner. On brode avec de l'or, et de l'argent filés, de la Soie, du jays, de la laine, du fil, des chenilles, du cordonnet, des nœuds, et des perles. Les dessins qu'on veut broder, dépendent du goût, et sont infinis; Il en est de même des choses qu'on brode. Il y a diverses sortes de Broderies, dont voici les principales.
Broderies à deux endroits
Les Broderies à deux endroits sont celles qui paraissent des deux côtés. Elles ne se peuvent faire que sur des étofes légères, et qui n'ont point d'envers, comme les Tafetas, les Gazes, les Mousselines et les Rubans.
Broderies embouties
Les Broderies embouties sont un ouvrage fort élevé, qu'on soutient avec de la laine, du coton, du crin, du drap, pour leur faire paraitre davantage, et leur donner plus de relief.
Broderies plates
Les Broderies plattes sont celles qui sont couchées à plat sur l'étofe, sans avoir de garniture entre deux.
Comme les ouvrages brodés demandent une longue patience, on les a presque toujours réduits à de petites entreprises ou  un travail pour la haute couture. 

CAMBRURIER

Récupérateur de chaussures usagées.

CANNIER
Fabriquant de cannes.

CEINTURONNIER
Celui qui vend des ceinturons.

CHAMAREUSE

Ouvrière décorant les vêtements de passements, gallons et / ou dentelle.

CHAPELIER

Chapelier de feutre.

Chapelier d'Orfroi : chapeaux d'or siècle : cette mode que les dames portent du milieu du XIIIe au début du XVe s. et chapeau de perles.

Chapelier de Paon : à la mode des le XIe s.

Chapelier de soie : exercée uniquement par des femmes depuis le XIIIe s. à l'époque le couvre chef désigne un voile.

Chapeliers des vieux : profession ambulante,  remise en  état et revente de chapeaux usagés à une clientèle généralement pauvre.

 

CHAUSSETIER

Marchand qui fait et qui vend des bas, des bonnets.
A l'origine, c'était un fabricant ou un marchand de chausses, la chausse étant une culotte qui couvrait le corps depuis la ceinture, tantôt jusqu'aux genoux "haut-de-chausses", tantôt jusqu'aux pieds, inclusivement "bas-de-chausses".

CHIFFONNIER

Personne dont le  métier consiste à passer dans les villes et villages pour racheter des choses usagées et les revendre à des entreprises de transformation. Exercé en France jusque dans les  années 1960 et continue à l'être dans de nombreuses régions du monde.

Le chiffonnier collecte :

- Les vieux chiffons pour les  papeteries.

- Les  peaux de lapin pour les industries de  fourrure  ou pour faire la  colle de peau utilisée en  ébénisterie  ou pour la marqueterie.

- Les  os pour la fabrication de  colle , superphosphates, phosphore, des allumettes, noir animal, gélatine  comestible ou pour films photographiques, pièces de tabletterie.

- La  ferraille pour la métallurgie.

- Les  boites de conserve pour l'industrie du jouet.

- Le  verre.

- Le papier pour la cartonnerie.

CORDONNIER

Selon une étymologie populaire, cordonnier vient du mot corde, car les premiers cordonniers utilisaient des cordes pour fabriquer des chaussures : une légende fantaisiste veut que le faiseur de chaussure de Charles II le Chauve n'ayant pas les cordons (lacets) que lui réclamaient le roi en 859, ce dernier fit imprimer sur son front le sceau « cordon-nié ». Une autre légende  selon Pétrus Borel veut que cordonnier vient de « cors » (les chaussures donnant des cors). En réalité, il vient de cordouinier, de l’ancien français cordoan (mot attesté au XIIe siècle), « cuir de Cordoue », en référence à Cordoue, ville espagnole dont le cuir était jadis très réputé (cuir estampé puis patiné surtout posé en mural) et dont les Maures avaient reçu des marocains le secret de la maroquinerie. Avec le temps le mot cordouinier est devenu cordonnier. La fabrication industrielle des chaussures au XXe siècle entraîne la disparition du savetier au profit du cordonnier qui s'est spécialisé dans la réparation.

Ce métier est aussi en voie de disparition, maintenant, les souliers, bottes, se font en usine et non à la main. Dans les pays plus pauvres, on trouve des "cordonniers" mais au contraire, dans les pays plus riches, ils sont fabriqués en usines.

Au sens premier le cordonnier est l'artisan qui fabrique des souliers, bottes, mules et pantoufles, en cuir, surtout en peau de cochon. Ceux qui les réparaient étaient appelés « Raccomodeurs de souliers » ou « Cordonniers » en vieux français. De nos jours, on différencie le "cordonnier réparateur" du "cordonnier bottier".

CORSETIER

Le corsetier (féminin : corsetière) est un couturier spécialisé qui fabrique des corsets.

Ce métier existe depuis le XVIe siècle, et s'est rapidement organisé en corporation. On appelait alors les corsetiers "tailleurs de corps" (corps, ou corps à baleines, étant le premier nom du corset). À l'origine, ce métier était exclusivement masculin, puis il s'est ouvert aux femmes à partir de 1675. .

Au XIXe siècle, avec la multiplication du nombre d'utilisatrices du corset (à peu près toutes les femmes en portent, même les travailleuses les plus modestes) et la Révolution industrielle qui permet la fabrication de baleines, buscs et œillets en acier, le métier, d'artisanal, devient industriel. En 1870, cette fabrication à la chaîne employait environ 4000 corsetières sur la seule ville de Paris ; sur toute la France, environ 1 500 000 corsets étaient produits par an.

Après avoir pratiquement disparu depuis les années 1930, en même temps que les corsets faisaient place aux gaines élastiques, les corsetiers réapparaissent peu à peu depuis dix à vingt ans.

CORVOISIER

Le cordonnier a concurrencé et supplanté l'ancien français sueur (du latin sutor, celui qui coud, réalise une suture, mot employé jusqu'au XVe siècle) et corvoisier, du latin Cordubensis, « de Cordoue », devenu cordovensis puis cordovesarius. Le corvoisier fabriquait des souliers neufs ou de luxe, mais beaucoup de réparateurs de souliers ont usurpé ce titre, si bien que le terme de cordonnier s'est dissocié de celui de corvoisier et de ses usurpateurs.

COUCHEUSE

Ouvrière qui fixe et rabat la bride dans la broderie d'Alençon.

Le point d' Alençon  est uniquement réalisé à la main avec une aiguille et un seul fil, constitué de l’assemblage invisible d’éléments de petite taille.

DENTELLIERE

Employé pour la 1ere fois au Moyen Age à Venise. Introduite en France à la fin du Moyen Age. c'est Caterine de medicis qui favorisa son developpement et la promotion du point. Colbert favorisa la production dans la régien d'Aleçon et d'Argentan.Le roi encoutragea cette industrie, prescrit  à la cour le port de la dentelle. Dès le XVIe s. les ouvrières à domicile travaillaient pour le compte des manufactures comme Louvres-en - Parisis, Ecouen, St Denis. La révolution et l'intruduction des métiers mécaniques fut fatales à l'industrie dentellière en ile de France.La dentellière executait son ouvrage sur un carreaux (coussin, muni d'une roue autour de laquelle est fixé un dessin carton piqué).La profession se transmettait de mère en fille apprenant la technique des points dès l'âge de 8 ans.La 2e période du XIX s. vit le succès de la dentelle main, mais elle s'éteint après la 1er guerre.On continue à broder à la main dans la région du Puy.

Plioir à dentelleUn plioir à dentelle est une planchette de bois autour de laquelle les dentellières enroulaient la dentelle qu'elles créaient, au fur et à mesure de leur travail, pour que celle-ci ne se froisse pas.

Ainsi garni, le plioir était alors soigneusement rangé dans un logement prévu à cet effet, à l’arrière du carreau de la dentellière.
Le plioir à dentelle appartient à la catégorie des « Présents d’Amour ».
 Selon les traditions, les jeunes gens les sculptaient eux-mêmes avec un couteau et les offraient à leur promise.
Très concrètement, voici un bon nombre d'informations au sujet de ce bel objet féminin.
Il s’agit d’une plaque de bois de petites dimensions, de manière rarissime certains sont en écaille de tortue.
Il est rectangulaire et plus rarement carré, il mesure en moyenne 16 ou 17 cm de long et 10 cm de large.
Les essences employées sont : le hêtre, le sycomore, le noyer, le cerisier, le pommier, le prunier, le charme, le tilleul… Bref pas de résineux trop compliqués à sculpter ! Les hommes se tournaient vers des essences faciles à trouver dans les campagnes.
Le répertoire des motifs décoratifs est à la fois vaste et restreint. 
Les décors sont régulièrement les mêmes, mais à la fois très variés. Les changements peuvent être perçus dans la manière de les interpréter et donc de les exécuter.
Selon son inspiration, l’amoureux sculptera des chevrons, des dents de loup, des étoiles, des rouelles, des damiers, des cœurs, des zigzags, des rosaces, des croix et autres motifs religieux (calice par exemple), des croix de Malte, des virgules, des animaux, des visages stylisés, des végétaux stylisés comme le lys, des cercles, … 
Certains plioirs sont incrustés de métal, bien souvent de l'étain, facile à travailler.
C’est son décor, parfois ajouré, souvent très ouvragé qui en fait un bel objet de collection.
Certains de ces plioirs sont datés, monogrammés ou font apparaitrent les noms et prénoms de la jeune fille.

DRAPIER

Un drapier est une personne dont l'activité est de fabriquer des  draps et de les vendre.

Au Moyen Age, cette profession était exercée entre autres par de riches  bourgeois. Ceux-ci organisent la production du tissu en contrôlant plus ou moins toute la filière de production textile.

Ils achètent le tissu grossier auprès de  tisserands et le transforment en produit fini en trois grandes étapes.

En premier lieu, ils le donnent à des pareurs ou lisseurs, qui doivent lui enlever les nœuds et le feutrer pour l'adoucir.

Ensuite, ils le confient à des foulonniers, qui foulent les tissus au pied pour lui donner plus de corps. Au fur et à mesure de l'avancée du Moyen Âge, cette étape est confiée à des  moulins hydroliques en plaçant des maillets sur les arbres à cames, ces moulins sont appelés des  Foulons.

Ensuite, ils le  teintent, étape délicate qui donne une grande valeur ajoutée au produit.

EPINGLIER

L'usage des épingles, agrafes à vêtements, en Egypte date de 4000 av. JC. Elles étaient en cuivre mais aussi en épine ou arêtes de poisson.Après l'antiquité l'épingle sera un peu oublié. Pendant la période médiévale; les vêtements étaient attachés et maintenus par des agrafes, des lacets ou des cordons. cela était très joli mais peu pratique. L'épingle réapparut, elle était en fil de fer.Fabriquée à la main par des maîtres épingliers, véritables orfèvres.La fabrication des épingles relevait de 18 opérations différentes.Des ambulants représentés souvent par des miséreux ou des enfants, arpentaient les rues des villes ou des villages aves des morceaux d'étoffes sur lequels étaient fixées des épingles. En 1820 Lamnel Wright inventa la machine à faire des épingles. Dès lors les artisans épingliers disparurent.

EVENTAILLISTE

L'éventail, venu de divers pays chauds, fut d'abord utilisé comme ventilateur. Immense il était suspendu au plafond.C'est lors des voyages des portugais au Japon que la mode s'en empara en Europe à la renaissance.En France au XVe s. on fabriqua de petites tailles ornant la ceinture des élégantes. Louis XIV par un décret de 1678 créa un nouveau corps de jurande et de maîtresse.Les éventaillistes devaient effectuer un apprentissage de 4 ans et 2 années de compagnonage, comprenant la composition, la peinture et la commercialisation. Au XVII s. l'éventail devient un objet de luxe, objet unique fait avec le plus grand soin, peint avec doigté, finesse et précision.Les matériaux utilisés étaient la soie, la corne et l'ivoire. Le XVIIIe s. fut une grande époque pour les éventaillistes. De grands peintres y laisseront leurs empreintes comme Fragonard et Watteau.

FILEUSE

Les égyptiens et les civilisations sémitiques développèrent le filage à la quenouille de laine et de chanvre.Les femmes étiraient les fibres de leur quenouille pour finaliser un fil qu'elles enroulaient sur un fuseau.Au XVe s. le rouet arriva en Europe: mécanisme conduit par une roue avec la main, il sera rajouté au XVe s. une pédale.Le travail de la fileuse est mal rémunéré. A la fin du XIXe s. l'industrie textile supplanta le filage à la main.

FLEURISTE COUTURE

Fabrication de fleurs en tissu

 - L’apprêtage du tissu au moyen d’une solution d’au et de gélatine et séchage
 - La coupe des pétales. Il faut couper plusieurs couches de tissus à la fois jusqu’à 24 pour des tissus fin. 
- La teinte : bien souvent un pétale à une teinte de fond puis des nuances. Ce travail nécessite de nombreuses manipulations. 
- La préparation des pétales : séparation, humidification, gaufrage (mise enforme)
- Montage. Finition selon ce que cette fleur aura comme usage final : utilisée seule ou intégrée dans un ensemble, feuilles et autres fleurs

FOURBISSEUR D'HEAUBERGEON

Armurier spécialisé dans la fabrication de cottes de mailles, sans manche et sans coiffe appelées heaubergeons

FRIPIER

Dès le XIIIe s. les fripiers ne vendaient que des produits usagés. On distingait les fripiers d'habits, les fripiers de meubles et les fripiers ambulants (ancêtres de nos brocanteurs).

 Les boutiques de vêtements n'apparaitront qu'au XIXe s. A la campagne les gens confectionnaient eux même leurs vêtements. Il en allait autrement à la ville. Les pauvres s'adressaient aux fripiers. Ces derniers louaient des habits pour les cérémonies, les fêtes, les mariages à une clientèle peu fortunée.

GANTIER - PARFUMEUR

Quatre années d'apprentissage, suivies de trois années de compagnonage était necessaire pour être gantier- parfumeur.
Il travaillait dans son atelier. Les gants étaient fait en peau de cerf, d'élan, de buffle ou en matière végétale ( soie, coton...)

Dès la renaissance, suite aux guerres d'Italie on vît apparaitre en France des gants parfumés à l'ambre.Il imbibait les gants d'un parfum quelquonque mélangeant, du jaune d'oeuf, de l'alcool, de l'huile d'olive et un parfum de fleur.Puis les gants étaient séchés. On renouvelait l'opération plusieurs fois. La révolution et l'abolition des privilèges sonneront le glas de la mode du gant parfumé.

GAUFREUR

Ouvrier qui gaufre, le cuir, l'étoffe, le papier, les fleurs artificielles, au moyen de cylindres gravés et  gaufroirs pour en faire ressortir le relief.

GILLETIER

Ouvrier fabriquant des gilets.

GIPPONIER

Fabriquant de pourpoints.

Le pourpoint est une sorte de veste courte et matelassée qui couvre le corps du cou à la ceinture porté au Moyen Age et à la Renaissance par les hommes. Il se porte avec des chausses et comporte un moyen de fixation pour les attacher dessus.Le pourpoint a été inspiré par le vêtement qui se portait sous l'armure pour protéger le corps.

 

HAUBERGIER

Fabriquant d'hauberts et de cottes de mailles.

La GRISETTE

Autrefois on appelait Grisette la simple casaque grise que portaient les femmes du peuple. Bientôt la rhétorique s'en mêla. Les femmes furent appelées comme  leur habit. C'était le contenant pour le contenu. Les grisettes ne se doutent guère que leur nom est une métonymie. Mais voyez un peu ce que deviennent les étymologies et les grisettes ! La grisette n'est pas même vêtue de gris. Sa robe est rose l’été, bleue l'hiver. L'été, c'est de la perkaline ; l’hiver, du mérinos.

La grisette n'est plus exclusivement une femme dite du peuple.

Elle travaille chez elle, loge en boutique ou va en ville. Elle est brunisseuse, brocheuse, plieuse de journaux, chamoiseuse, chamarreuse, blanchisseuse, gantière, passementière, teinturière, tapissière, mercière, bimbelotière, culottière., giletière, lingère, fleuriste ; elle confectionne des casquettes, coud les coiffes de chapeau, colorie les pains à cacheter et les étiquettes du marchand d'eau de Cologne ; brode en or, en argent, en soie, borde les chaussures, pique les bretelles, ébarbe ou natte les schalls, dévide le coton, l'arrondit en pelotes, découpe les rubans, façonne la cire ou la baleine en bouquets de fleurs, enchaîne les perles au tissu soyeux d'une bourse, polit l'argent, lustre les étoffes ; elle manie l'aiguille, les ciseaux, le poinçon, la lime, le battoir, le gravoir, le pinceau, la pierre sanguine, et dans une foule de travaux obscurs que les gens du monde ne connaissent pas même de nom, la pauvre grisette use péniblement sa jeunesse à gagner trente sous par jour.
Une grisette ne saurait avoir ni moins de seize ans, ni plus de trente.

LINGERE

- Fabricante ou vendeuse de lingerie

- Agent d'entretien du linge

MARCHAND D'ETOFFE

Marchand de tissu

MARCHAND D'HABITS

Le marchand d'habits est un industriel adroit et retors, qui parcourt incessamment les rues pour acheter les vieux vêtements, les vieux souliers, les vieux chapeaux, même les neufs si l'occasion s'en présente, sans excepter les cannes, les schakos, les épaulettes et les parapluies.

Il y a deux classes de marchands d'habits ; il y en a même d'avantage ; mais je le réduis à deux pour simplifier : les plébéiens et les aristocrates.

Les premiers se recrutent parmi les rares individus de la race intelligente et tenace des Auvergnats, qui ne sont point entrés dans la corporation des charbonniers et des porteurs d'eau. Ils sont sales ; ils professent un dédain complet pour la mode et le luxe scandaleux du costume ; ils font leur ronde en chapeaux roux et défoncés, en paletots gras, ou même en blouse d'une teinte équivoque. La femme exerce la même profession que le mari, et son cri a quelque chose d'aigre et de résigné qui m'a toujours fait penser à la voix de quelque chouette mélancolique. Le couple s'avance d'un pas lent et pénible, les épaules courbées sous un long sac grisâtre, où s'entassent pêle-mêle les débris les plus divers. Il a sa clientèle toute faite dans les mansardes et les bouges garnis

Les seconds s'adressent à un public plus relevé, surtout aux étudiants. Ceux-là sont "fashionables", coquets même, surtout quand ils sont jolis garçons, et ils le sont quelques fois : j'en ai vu. Ils portent le chapeau sur l'oreille, ils ont des moustaches gommées et des favoris en côtelette ; ils se parent des plus voyantes dépouilles de la veille, qu'ils revendent le lendemain, surtout des pantalons à larges carreaux, que, par un trait général et caractéristique, ils affectionnent tous, à l'instar des marchands de contremarques. S'il n'avait sur l'épaule gauche un trophée de gilets et de redingotes qu'il drape avec prétention, on prendrait cet industriel pour un jeune premier des Délassements qui parade dans la rue, ou pour un garçon de restaurant qui, un jour de sortie, fait le joli cœur dans un quartier éloigné de son établissement.

MARCHAND DE LUNETTES

On a retrouvé des traces de lentilles chez les Assyriens ainsi qu'à Pompéi.Le grossissement de la loupe au XIe s. facilita les copistes. Dans les années 1280 - 1285 apparaissent les premiers verres correcteurs qu'on attribue au moine italien Salvino Armati.A la même époque on met au point l'assemblage de deux lentilles en béryl enchâssées dans des cercles de bois ou de corne: biricle qui deviendra au XVIIe s. lunettes.Les branches de lunettes dates du XVIIIe s.Les colporteurs ambulants et les échopes dans les villes faisaient connaître aux gens le port des verres. Le marchand ambulant vendait une paire de lunettes bricolée souvent de seconde main. Jadis le suivi médical n'existait pas et les lunettes n'étaient pas forcement accomodées à la vue des gens.

MARCHAND DE PARAPLUIES

La parapluie a été inventé il y a plus de 3500 ans en Chine. De nombreuses légendes racontent son origine. Parmi les plus connues, les récits contenus dans « Eclats de Jade » racontent l’histoire d’un homme, Luban, dont la femme devait transporter des repas sous la pluie. Luban commença à construire des pavillons le long de la route. Puis, c’est en voyant les enfants s’abriter sous des feuilles de Lotus qu’il eu une idée beaucoup plus simple et inventa le parapluie.

Vers 1730, un artisan parisien a l'idée de fabriquer des ombrelles en toile cirée pour se protéger de la pluie, le parapluie est né. Le manche télescopique est quand à lui attribué à l'allemand Hans Haupt en 1930 ; même si dès 1705 le français Jean Marius avait inventé un système pliant le parapluie en trois afin de le ranger dans une poche.

Il y avait déjà, bien sûr, les Grands Magasins où les élégantes se pressaient : Au Bon Marché (1852) , A la Belle Jardinière (1856) , La Samaritaine (1869)...

Essentiellement des magasins de Confection (Le Bon Marché proposait aussi de la mercerie, draps, matelas et parapluies). Mais pour le quotidien, il suffisait de descendre dans la rue ou de héler le marchand par la fenêtre...

MARCHANDE DE MODES

Personne qui embellit les vêtements faits par les tailleurs, les chapeaux, bonnets et autres parures, à l'aide rubans, fleurs et autres plumes. (par ex : Rose Bertin)

MEGISSEUR

Celui dont le métier est de mégir les peaux, c'est-à-dire préparer en blanc, en parlant des peaux de mouton et autres peaux délicates. Plus généralement la mégisserie consiste à préparer les peaux blanches, toutes celles qui servent à faire des gants, ainsi que celles qui doivent conserver leurs poils. Voir aussi Blanconnier.Le mégis était un bain de cendre et d'alun qui était employé pour mégir les peaux.

MERCIER

Étymologiquement, le mercier est un marchand. Ce nom est retrouvé dès le XIIe s. (acte de concession dans les halles de Champeaux en 1137) et provient du latin merx et de l'ancien français merz qui signifie marchandise

Au  Moyen Age, les merciers sont un des sept grands corps de métiers : ils font le négoce des marchandises produites par les autres métiers ou importées. On dit d'eux : « Merciers, marchands de tout, faiseurs de rien ». Négociant en gros, le mercier est soit ambulant, pouvant s'approvisionner jusque dans des grandes foires à l'étranger et charger ses mulets de ballots, ou sédentaire, s'approvisionner chez les merciers ambulants ou commandant leurs marchandises aux fabricants de la ville. Au XIIIe s., ils obtiennent le droit de fabriquer eux-mêmes certaines marchandises : orfrois, broderies.

La mercerie comprenait divers commerces dont celui des métaux et les articles de couture dits de « menue mercerie ». Un mercier était un marchand appartenant à la corporation des merciers (avec ses maîtres et ses apprentis) qui avait à sa tête jusqu'en 1597 un roi des merciers. Cette corporation avait obtenu ses statuts en 1545, acceptait les femmes dans leur métier et était divisée en plusieurs catégories au XVIIe s. : marchands joailliers, marchands quincailliers, papetiers, bimbelotiers, etc. La corporation des merciers s'unit avec celle des drapiers en 1703.

Au XIXe s., avant l'invention de la  haute couture et l’avènement des grands couturiers, le mercier vend des tissus et étoffes à ses clients ; ces mêmes tissus sont façonnés par la  couturière sur les indications du client.

MIDINETTE

Jeune ouvrière ou vendeuse qui travaillaient dans une grande maison de couture ou de mode à Paris. par extension le mot est devenu  synonyme d'une jeune fille simple et frivole.

 

 

MODISTE

Ce métier fut à la mode à la Belle époque.Elle façonnait les chapeaux des élégantes, des chapeaux avec rubans et plumes soigneusements fixés par l'ouvrière. Le métier s'exerçait en ville.

PANACHER et PLUMASSIER

Le panacher était rataché ausx plumassiers. Au XIIIe s. les écclesiastiques et les princes portaient des chapeaux décorés de plumes de paon.Sous François 1er les nobles arboraient un béret de velours noir ornée d'une plume blanche. A la cour du Roi Soleil les plumes prirent de l'importance dans la mode chez les hommes et les femmes.A la veille de la révolution les panachers prospèrent et ne manquent pas de travail. Ils confectionnaient des bouquets pour les églises, des guirlandes pour les carnavals et des aigrettes pour les spectacles.Au XVIIIe s. des directeurs d'opéras prohibèrent l'entrée à des élégantes arborant des panaches faisant souvant plus d'un mètre de haut.Les panaches étaient fait de plumes d'autruche, de héron, de coq, de vautour de paon de geai. On importait d'Egypte d'Algerie de Madagascar des plumes d'autruches. les plumes de héron, rares et chères venaient d'Allemagne et de Turquie.La révolution mis un terme remporaire à la mode des plumes. La tendance revint par la suite jusqu'à la Belle Epoque chez les bourgeoises.

PATENOSTRIER

Fabricant des  chapelets (patenôtre ou rosaire). Organisés depuis la Renaissance en corporations ou en confréries, ils travaillaient sur des matières souvent riches, car les chapelets pouvaient faire appel à l'émail, aux perles, à la nacre, à l'ambre, au corail, voire à l'or. Les patenôtriers-émailleurs savaient imiter les perles, le jais, le corail et l'ambre.

 

 

PELLETIER

Un pelletier est un artisan qui pratique le travail de diverses peaux d’animaux, pour le cuir ou la fourrure.

PERRUQUIER - BARBIER

Sous la Rome antique , les romaines portaient des nattes postiches.Sous le règne d'Henri III et Henri IV, les élégantes se paraient de faux chignons. Louis XIII, chauve à 30 ans lança la mode des perruques.Louis XIV institua le en 1673 la corporation de perruquier- barbier. Au XVIII, on ressenssa 45 perruques de forme particulière.Ils opéraient dans leur échope ou à domicile.Les perruques étaient poudrées de riz et d'amidon et parfumées au musc.La révolution mit un terme à la tendance des perruques.

PLUMASSIER

Le plumassier prépare des plumes, fabrique et vend des garnitures qui deviendront accessoires ou éléments de costumes. Ils sont destinés aux revues, à la garde républicaine, aux académiciens, aux groupes folkloriques, à la haute couture, aux militaires, au théâtre, au cinéma et à l'opéra. Les plumes peuvent également être utilisées pour la passementerie et les objets de décoration.

RAVAUDEUSE

Elle raccommodait  le linge assise dans un baquet qui lui servait de boutique.

REMAILLEUSE DE BAS

Les remailleuses utilisent dans les années 1920 une tournis, une aiguille munie d'un crochet et montée sur une allumette entortillée de fil de laine. A la fin des années 1930, elles utilisent "la pique - pique" qui permet de travailler plus rapidement et s'utilise en mettant le bas sur un support.

Dans les années 1920 et 1930, le travail est entièrement manuel. Après la guerre, avec l'arrivée des machines à remailler "Vitos", les opérations seront plus faciles et plus rapides.

Le tour : Lorsque le trou était très important, on trempait le bas dans un mélange d'eau et de gomme arabique afin de coller les mailles, puis une fois sec, on coupait la partie trouée ou abimée sur toute la largeur du bas. Ensuite, on cousait les deux parties en faisant des points fins et réguliers.

La broderie :  Les bas de soie de luxe étaient souvent ornés de baguette ajourée ou brodée. Les ouvrières les plus habiles reconstituaient les motifs disparus.

Le  changement d'un pied ou d'un talon : opération délicate au cours de laquelle les parties manquantes étaient reconstituées à partir d'autres fragments de bas. Ce travail n'existait plus au début des années 1930, lorsque les bas de soie sont devenus moins chers, avec l'apparition de la "soie artificielle".

Les remailleuses utilisent soit un fil de soie prélevé dans la partie haute du bas, soit un fil pris dans le "chinchinia", une boule de fils de soie de toutes les couleurs, récupérés lors de précédentes opérations de remaillage.

Avant le remaillage, les bas sales étaient lavés puis mis à sécher sur une forme (une jambe en bois). Une fois le remaillage effectué, les bas étaient trempés dans l'eau puis mis sur une forme afin de leur redonner leur galbe.

REMETTEUSE

Ouvrière préposée au remettage, consistant à passer les fils dans les mailles. Comme matériel, la remetteuse utilisait une servante pour passer le fil et un valet pour recevoir le fil passé.

REPASSEUSE

Celle dont le métier est de repasser du linge.

RETOUCHEUSE

Ouvrière qui adapte un vêtement à la taille du client.

RUBANIER

Avant  le XIV et l'utilisation du bouton, les rubans étient vitaux pour nouer et boucler l'habit.Sous Louis XIII et le Roi Soleil, la tendance était de mettre plein de rubans, surtout usité par la noblesse écartés du pouvoir. A la Belle époque, les modistes modelaient des chapeaux à coups de rubans.Les rubaniers connaitront leurs heures de gloire au XVIIe s.

SABOTIER

Il travaillait dans les bois, abattait les arbres, les débitait et les transformait souvent sur place.Il était pratiqué par des gens en bas de l'échelle sociale. Tout le monde portait des sabots, ainsi que le peuple dans les villes jusqu'a à la révolution. L'aulne, le hêtre, le pin.Le noyer était réputé pour être de bonne qualité, cher, était réservé aux clients aisés. Fabriquer une paire de sabots nécessitait 1h et demi avant l'introduction de machines et la production en série dès 1920.Une paire de sabots s'usait très vite : 1 à 2 mois. L'hécatompbe de la guerre 14-18 conjuguée à l'exode rural et le machinisme , éliminera de nombreux sabotiers. Le sabot fut concurrencé par la galoche, plus légère dont la semelle était en bois et l'empeigne en cuir et la botte en caoutchouc.

SAVETIER

Avant la révolution et sa fusion avec les cordonniers, le savetier était nommé sauveur d'âmes. La profession était régie par des listes de réglements, comme sous Henri IV, interdisant au savetier de refaire les chaussures de cuir neuf, privilège réservé aux cordonniers.Sa clientèle était composée de gens aux revenus modestes. Le savetier réalisait des travaux de couture,il nettoyait et achetait les vieux godillots aux chiffonniers. La partie dure de la chaussure appelée âme était alors cousue  sur une paire de vieux souliers. cela faissait le bonheur des petites gens qui venaient choisir les paires exposéesdans sa boutique.

STOPPEUSE

La  stoppeuse reconstitue le tissu, le plus souvent d'habillement, parfois d'ameublement, ayant subi un accident : accroc, brûlure, coup de lame ou de ciseau intempestif,en recréant un tissage.

Selon le type d'atteinte, la chaîne et la trame du tissu peuvent être affectées. Le stoppage reconstitue aussi bien la chaîne que la trame du tissu à l'aide d'une longue aiguille dite aiguille à stopper ou à rentrayer. Pour ce faire, la stoppeuse (car le métier fut essentiellement féminin jusqu'à ce qu'il disparaisse) récupère la gamme des fils de trame dans les ourlets et celle des fils de chaîne dans les surplus des coutures longitudinales.

Elle reconstitue chaîne et trame en respectant l'armure et le résultat de son travail après repassage, est invisible sur l'endroit du travail. En revanche, sur l'envers, la place restaurée est marquée par le long dépassement des fils de travail. Ce dépassement est nécessaire car le travail ne comprend aucun point d'arrêt qui déformerait le tissu (contrairement au travail de reprisage)

Le stoppage est un métier dérivé du rentrayage dont il diffère par le fait que le rentrayage est une étape de la production industrielle tandis que le stoppage est une activité de service qu'on peut encore trouver chez les teinturiers de luxe. D'autre part, le résultat du rentrayage est invisible sur l'envers comme sur l'endroit.

Jusque dans les années 1970, le CAP de rentrayage-stoppage était commun. À l'heure actuelle, le métier s'est replié vers les métiers d'art et est devenu un métier dérivé du travail du lissier

TAILLEUR

Le mot tailleur vient du mot taille qui désignait au Moyen Age  la coupe du vêtement, le tissu que fournissait le client au tailleur.

En 1673 le métier de tailleur se scinde en deux : le métier de tailleur réservé aux hommes et les couturières aux femmes.

Le tailleur confectionnait, à son domicile, du "sur mesure", calqué à la taille de son client.AuXIXe s. Paris comptait 3000 maîtres tailleurs.En 1831 la machine à coudre est breveté puis produite en grande série en 1851. le rendement se fait plus intense à partir de cette période là.Les taileurs ruraux sont ambulants. Ils cousent dans de grosses toiles, réparent et assurent les retouches.

En 1860 Worth tailleur pour dame lance la haute couture.Le prêt à porter démarra véritablement en 1948, production en quantité industrielle de modèles identiques ou semblables à la haute couture. On ne rencontre plus de tailleur sauf dans le domaine de la haute couture ou du spectacle.

TANNEUR

On a retrouvé l'utilisation de vêtements et d'articles de cuir datant de 3000 ans av. JC. Ce n'est que lors des croisades que les templiers ramenèrent en france l'art de la tannerie.En tannant le cuir on le rendait plus resistant.Le tannin provenait de l'écorce de chêne ou du chataignier et enlevait la graisse et l'humidité, ensuite les peaux étaient salées et lavées durant une semaine dans l'eau, puis dans la chaux , macérant pendant un mois.On procede ensuite au craminage: enlever à l'aide d'un couteau fils et poil.Les tanneurs étaient 300 à la révolution, ayant pour patron St Barthelemy. A la fin du XIXe le progrès permis une reduction du temps de tannage. De nombreuses tanneries disparurent dès lors au début du XXe s.

TISSERAND

Jusqu'au XIXe s. dans les zones rurals le métier à tisser se trouvait dans pratiquement toutes les chaumières.Les paysans fabriquaient leurs propres vêtements. Le travail se faisait en famille avec la préparation de la bobine soit de laine ou de lin et de coton. La production était locale et ne dépassait pas les portes du village. Les femmes fournissaient le fil et commandaient des pièces de tissu au tisserand. Au XIXe s. le métier Jacquard arrive, la fabrication se fera dès lors en atelier. Au cours du XXe s. l'apparition de métiers sans navette, accélera les cadences de production.Il ne reste plus que le souvenir lointain des métiers à tisser d'autrefois.

TRICOTEUSE JACOBINE

Les Tricoteuses désignaient les femmes du peuple qui, pendant la Révolution française de 1789, assistaient aux séances de la  Convention nationale, des clubs populaires et du tribunal révolutionnaire tout en tricotant (en cousant). Le terme de tricoteuse apparaît à partir de 1795. Auparavant, elles sont surnommées Jacobines, habituées des tribunes.

Elles acquièrent ainsi une culture politique. Leur possibilité d'expression y est toutefois réduite. À partir de 1790, des femmes créent leur propre club. A Paris, deux clubs exclusivement féminins sont créés. Société patriotique et de bienfaisance des Amies de la Vérité  est créée en mars 1791. La Société des républicaines révolutionnaires, est créée en mai 1793. Leurs appels véhéments à la  Terreur, proches des enragés , leurs participations à la chute des  Girondins leur valurent les surnoms d'«enragés » ou de « Furies de la  guillotine. ». Le 30 octobre 1793, les clubs féminins sont dissous par La Convention.

TROTTIN

Le trottin est à l'origine un employé de la couture, puis le nom prit de la largeur et désigna l'apprentie, la cousette, la couturière, la fille, la midinette, la modiste, l'ouvrière, la petite main, etc. Personne en pleine course, souvent lorgnée par un bourgeois honorablement marié mais mourant manifestement d'ennui à l'affût donc d'une aubaine salvatrice.