Fêtes d'Autrefois

BAL DES ARDENTS

Un groupe de seigneurs décidèrent en secret d’offrir à la future remariée,Isabeau de Bavière une mascarade, un grand charivari ,ou momerie, au cours du bal qui eut lieu. Hugonin de Guisay, instigateur du projet, était réputé vaniteux, lâche, débauché et même pervers proposa que ses quatre compagnons et lui-même de se déguiser en sauvages. Il s’agissait du comte de Joigny, d’Emery de Poitier, Jobbain (Batard de Foix) et Nantouillet.

Sollicité, le roi, à qui les médecins ne cessaient de recommander la distraction, accepta de se joindre à la bande.

Leur déguisement : un vêtement de toile moulant, une sorte de maillot recouvert de poix – résine, de plumes et de poils d'étoupe, un masque conçu avec les mêmes matières couvrait leurs visages. Suite à leur arrivée brutale au sein de la fête,  ils mimèrent une danse frénétique et endiablée d’hommes sauvageons.

Créatures se voulant mi-sauvages mi-démons, l’ambiguïté entre les deux notions reste forte au moyen age, la superstition planait, mais on ne se croyait pourtant pas si près de l’enfer…

Le roi avait donné l’ordre aux serviteurs portant des torches de rester contre les murs de la salle en raison des costumes qui pouvaient facilement prendre feu.
Personne ne connaissait l’identité des hommes déguisés, chacun tentait de les reconnaître à travers leur démarche ou leur attitude derrière la danse déchaînée qui les agitait.
Si les cinq compagnons diaboliques sont liés les un aux autres par des rubans, le roi se tenait un peu à l’écart, prisonnier d’une femme, la Duchesse de Berry, qui voulait absolument connaître son identité.
C’est alors que le frère du roi, Louis d’Orléans, arriva avec quelques amis pour se joindre à la fête, après un long moment passé à la taverne. Ignorant les consignes du monarque, il s’approcha amusé et intrigué par la mascarade, ses serviteurs s'avancèrent avec lui plus près des danseurs.
Louis se saisit alors d’une torche portée par un de ses domestiques, afin de tenter de les reconnaître.
Un faux mouvement fit-il s’embraser les cinq hommes retenus les un aux autres ou mit-il volontairement le feu pour faire peur aux dames ? Ce point reste obscur…
Des hurlements de terreur, de douleurs surgirent de toutes parts et la panique générale gagna le public présent.
La duchesse de Berry retenant toujours le roi voulant s’enfuir, lui sauve la vie en le couvrant de son manteau.
Les diables ardents coururent en tous sens, firent fuir l’assistance alors qu’ils suppliaient qu’on leur porte secours. Seul survivant parmi les cinq hommes, Nantouillet, qui eut l’idée de se jeter dans un grand baquet d’eau servant à laver les gobelets.
L’organisateur, Hugonin de Guisay, est celui qui mit le plus de temps à mourir, trois jours d’agonie furent nécessaires afin de venir à bout de ce jeune seigneur connu pour sa grande cruauté. « Aboie ! chien ! » criai-t-on dans les rues de Paris au passage de son convoi funèbre.
Les Parisiens furent bouleversés et scandalisés par cet événement, mais le roi est malade, il est donc innocent…ou plutôt irresponsable... Il s’agit ici de reconnaître une forme de consécration meurtrière issue des débordements de la cour du roi dont le peuple s’indigne depuis fort longtemps…
Charles VI fit ériger une chapelle expiatoire dans l'église des Célestins à Paris, surnommée  par le peuple "monumentum sceleris" (le monument du crime). Une messe pour le repos des quatre âmes y fut dite quotidiennement.
Suite à cette tragédie, l’hôtel de la reine Blanche fut détruit sur ordre du roi en 1404.

BAL DES QUAT' Z'ARTS

Organisé pour la première fois en 1892 à Montmartre, le Bal des Quat'z'Arts réunissait les élèves en architecture, peinture, sculpture et gravure. C'était une grande fête carnavalesque parisienne préparée, chaque printemps, par les étudiants de l'École nationale des beaux-arts de Paris. Elle fut créée à l'initiative de l'architecte Henri Guillaume, Grand Massier des Architectes de l'École des beaux-arts.

Les participants, obligatoirement costumés, l'étaient de moins en moins au fil de la soirée qui prenait souvent un tour orgiaque. En 1893, au Moulin Rouge où avait lieu la fête, une certaine Mona, modèle artistique, aurait improvisé un lent effeuillage en musique, inventant ainsi le strip-tease. À la suite de cet événement se constitue une Société générale de protestation contre la licence des rues qui dénonce ce «fait d'une gravité extrême et d'une inadmissible impudeur… ».

Un procès fut intenté aux organisateurs du bal, par un certain Bérenger, président de cette Ligue de Défense de la Morale. Le juge chargé de l'affaire s'enquit de ce qui s'était passé. Le bal avait été l'occasion de l'exposition décorative de femmes nues exerçant la profession de modèles et pas d'une orgie. Résultat, le juge, rassuré et amusé, condamna les organisateurs du bal à une amende tout à fait symbolique.

Immortalisant cet épisode dans une chanson, la Marche des 4'zarts, E. Sano et Ed. L. Casanova se sont moqués du sergot papa Bérenger.

Traditionnellement, les carabins de l'École de médecine voisine participaient à la grand-messe païenne du bal des Quat'z'Arts et invitaient à leur tour au Bal de l'Internat.

Les liens affectifs, festifs et amicaux entre les carabins et étudiants des Beaux-Arts s'expliquent aussi par la présence commune des uns et des autres aux séances de dissection. En effet, les élèves des Beaux-Arts, jusqu'en 1968, étudiaient l'anatomie humaine sur le cadavre et le faisaient en compagnie des carabins.

À l'occasion de chaque bal des Quat'z'Arts, était réalisé un bronze. Il s'agissait d'une médaille que portaient au cou les organisateurs du bal, au moment de celui-ci.

Les bals avaient chaque année un thème choisi.

Les billets d'entrée, invitations et affiches du Bal des Quat'z'Arts bénéficiaient de tout le talent des élèves de l'École des Beaux-Arts et constituent un véritable panorama de la mode dans les arts graphiques.

Le bal des Quat'z'Arts n'était pas organisé par la Grande Masse des Beaux-Arts, mais par un Comité qui en était totalement distinct. Seul un étudiant fût simultanément Grand Massier des Beaux-Arts et Président du Bal des Quat'z'Arts : Philippe Molle en 1962.

Au bal des Quat'z’Arts existait deux concours d’ateliers : de défilé et de loge ; et deux concours individuels : de casque et de costume, parfois un seul pour ces deux thèmes.

En 1964, Georges Brassens chante l'enterrement mis en scène marquant la fin du Bal des Quat'z'Arts. Cette chanson drôle et nostalgique à la fois est écrite deux ans avant la disparition effective du bal. Elle témoigne du prestige et de la célébrité de cet événement festif, qui était connu et apprécié bien au-delà du seul milieu des étudiants de l'École des Beaux-Arts.

C'est en 1966 que le bal se déroule pour la dernière fois.

En 1967, des problèmes d'organisation, les organisateurs ne parvinrent pas à trouver une salle pour la tenue du bal, puis, en 1968, les évènements de mai, furent un obstacle insurmontable à l'organisation du bal. Depuis, il n'a pas reparu. Les anciens, qui l'ont connu, en gardent d'attachants souvenirs.

 

BARZELI

Le Barzeli est une tradition hivernale, qui a lieu le 2 janvier à Berchold et à Bärzelitag. Avant été exercé dans toute la vallée, elle est maintenant uniquement dans Hallwill.

Quinze adultes, les jeunes hommes célibataires principalement du village s'unissent chaque année pour porter des masquesDeux d'entre eux sont les patrons. Ils sont également membres de la Commission de la communauté douanière.  Lors d'une réunion en Octobre les  types de masques spécifiés sont déterminés.  Les vêtements des Big Four sont produits chaque année par les garçons eux-mêmes.

 

 le groupe comprent:

  •  le vêtement blanc "Monsieur" avec une couronne sur la tête
  •  "Jumpfere"  qui est également habillé en blanc 
  • "Spielchärtler" :  Homme cartes à jouer
  • "Tannreesig" : figure Tannästen
  •  le "Stächpaumig" : à partir de branches de houx.
  • "Auto"  : Agé
  • le "Lörtsch"  : Old, qui pulvérise un peu d'eau fertile d'une poche
  •  "Lumpig" En guenilles enveloppé de lambeaux
  • le "Hobuspoonig" : Copeaux de bois
  • le "Straumaa"  : costume de pailles groupés
  • le "Schnäggehüüslig" : escargots Häusler
  • l'un des deux garçons gemimtes " chameau ", qui est accompagné par un" chamelier "et un" homme chameau "vêtu de blanc.

Tous portent une  larve qui caractérise son essence, ainsi que des instruments acoustiques ou percussion "temporaire" (Ratschen) ou Söiblootere (vessies)

Deux natures vertes de Tamnreesig Chiffres Stachpaumig sont des symboles de fertilité et de vie eternelle.

Alors que M. et Jumpfere sont  pour les jeunes, la beauté, l'inexpérience et la vertu sont pour symboliser Aut Lörtsch et l'âge, la laideur, la sagesse et les vices.  Le Spielchärtler malicieux signifie la  joie, mais aussi  le jeu et les vices de l'homme.

 

CARNAVAL

Carnaval est le temps de fêtes et de divertissements qui précède le Carême, commence le 6 janvier, jour de l'Épiphanie, et finit le mardi, veille du mercredi des Cendres. L'étymologie de ce mot a donné lieu à mille controverses; les érudits n'ont pu se mettre d'accord sur sa signification. Les uns proposent carne vole ou carovale, les autres carne levamen (pour carnis levamen), d'autres carn avallare, d'autres carnalia, d'autres enfin carnis privium (jeûne partiel observé par les prêtres depuis la Sexagésime jusqu'au Carême). Mais, comme on l'a fait observer avec raison, aucune de ces étymologies n'est complètement satisfaisante et moins encore que les autres, celle qu'on admet communément (carne vale). Établie sur ce fait que le carnaval précède immédiatement le Carême, elle le présente comme un adieu à la chair. Cet adieu durant plus de deux mois, l'explication semble peu admissible. Si l'on n'est pas d'accord sur l'étymologie du carnaval, au moins l'est-on sur ses origines.

Il dérive directement des Saturnales, de l'ancienne Rome. Les analogies sont trop frappantes et la succession trop naturelle pour permettre là-dessus le moindre doute. Mais, d'une manière plus générale, on y retrouve les vestiges des fêtes religieuses que tous les peuples, depuis la plus haute antiquité, célébraient au commencement de chaque année nouvelle pour se la rendre favorable ou au printemps pour symboliser la renaissance de la nature. Rappelons, sans y insister, les fêtes des Babyloniens, celle des Égyptiens en l'honneur d'Isis, la fête des sorts des Hébreux; en Grèce et à Rome, perpétuant une tradition séculaire, les Bacchanales, les Saturnales, les Calendes de janvier, les Lupercales de février; toutes réjouissances qui consistent essentiellement en mascarades, travestissements, danses et festins et qui sont tellement implantées dans les moeurs à l'avènement du christianisme, que l'Église ne peut que les adopter en essayant de les sanctifier (Épiphanie, Purification, etc.).

Histoire du Carnaval en France:

Les Celtes avaient une grande fête d'hiver : la cueillette du gui. L'année nouvelle était proclamée par les Druides . On promenait le taureau de Bel, on se masquait, on se déguisait avec des robes de femmes, des peaux de bêtes, des cornes d'urus et des têtes de génisses. Les Romains introduisirent leurs usages en Gaule où ils se mêlèrent aux usages locaux et aux usages chrétiens. La fête des Calendes de janvier (d'où sont venues les Étrennes) donnait lieu à des mascarades. Des bandes d'artisans, de soldats et d'enfants, déguisés en femmes, en boeufs et en cerfs, parcouraient les rues, escortant quelques chars allégoriques. Durant tout le Moyen âge, c'est l'Église elle-même qui mène le carnaval. Les bizarres fêtes des Fous (de Noël à l'Épiphanie), et de l'Âne, celle des Innocents, la procession du Renard à Paris, celle du Hareng à Reims, auxquelles participaient prêtres et chanoines, n'étaient guère que des saturnales burlesques et obscènes qui se perpétuèrent en dépit des interdictions de plusieurs conciles (notamment celui d'Auxerre, 578) jusqu'au XVIe siècle. Commencées aux derniers jours de décembre, les réjouissances populaires se prolongeaient sous divers noms presque jusqu'à Pâques. A la fête du Roi de la fève, succédaient celles des jours gras et de carême-prenant, celle des Brandons, celle de la mi-carême.

Les jours gras:
Précédant immédiatement le mercredi des Cendres, les jours gras, le mardi gras surtout, furent à toutes les époques la période la plus joyeuse et la plus bruyante du carnaval. Alors seulement, on pouvait se masquer en plein jour, et le peuple usait largement d'un privilège réservé longtemps aux seuls gentilshommes. Les divertissements carnavalesques n'ont jamais beaucoup varié. Repas solide où figurent comme pièce de résistance une oie ou un dindon, comme accessoires obligés les traditionnelles crêpes, larges beuveries, mascarades sillonnant les villes à grands fracas, bals échevelés; cavalcades et momons en plus pour les bourgeois et pour les nobles qui se distinguent par le luxe de leurs travestissements mais non par le raffinement de leurs plaisanteries. Même le plus grand plaisir des princes est de se mêler au populaire. Henri III courait les rues de Paris, costumé en Pantalon vénitien et s'amusait fort à battre les passants et à jeter dans la boue les chaperons des femmes. On ne s'en étonnait guère; c'étaient les moeurs du temps.

Les vieilles femmes osaient à peine quitter leurs maisons de peur des attrapes du mardi gras. On plaquait sur leurs manteaux noirs des empreintes de craie figurant des rats et des souris, on attachait à leurs robes des torchons sales. Nous ne parlerons des obscénités étalées en public, et des facéties grasses, que pour rappeler qu'elles étaient un des traits les plus caractéristiques des saturnales. Les théâtres ont conservé longtemps la tradition de jouer les pièces les plus licencieuses dans les derniers jours du carnaval, et la Comédie-Française elle-même représentait le Don Japhet d'Arménie, de Scarron. Voilà, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le fonds commun des amusements des jours gras.

De cette époque à nos jours : 
Il n'y a guère à noter que les bals masqués donnés dans les principaux théâtres de Paris et finalement à l'Opéra, les bals des Percherons, de la Courtille et autres guinguettes, les cavalcades, les promenades de chars allégoriques sur les grands boulevards, les mascarades politico-satiriques de certaines années (entre autres celles de 1499, de 1808, de 1831 à 1833, de 1836), les déguisements curieux que le crayon spirituel de Gavarni nous a conservés. Cependant, à la fin du XIXe siècle déjà, le mardi gras n'existait plus en France, sauf exception, que par convention. Les sons rauques des cornes à bouquin, les fanfares de cors de chasse, quelques bals masqués, voilà tout ce qui restait du carnaval d'antan. On continua cependant de manger des crêpes, alors que le port des masques était désormais réservé aux seuls enfants. 

CARNAVAL DE BARBAGIA

En Sardaigne,  ce sont les Mamuthones qui défilent : ils sont tout sombres, vêtus d'une peau de brebis ou de mouton noire, le visage masqué. Sur leur veste, des sonnailles, des cloches au son grave, sont accrochées.

Au début et à la fin du cortège des Mamuthones se trouvent les Issocadores: ils portent un gilet rouge, ne sont pas masqués mais portent aussi quelques clochettes et surtout une grande corde qui va leur servir à attraper des spectateurs.

CARNAVAL DE BINCHE

Le carnaval de Binche est un des plus anciens carnavals de Belgique. Il a été reconnu en 2003, par l'UNESCO comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité

Les festivités se déroulent en deux parties : le carnaval proprement dit et l'avant-carnaval, temps des « soumonces ». Le carnaval commence 49 jours avant Pâques et les soumonces six semaines avant les trois « jours gras ».

Le carnaval « de type binchois » se célèbre dans toute la Région centre, mais c'est à Binche qu'il demeure le plus codifié et le plus traditionnel. Les personnages principaux en sont les Gilles, qui dansent au son des airs traditionnels du carnaval, sons qui sont joués par une petite fanfare composée de cuivres, de tambours (en général, on compte six tamboureurs par batterie) et d'une grosse caisse (parfois deux dans d'autres villes).

Contrairement à leurs homologues des villages environnants, les Gilles binchois ne sortent que le Mardi-Gras et doivent respecter certaines coutumes (ne pas se déplacer sans l'accompagnement d'au minimum un joueur de tambour, ne pas s'assoir en public, ne jamais être saoul, être obligatoirement Binchois d'origine...).

Les autres personnages, qui forment les sociétés dites « de fantaisie », sont l'Arlequin (enfants de l'Athénée royal de la ville), le Paysan (enfants du Collège Notre-Dame de Bon secours), les Pierrots (enfants du Petit-Collège). D'autres sociétés de fantaisie ont participé aux cortèges du Mardi-Gras d'antan et ont disparu (Marins, Princes d'Orient, Mousquetaires, etc).

Les premières traces écrites du carnaval remontent en 1394, les festivités correspondant alors au début du carême. Le port du masque est interdit sous le régime napoléonien, aussi voit-on apparaître pour la première fois dans les textes le Gille en 1795, personnage masqué se révoltant.

CARNAVAL DE CHOLET

Le Carnaval de Cholet se distingue grâce à son défilé de nuit unique en France. La quinzaine de chars, parés de milliers d’ampoules, scintillent de différents jeux de lumière et émerveillent les visages des nombreux spectateurs.
S'il se déroule en dehors de la traditionnelle période précédant le Carême, c’est pour déjouer un climat parfois capricieux.
Aucun thème n’est imposé pour la réalisation des chars, les organisateurs souhaitant laisser une totale liberté d’expression aux différents groupes.

Une coutume singulière : le char à brûler

A l’origine, le feu présent lors des carnavals symbolisait l’endroit où l’on faisait disparaître toutes traces de viande et de matières grasses avant l’habituelle période de jeûne. Avec le temps, cette coutume s’est diversifiée avec l’apparition de quelques réjouissances, notamment des défilés costumés, instaurées pour déjouer les règles parfois sévères du Carême. C’est ainsi que des communes françaises ont commencé à allumer un brasier où la population locale y jetait les masques ayant servi la veille.
Pour parfaire cette tradition, les initiateurs du Carnaval de Cholet décidèrent d’incinérer un char, symbole de cet événement choletais, pour clôturer chaque édition.
Au début du siècle, un char du défilé était sacrifié pour l’occasion. Dorénavant, un char est créé chaque année pour perpétuer cette tradition.

Historique : de la traditionnelle “Mi-Carême” au “Carnaval de Cholet”… :

Le Comité Permanent des Fêtes fondé en 1905 prend l’initiative de créer la « Mi-Carême » en mars 1906. Elle s’articule autour d’une cavalcade composée d’une dizaine de chars et d’une trentaine de groupes. Puis, un défilé de nuit vient compléter en 1949 cette manifestation.
Depuis les années 50, ces deux défilés se déroulent sur une même journée. Mais, à partir de 1984, un intervalle d’une semaine les sépare. Ce qui permet ainsi aux nombreux bénévoles de développer d’une manière considérable la qualité de la parade de nuit.
De nombreux changements ont eu lieu au cours des années 90. La traditionnelle “Mi-Carême” change de nom et devient “le Carnaval de Cholet”.
Devant l’engouement populaire, la municipalité décide de rendre “son carnaval” gratuit en 1994.
Aujourd’hui, cet événement est bien plus qu’un défilé majeur dans l’actualité locale. Grâce au caractère unique de ses deux défilés, le Carnaval de Cholet est l’un des plus innovants, des plus colorés et bien entendu des plus lumineux carnavals de France !

CARNAVAL DE COCHIN

Cochin a été gouverné par  les portugais de 1503-1663. Cochin était leur quartier général pendant la domination portugaise en Inde. À cette époque, les célébrations du Nouvel An portugais étaient marquées par de grandes  fêtes. Ce grand festin a été lancé par ces Portugais afin de commencer les fêtes de la nouvelle année. Les célébrations de la nouvelle année se sont poursuivies même après la sortie du pays. Cependant, finalement, les célébrations  ont cessé. Elles ont repris en 1984.

 

CARNAVAL DE COLOGNE

Fête de la ville de Cologne en Allemagne, considérée  comme la cinquième saison de l'année et comme la fête la plus importante après Noël. La saison du carnaval débute officiellement le 11 Novembre et se termine le mercredi des cendres - le lendemain du Mardi Gras - de l'année suivante (soit une période mobile entre février et début mars). Les célébrations finales durent 1 semaine entière

Les principaux évènements du carnaval sont le :

- 11 Novembre à 11 h 11: Ouverture officielle de la saison du carnaval (qui prend fin le mercredi des cendres). Cette journée donne lieu à de nombreux concerts et la population se déguise pour aller faire la fête mais également, souvent, pour se rendre au travail (le 11 Novembre n´étant pas férié en Allemagne).

- jeudi : journée d'émancipation des femmes (allemand : Weiberfastnacht ; kölsch : Wieverfasteloovend) ; pendant cette journée les femmes coupent les cravates des hommes et embrassent les passants sur les joues. C'est également le début de la semaine de festivité et de défilés du carnaval. Exceptionnellement, les policiers sont autorisés à ne pas porter de cravate ce jour là afin d'éviter de se la faire découper.

- samedi : défilé des fantômes (allemand : Geisterzug ; kölsch : Jeisterzoch) ; il s'agit d'un défilé alternatif en soirée, réintroduit en 1992 en raison de l'annulation du défilé officiel cette année-là. Les costumes portent traditionnellement les couleurs des 4 saisons.

- dimanche: Défilé des écoles et des quartiers (schull und veedelszöch): défilé des groupes représentants 50 écoles et groupes de Carnaval des différents quartiers de la ville(une quarantaine de groupes). Le défilé suit le même parcours que celui du Rosenmontag (lundi des roses). La plupart des personnes défilent à pieds et envoient de nombreux petits cadeaux à la foule (Sucreries, fleurs, gadgets en tous genres). Le défilé débute à 11 h 11

- Lundi : défilé officiel (Rosenmontagszug) qui constitue le plus grand défilé de carnaval en Allemagne et draine près d'un million de personnes dans les rues ; les personnes sur les chars distribuent plusieurs centaines de tonnes de cadeaux à la foule, principalement des  sucreries (Kamelle) et des roses. Le défilé part de Chlodwigplatz (Süd Stadt) jusqu'au centre-ville et s'étale sur plus de 7 km. En moyenne, plus de 10 000 personnes participent au défilé, et les rues se remplissent de 1 à 2 millions de personnes

- Mardi gras : on brûle Monsieur Carnaval (Nubbelverbrennung). Chaque bar (Kneipe) brule son Monsieur Carnaval pour célébrer la fin de la saison et tous les habitués du quartier se retrouvent pour cette occasion. Des processions, des chants, des pastiches d’enterrement suivent jusqu'à l'incinération à minuit.

- Mercredi des cendres (Aschermittwoch) : la fête est terminée, il est servi traditionnellement un repas de poisson.

Chaque quartier a également son planning d'animations et de défilés propre. Sachant qu'il y a 86 quartiers à Cologne, c'est autant de défilés et de concerts différents à découvrir lors de la dernière semaine du carnaval.

Entre le 11 Novembre et la semaine des défilés se tiennent des soirées Carnaval où les gens se rendent déguisés dans des salles de spectacles assister à des concerts, démonstrations de danse ou sketches humoristiques, tous sur le thème de Cologne et du carnaval.

Il existe des milliers de chansons de Karneval chantées tout le long du Karneval, par exemple Viva Colonia. De nombreux groupes de musique sont spécialisés dans la musique de Carnaval en Kölsch (patois): Brings, Höhner, Kasalla, Cat Ballou, Blääck Föös, etc...

 

CARNAVAL DE DUNKERQUE

Le carnaval de Dunkerque est l’ensemble des festivités qui ont lieu dans l’agglomération dunkerquoise aux alentours de Mardi gras. On distingue :

Les bandes : les carnavaleux défilent dans les rues derrière la musique (la « clique »), conduite par un tambour-major.

Les bals : les carnavaleux se retrouvent la nuit, dans les grandes salles de l'agglomération, pour faire la fête en mêlant chansons carnavalesques, à la musique contemporaine et tout ça au profit d'associations (les corsaires…).

Les origines du carnaval dunkerquois remontent au début du XVIIe siècle. Les armateurs offraient aux marins-pêcheurs, avant de partir pour 6 mois de pêche à la morue en Islande, un repas et une fête (la « Foye »), ainsi que la moitié de leur solde. Beaucoup d'entre eux ne revenaient pas toucher l'autre moitié (perdus en mer, naufrage, ...) laissant femmes et enfants sans rien au Courghain. De la foye naîtra la « Visschersbende » le 30 avril (bande des pêcheurs en flamand). Elle se déroulait à l'origine entre le lundi gras et le mercredi des cendres marquant le début du Carême, ce qu'on appelle les 3 joyeuses.

Le premier document officiel connu parlant de ces festivités est une ordonnance du Magistrat datée du 16 janvier 1676 qui réglementait les festivités.

Il existait également jadis à Dunkerque une autre très grande fête aujourd'hui oubliée : les Folies. Par certains aspects : déguisements, notamment en sauvages, travestissement, géant, elle paraît préfigurer l'actuel Carnaval de Dunkerque. Elle avait lieu en été, le 24 juin, jour de la Saint Jean

CARNAVAL DE GUADELOUPE

Le carnaval a été introduit par les colons au XVII e siècle pour fêter avant de se restreindre au moment du carême. Progressivement, les esclaves furent autorisés à y participer. Ils purent intégrer certaines de leurs traditions. Ils pouvaient aussi se moquer de leur maître, sans conséquences. Aujourd'hui encore, l'histoire de la Guadeloupe est toujours très présente, comme par exemple l'utilisation du fouet et a pour objectif de faire la fête et d'utiliser la satire.

Le Dimanche Gras se déroule à Pointe-à-Pitre. Une grande parade est organisée : elle commence l'après-midi et se termine très tard le soir. Les concours qui y sont organisés sont principalement les concours de « Musique » et « festiferie » (ensemble de la présentation, costumes...). les personnes masquées circulent dans les rues, faisant claquer leur fouet et demandant une rançon aux automobilistes dans un esprit de fête. C'est aussi la grande parade des reines et à l'apparition de Vaval.

Le lundi Gras à Basse-Terre se déroule un défilé folklorique en pyjamas très tôt le matin. Le soir se déroule les Grandes Parades nocturnes du Lundi Gras à Basse-Terre (sur le thème des Lumières) et St-François (durant cette parade se déroule le concours de chorégraphie). C'est le jour des mariages burlesques dans lesquels des couples se déguisent avec des vêtements du sexe opposé.

Le jour Gras le plus important est marqué par la grande Parade de Basse-Terre qui accueille le plus de monde. Le concours qui y est organisé est le concours de costume et de char qui est centré sur un thème donné. Le Mardi Gras est l'un des seul jour où les groupes sortent leurs chars (la rue étant plus large), la quasi totalité des groupes y est convié, de plus le circuit du Mardi Gras est très éprouvant. C'est le jour de la reine du carnaval et des diables rouges.

Le mercredi des cendres:

C'est le jour du grand « vidé ». On brûle Vaval, roi du carnaval, devant une foule habillée en noir et blanc.

Les figures emblématiques:

Vaval (diminutif créole de Carnaval) est le roi du carnaval. Il symbolise et incarne tous les problèmes de l'année écoulée. Il défile le dimanche gras. Il meurs le mercredi des cendres devant la foule qui chante "vaval, vaval, vaval ka kité nou, malgré la vi la rèd, vaval ka kité nou". Il est représenté par un bwa-bwa (manequin) représentant un personnage souvent connu. L’incinération de Vaval est le symbole de la purification des âmes.

La Reine peut se présenter dans trois costumes différents : costume traditionnelle, tenue de soirée, travesties. Elle accompagne Vaval.

Le Mas ou le Mass (masque) est une personne ou un groupe de personnes défilant en marge du défilé officiel. C'est aussi le costume qui fait référence à un personnage de l’histoire ou de l’imaginaire guadeloupéen et qui rappele l'Afrique. Le Mas est là pour effrayer,déranger et choquer.

Mass a lanmo , mass lanmo, mass lan mo ou mass lamow (Masques à la mort) : est souvent drapé de blanc ou de noir et porte un masque funéraire. Pendant le défilé, il peut envelopper la foule ou piquer le spectateur d’une épingle.

Mass a kon'n (Masques à cornes) : c'est le symbole du taureau, synonyme de puissance dans un monde rural.

Mass a fwet (Masques à fouet) : est souvent habillé de chemise et de pantalon en tissu madras, tête encagoulée et masqué et représente la virilité et la fécondité.

Mass a miwa (Masques à miroirs) : habillé en costume de tissus de couleurs vives ou de madras, parsemé de fragments de miroirs. Il symbolise le changement et la mutation et fait référence au Dieu Janus. Il est aussi un hommage à la communauté indienne

Mass a kongo, Mass a goudwon (Masques à goudron) ou Mass gwo-siwo (masque gros sirop) : est vêtu de "konoka" (pantalons de travailleurs des champs), d'un short ou d'un simple cache sexe, il s'enduit toutes les parties visibles du corps d'un mélange de mélasse destinée à noircir la peau et rougit ses lèvres de roucou. Ils représentent les nègres importés d'Afrique et la présence africaine dans le présent. Dans le passé, un des membres effectuait une danse acrobatique en montant sur deux longs bâtons posés sur les épaules de quatre hommes.

Mass a rubans : est vêtu de long rubans cousus sur ses vêtements brillant et d'un chapeau. Leur danse consistait à tourner au pied d'un mât en tressant autour de celui-ci de longs rubans. Le symbole phallique a son importance dans ce mass. Ce mass est importé par les travailleurs indiens (Immigration indienne) et a, de nos jours, presque disparu.

Mass a hangnion ou Mas a rannyon (masque en haillons) : il porte des haillons multicolores cousus sur un vieux vêtement et symbolise la pauvreté. Après les fêtes de Noël et les dépenses, la population n’a pas d'autres choix que de récupérer de vieux vêtements, Il ouvre le carnaval.

Mass a Lous (Masque à l'ours) : est vêtu de feuilles de bananes et porte un masque avec des cornes de bœuf. Il est le symbole de l'héritage des temples religieux africains et symbolise une divinité africaine.

Mass a roukou ou Mas a woukou (masque à roucou) : est vêtu d'un pagne fait de feuilles et est recouvert d'huile de roucou. Il représente les premiers habitants de Guadeloupe : les Indiens Caraïbes.

Mass a biki ou moko zombi : il existe depuis le début de vingtième siècle. C'est un homme habillé en femme, masqué et monté sur échasses. Il danse au son du triangle, du tambour basque et de l'accordéon. Il représente les esprits, les zombis ou le diable. Il portait un parapluie qu'il utilisait pour faire la quête.

Mass a Man Ibè (Masque de Dame Hubert) : symbole des hypocrites et des traîtes. Dame Hubert était guérisseuse de Poite-à-Pitre qui parcourait les bois la nuit, accompagnée de ses chiens, à la recherche de plantes médicinales et magiques. Elle était critiquée le jour par ceux qui venait la consulter la nuit.

Mass a zonbi (Masques à zombie) : créé pour le Lundi-gras de 1991 par Voukoum

CARNAVAL DE LIMOUX

Il dure trois mois, et peut se dérouler du mois de décembre jusqu'au mois d'avril, la période du carnaval devant se trouver entre Noël et la Semaine Sainte. Chaque fin de semaine, trois bandes dansent au rythme de la musique traditionnelle de Limoux. 

Selon une tradition qui remonte au XIVe s., les meuniers célébraient la remise de leurs redevances au monastère de Prouille le jour du Mardi gras. Accompagnés par des ménétriers, ils parcouraient la ville en lançant des dragées et de la farine.

Depuis 1604 , le carnaval est célébré à Limoux . Il se célébrait en costume de meunier avec un fouet et une besace de farine. Les personnes masquées parcouraient la ville en faisant claquer leur fouet jetant de la farine et des dragées. Ils dansaient des farandoles et jouent du hautbois et des tambours.

La légende veut que la manière de danser le Carnaval de Limoux viennent de la gestuelle du vigneron qui, pressant sa récolte à pied pour en récupérer le jus, lève les bras et soulève ses pieds l'un après l'autre.

CARNAVAL DE MARTINIQUE

Le carnaval de Martinique ne se termine pas le Mardi gras comme le veut normalement le calendrier catholique mais se déroule jusqu'au lendemain, le Mercredi des cendres. L'imposition des cendres ne se fait donc pas le mercredi, pour cause de fête, mais le vendredi qui suit. La mi-carême n'est pas célébrée.

Histoire :

Le carnaval de la Martinique est né de la rencontre des cultures européennes et africaines durant la colonisation Il a connu son heure de gloire à la fin du XIXe siècle.En 1902, l'éruption de la montagne Pelée détruisit la ville de Saint-Pierre. 30 000 habitants périrent, mais la tradition du carnaval se perpétua à Fort-de-France. Les festivités du « mercredi des cendres », typiquement martiniquaises, se retrouvent aussi en Guadeloupe et en Guyane.

Il ne faut pas s'étonner de voir des obscénités dans le carnaval martiniquais qui est ouvert à tous et qui encourage la spontanéité. Les malpropres sont des personnages incontournables des jours gras et les chansons grivoises sont légion. Le carnaval ne peut se faire sans les bwadjaks, les vieilles voitures, automobiles arrangées pour la période, parfois taguées ou couvertes de photos. Sur le toit on peut y voir une baignoire, un bwabwa (personnage à l'effigie d'un homme politique ou d'une célébrité) ou des personnes. À cause d'incidents, les voitures doivent désormais être contrôlées. Chaque année les travestis et personnages les plus traditionnels (Touloulous, Neg Gwo Siwo, Mariane Lapofig, Caroline Zié Loli, Medsen Lopital) ressortent dans les rues. Les personnes qui se contentent de regarder le carnaval sont péjorativement appelés cocofiolo par les vidéyeurs qui suivent les chars et les groupes à pieds.

CARNAVAL DE NANTES

Le carnaval Nantais est très ancien… Il a connu des formes diverses : bals masqués, mascarades, cavalcades, défilés de Mardi Gras, Mi-carême et autres carnavals qui, au fil des siècles, ont marqué l’histoire de la Cité des ducs. Les Namnètes ont leurs Saturnales.

Au Moyen Âge, le carnaval se déroule de l’épiphanie au carême. En 1404, l’évêque Henri dit le Barbu, menace d’excommunication ceux qui se livrent à des débordements licencieux. Aux XVIe et XVIIe siècles, des arrêts de police attestent de l’existence de mascarades. Au XVIIIe, les bals masqués prennent le pas sur les mascarades. La révolution ne met pas un terme à cette coutume, puisqu’en 1792, entre le 13 janvier et le 15 février, quatorze bals sont répertoriés. Dès 1803, sont organisés des cavalcades masquées.

A partir de 1860, se déroulent des batailles d’oranges et autres projectiles (pommes, trognons de choux, patates, etc.). Elles seront abandonnées en 1885 à l’arrivée des confettis. 1880 apportera un changement dans les habitudes : la cavalcade n’ayant pu se dérouler le jour de Mardi Gras par suite d’un temps exécrable, une demande est adressée au maire d’autoriser le défilé le jeudi de la mi-carême. L’autorisation est accordée. Dans l’euphorie l’on construit à la hâte un char des blanchisseuses où de joyeux lurons imitent ces dames de Barbin.

L’autorisation est renouvelée les années suivantes et les deux manifestations Carnavalesques de Mardi Gras et mi-carême cohabitent. La nomination de la Reine des blanchisseuses entraîne des batailles et crêpages de chignons entre les filles de Barbin et les filles de Sèvres.

CARNAVAL DE NICE

La tradition du carnaval nous ramène au Moyen age. L'ethymologie du mot " carnaval" la plus communément retenue est " carne levare"; " enlève la chair". A cette époque , les Niçois, avant de jeûner pendant 40 jours, selon la tradition catholique du Carême, profitaient d'une cuisine riche et copieuse. Cette période festive était accompgnée d'une série d'animations : bals, mascardes, danses, farandoles, feux de joie, exhibitions diverses.Il était alors de mise de se moquer de tout et de tous aux dépens de chacun, caché derrière des masques, protégé par des déguisements et ce, jusqu'au Mardi-Gras.

La première mention retrouvée de ces réjouissances remonte à 1294, lorsque Charlesd’Anjou, Comte de Provence, signale avoir passé à Nice « les jours joyeux de Carnaval ». En 1830, un 1er cortège fut organisé en l’honneur de Charles-Felix et de Marie-Christine, souverains du Royaume de Piémont Sardaigne. La trentaine d’équipages défilant pour le roi et la reine annonçaient le futur déroulement du Carnaval. Jusqu’en 1872, la fête battit son plein, dans les rues de Nice, au gré des inspirations de chacun : la foule déguisée se bombardait de confetti de plâtre, de farine, d’oeufs.

Carnaval de l’ère moderne : En 1873, Le Niçois Andriot Saëtone prit l'initiative de fonder le " comité des Fêtes" qui, sous le patronage de la municipalité,fut chargé d'organiser et donner de l'ampleur aux festivités. Des cortèges de chars, des tribunes payantes, une mise en scène structurée... firent leur apparition.

Ainsi, le 23 février 1873, Carnaval 1er entre dans la ville. Le Carnaval moderne était né, auquel Alexis Mossa et son fils Gustav Adolf apportèrent, jusqu’en 1971, un étonnant particularisme, actualité, grotesque et fabuleux, réalisant les maquettes des chars les plus spectaculaires qui aient défilé à Nice.
Le 14 février 1882, Sa Majesté «Triboulet » fit une entrée triomphale dans la cité : le modeste pantin de paille et de chiffons, jusque-là spectateur immobile sur la place de la Préfecture, participait pour la première fois au cortège, trônant sur le « Char royal»

identique à celui d’aujourd’hui. Les cortèges se déroulaient au coeur de la ville selon une dizaine de parcours différents et sitôt les animations terminées, la fête se prolongeait dans les quartiers ; de petits chars créés pour l’occasion devenaient les symboles des festivités plus localisées encore.
Les premières et secondes guerres mondiales ont empêché Carnaval de régner durant plusieurs années. En 1991, Carnaval devait être « Roi des Fous », mais la Guerre du Golfe l’oblige à renoncer également…

CARNAVAL DE NOTHING HILL

Très populaire il se déroule le week-end précédant le dernier lundi d'août, le dimanche et le lundi (férié au  Rauyaime Uni), dans le quartier de Notting Hill à Londres 

Ce carnaval fut initié par les immigrés noirs issus des Caraïbes , en particulier de  Trinidad, qui représentent une forte proportion de la population du quartier. La première édition eut lieu en 1966.

Dans les années 1970 et au début des années 1980, le carnaval fut aussi un lieu d'affrontements entre la police et les jeunes issus de l'immigration ; les autorités policières en avait une vision très négative et essayèrent de faire interdire le carnaval. Depuis, la situation a évolué, et les autorités britanniques ont davantage tendance à revendiquer le carnaval comme preuve de la bonne intégration des immigrés en Angleterre.

CARNAVAL DE LA NOUVELLE - ORLEANS

Le carnaval de la Nouvelle-Orléans a été introduit en Louisiane par les premiers colons français. Cette fête est attestée à partir de 1699
Le premier Mardi-gras de la Nouvelle-Orléans s’est déroulé le 3 mars 1699. Il s’agissait à l’origine d’une cérémonie organisée en l’honneur de l’explorateur René Robert Cavelier  Ce dernier avait donné le nom de "point de Mardi Gras" à une bande de terre située dans le delta du Mississippi, à une centaine de kilomètres au sud de la future Nouvelle Orléans.

Fondée en 1718 par Jean-Baptiste Le Moyne elle est devenue la capitale de la Louisiane (alors colonie française) en 1722. La Louisiane a été rachetée par les Etats-Unis en 1803. Déjà à cette époque, on organisait des bals et autres festivités pour célébrer le Mardi Gras. 
Un temps supprimées par les gouverneurs espagnols, les célébrations de Mardi Gras ont été réintroduites en 1823 et légalisées quatre ans plus tard.
La tradition d’un défilé le soir du Mardi Gras a été instaurée en 1857. 
Depuis 1870, les parades du carnaval de la Nouvelle-Orléans sont composées de chars et de fanfares, les marching bands.
Au XIXe siècle, le Mystick Krewe of Comus a créé le système des confréries (ou krewe en anglais). Ces confréries commanditent aujourd’hui encore la plupart des défilés et des bals du Carnaval.

Le carnaval de la Nouvelle-Orléans se compose de défilés, de bals et de galettes des Rois.
Pendant les défilés, les personnes costumées sur les chars lancent à la foule des colliers, des tasses, des doublons et toutes sortes d’objets...
Les couleurs du Mardi gras de la Nouvelle-Orléans sont le violet, l'or et le vert. Le violet symboliserait la justice, le vert, la foi et l’or, le pouvoir.

CARNAVAL DE RIJEKA

Selon la tradition orale, les grde maske (les masques affreux) et les grands éclats de joie chassaient les mauvais esprits. C’est ainsi que Rijeka est devenu la capitale croate du carnaval. Pendant ces journées avant le Carême entre fin janvier et début mars, les rues de la ville sont interdites au sérieux et ouvertes aux couleurs et à l’insouciance. Chaque année, après la remise des Clés de la ville, la folie du carnaval entraîne tous ceux qui se trouveront dans la ville. Pendant plusieurs jours, la bonne humeur règne sous les masques et fait oublier la tristesse. En point d’orgue final du Carnaval, le célèbre Cortège international déferle à travers la ville.                         

CARNAVAL DE RIO

Rio de Janeiro, grand port du sud-est du Brésil, était la capitale du pays jusqu'en 1960. Depuis le XIXème siècle, la ville accueille chaque année l'un des carnavals les plus populaires au monde. 
Le carnaval se déroule tous les ans pendant quatre jours. Il commence le samedi et s'achève le Mardi gras. Cette année, il se tiendra les 5, 6, 7 et 8 février.

Le carnaval de Rio est un héritage colonial importé par les Portuguais. Pendant les festivités, les populations des favelas, les bidonvilles, et les habitants du centre ville se retrouvent dans les rues. Durant 4 jours et 3 nuits, les écoles de samba défilent dans les rues et au sein du sambadrome, toutes vêtues de costumes multicolores uniques qu'elles ont confectionnés pendant l'année. Strass, plumes et paillettes sont de rigueur, il faut en mettre plein la vue ! Au final, l'une d'elles sera élue comme "reine du carnaval". La musique envahit la ville et plus personne ne dort, les habitants vivent au rythme des batucadas, ces fanfares composées principalement d'instruments à vent et de tambours.

 

CARNAVAL DE SALVADOR DE BAHIA

Le carnaval de Salvador est le plus grand carnaval populaire de rue du monde

Contrairement au carnaval de Rio, qui relève en grande partie du spectacle, le carnaval de Salvador est un carnaval de rue. Le carnaval est la fête des fêtes. Beaucoup de Brésiliens viennent le vivre à Salvador, laissant plutôt Rio aux étrangers. Pendant quatre jours et quatre nuits, la ville entière est dans la rue. Groupes, corporations et sectes se mélangent pour chanter et danser jusqu'à l'épuisement. Toutes les extravagances sont permises.

CARNAVAL DE SARTENE

L'association "A Scumissa" a été créée en 2012 afin de péréniser le carnaval à Sartène en Corce

CARNAVAL DE TRINITE ET TOBAGO

importé de Français, qui en découle, et intégré par les coutumes et les traditions des esclaves à leur service. Au début il y avait l'interdiction de participer à des parties avec un Européen et confinés dans leurs quartiers. Dans le temps, les esclaves étaient autorisés, combinant des éléments de leurs cultures aux parties de leurs maîtres, mais souvent aussi à imiter et parfois moqueur imitant le comportement de leurs supérieurs dans les mascarades. Alliant ceux qui étaient à l'origine parties à la récolte, faite de sons, chant, danse,  Cantoulay simulation de combat avec des bâtons et des rituels et rappelle procession commémorative à la lumière des torches, le chant et l'accompagnement rythmique de travail les champs de la forme africaine Kaiso  et enfin la satire à la douane d'une classe dirigeante et souvent arrogant, c'est tout cela est le précurseur du Carnaval de Trinité-et-Tobago. Avec l'abolition de l'esclavage en 1838, les Africains ont sorti leur version du carnaval dans les rues à travers l'expression des tambours, des sections rythmiques, tels que  Tamboo bambou et d'autres coutumes et traditions de chaque nouvelle population immigrante à Trinité. Aujourd'hui, une reconstitution du Carnaval des esclaves J'Ouvert  avec les visages et les corps peints de différentes couleurs, des vêtements déchirés et sales besognes, est célébré par des parades longue nuit à l'aube du Lundi Gras

Blue jab Molassie : Diable Devil est  déguisé peinte en bleu. La mélasse se souviennent de la couleur vive de la peau des populations négro-africaines. Toujours lié aux principales activités de l'île qui ont été utilisés en tant que  esclave  la culture du  canne à sucre et l'extraction des produits dérivés.

Baby doll : Dépeint une poupée habillée gaiement avec un enfant dans ses bras représentant un enfant illégitime. Passants à charge des hommes d'être le père de l'enfant.

Burrokeek : Dérivé du mot espagnol burroquito : âne. Le costume de style calqué sur la figure du chevalier sur le cul d'un cheval.

Cow band : Retour à la fois de Canboulay était traditionnellement joué par les travailleurs des abattoirs habillés comme des vaches ou des bœufs. Rester en service coiffures en forme et le matériau avec des cornes.

Dame Lorena : ou Dame Lorine répétition des costumes élégants de l'aristocratie française aux XVIIIe et XIXe siècles.

Fancy Indans : Caractères rappellent les peuples autochtones d'Amérique du Nord.

Grenade Pierrot : Personnage qui aborde les questions du jour, accompagnés par des ménestrels  Minstrel, farceur pris, fier, ironique et sarcastique, cite souvent des personnages de Shakespeare. Très semblable à Harlequin.

Jab Molassie : Est une des nombreuses variétés de «Mas» ou masque de carnaval du diable à Trinité-et-Tobago. Le costume se compose de pantalons courts ou des pantalons coupés au genou de plus en plus remplacés par des dossiers pratiques, un masque et des cornes. Les chaînes Molassie portant, serrures, clés autour de sa taille et exerce une fourche. Le corps enduit de graisse, goudron, de la boue ou de couleur rouge, vert ou bleu. Effectue «vini» ou «gyrates» accompagné par le battement rythmique fonctionner sur des boîtes ou des casseroles par ses lutins, d'autres soutiennent sa chaîne dans une tentative de contenir tout en exécutant sa danse sauvage.

La diablesse : portant de longues robes d'antan, jupon et un grand chapeau avec un voile. La robe se cache le chapeau et le voile qui cache le visage de l'ancienne vie avec les yeux rougeoyants son pied droit de vache. Quand elle se déplace, vous pouvez entendre le bruit léger cliquetis de chaînes

Minstrel : Musicien comme un ménestrel, se distingue par son visage peint en blanc.

Lagahroo : ou Lagahoo ou loup Garou un personnage qui ressemble à un animal du torse et peut modifier sa taille  de très petit à très grand en un instant. Cela se fait dans la nuit, secoue et chaînes porte-câbles et tient dans sa main un bouquet en forme de fouet de branches sèches et les cannes.

Papa Bois : Dans le cas contraire  maître bois  très poilu vieux saint patron des animaux et de la nature, gardien de la forêt

glaw mama : mi-femme et mi-serpent avec de longs cheveux flottants. Gardien de l'eau et des endroits humides, est jumelé avec Papa Bois

Sailor mas : Figure militaire qui suit les Britanniques, Français et Américains

Soucouyant : vieille femme, confinés à la périphérie des zones peuplées. La nuit, il se dépouille de sa peau ridée qu'il met dans un mortier et vole dans l'obscurité à la recherche d'une victime sous les traits d'une boule de feu. Entrez dans la maison de la victime par le trou de la serrure ou de fissure ou crevasse pour aller sucer le sang et transformer la victime en son prochain.

   

 

 

CARNAVAL DE VILLINGEN

Parmi les caractéristiques spécifiques du Carnaval Souabe-Alémanique, nous trouvons les costumes des participants, composés de masques, le plus souvent en bois, mais qui dans de rare cas pouvaient également être en papier, tissu ou métal. Les porteurs de costumes portent dans cette région le nom de « Hästräger », ils conservent leur costume (Häs) d'année en année, contrairement aux pratiques d'autres régions ou pays. Il arrive même que pour certain groupes il soit usuel de se transmettre le costume de génération en génération.

Dans la tradition du Carnaval Souabe Alémanique il existe quelques grandes familles de costumes, et notamment :

Les diables, ils comptent parmi les plus anciennes figurent du Carnaval de cette région. Certains costumes de diables connus, ont plusieurs centaines d'année.

Les fous sont également une des figures historiques de ce Carnaval, qui aujourd'hui se traduisent par une multitude de représentations variées. L'une de ses plus ancienne version est celle du « Narro » de Villingen, ou encore le « Hansel » de Donaueschingen. De nombreux fous sont souvent pourvus d'accessoires tels que clochettes, ou grelots, estomac de porc gonflés, un miroir, etc.

Les êtres sauvages, leurs costumes étaient relativement aisés à confectionner pour les paysans et habitants des villages. Leurs costumes étaient réalisés à l'aide de matières premières présentes en nombre dans les campagnes. C'est ainsi qu'ont vu le jour des ours de paille comme ils existent aujourd'hui encore à Wilflingen et Empfingen.

L'appel qui passe aujourd'hui au sein de la tradition Souabe Alémanique, comme étant le cri universel de salutation entre les personnes costumées et le grand public est : « Narri - Narro ». Les uns lancent l'appel par « Narri », les autres y répondent par « Narro », trois fois de suite.

 CARNAVAL DE VENISE

Dès le Xe siècle, le peuple profitait un maximum des derniers jours précédant les mortifications du carême en se divertissant et en savourant les plaisirs et les joies de la vie.
En 1094 le carnaval était déjà mentionné dans une charte du doge Faliero, et en 1269 le Sénat prescrivait qu'on eût à considérer la veille du Carême comme un jour de fête (mardi gras).
On pouvait alors porter le masque, grâce auquel on retrouvera plus tard une ombre de l'égalité perdue au cours du temps, quand sous des vêtements d'emprunt les nobles fraternisaient encore avec le peuple.
En compensation à son inaction politique, le peuple s'attachait à ce faste glorieux qui caractérisait les fêtes commémoratives de Venise, et s'oubliait dans les conflits entre les grandes familles, dans les chasses au taureau et bien sûr dans les fêtes du carnaval, qui servaient à montrer toutes les séductions de la richesse, tous les caprices de la mode.
Dans les fêtes du carnaval surtout éclataient l'ardeur et la joie de la vie, l'harmonie des couleurs, la pompe et l'émulation du luxe.
Pour éviter le ressentiment populaire, une loi interdisait aux riches vénitiennes de porter leurs bijoux en public, sauf pendant les fêtes officielles et durant les derniers jours du carnaval ! Le carnaval leur permettait enfin de satisfaire toutes leurs coquetteries.
Au milieu de la multitude animée, mobile, joyeuse, parmi la lueur des torches et le bruit des trompettes, circulaient des masques aux mille déguisements étincelants d'or et de pierreries, et des matrones aux robes précieuses dont la queue immense était soutenue par des servantes.
Au milieu de cette fermentation le peuple était plutôt bon et pacifique.On voyait rarement dans la foule énorme des gestes menaçants et des rixes.
Pas besoin d'un service d'ordre, ou de forces de sécurité : tout ce grand mouvement passait, et s'écoulait paisible et joyeux à travers les calli, comme une véritable fête de famille.

Les raisons du succès et de la réussite du carnaval de venise depuis la Renaissance ( et peut être avant) étaient à la fois politiques et économiques

Le peuple qui aimaient les fêtes et les divertissements publics, trouvait dans le carnaval l'amusement et le plaisir, mais il y trouvait surtout une liberté d'expression qui n'exitait nulle part ailleurs.
On pouvait critiquer et se moquer de qui on voulait comme on voulait : cependant le  carnaval, la république aristocratique devenait démocratie sous la forme du rire et de la joie.
Les règles de préséances s'éffaçaient, seule la fête du carnaval rassemblait tout le monde sous sa bannière.

Le défoulement était facteur de paix sociale
L'arrivée massive des étrangers, (entre 20 et 30 000, selon certains) parmi lesquels on pouvait compter des souverains, qui venaient là pour profiter au maximum des amusements et des plaisirs que pouvait leur offrir l'incognito du masque, représentait une manne économique pour Venise doublée d'une réputation unique de liberté et de magnificence.

 

CHARIVARIS

Ils apparaissent début XVe s. pour signaler un mariage mal assorti.
Orchestrés bruyamment par des jeunes gens aux costumes effrayants. Pour faire cesser les humiliations les couples devaient offrir aux trublions de quoi se payer une tournée à la taverne!

 CHEVAUCHEE DES ROIS

C'est une fête qui a lieu au printemps, à la Pentecôte, dans le sud-est de la République tchèque. « La Chevauchée des Rois dans le sud-est de la République tchèque » a été inscrit en 2011 par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. La fête n'a lieu régulièrement que dans le sud est de la république Tchèque, en Moravie historique dans la région ethnographique de " Slovacko". la fête se déroule dans les villes de Hluk  rous les 3 ans, tous les 2 ans à Kunovice, occasionnellement ou tous les 4 ans dans le cadre du festival Slovacky rock de Kyjov à Skoronice et chaque année à Vlcnov. Administrativement ces villes et villages font partie des régiens de Zlin et de la Moravie du Sud (Skoronice). Jusqu'à la 2e guerre mondiale , la chevauchée des Rois faisait partie intégrante des fêtes de la Pentecôte, mais depuis elle a une fonction essentiellement sociale. la cérémonie est précédée par un service religieux, l'approbation du Maire et la préparation de la décorationdes chevaux et des costumes effectuée par les femmes et les fillettes suivant les techniques, couleurs et motifs propres à chaque village.

La « Chevauchée des Rois » est exécutée par de jeunes gens, les Cavaliers, dont le nombre est généralement compris entre 15 et 25. Les Cavaliers sont précédés de chanteurs et suivis de garçons d’honneur qui portent des sabres dégainés pour garder le Roi. Le Roi est joué par un jeune garçon âgé de 10 à 15 ansdont le visage est partiellement caché et qui tient une rose dans la bouche.Le Roi et les garçons d’honneur sont vêtus de costumes cérémoniels de femmes, tandis que les autres cavaliers portent des tenus d’hommes. Après avoir parcouru le village pendant quelques heures, les participants rentrent chez eux, puis ils se réunissent généralement en soirée dans la « maison du Roi » pour une fête mêlant musique et danse.

COURSE DES MIDINETTES

23 octobre 1903

C’est dans l’édition du  Petit Journal du 8 novembre 1903 que l’on trouve ce compte-rendu, illustré, d’une « course de midinettes ».

 " Midinettes ", c’est le nom donné aux ouvrières de la couture et de la mode « que l’on rencontre vers midi – d’où leur gracieux nom- aux alentours des ateliers, se hâtant vers le restaurant ou simplement le banc de jardin public où elles vont prendre leur modeste déjeuner« , dixit le Petit Journal.

Elles devaient parcourir 12 kilomètres, pour arriver jusqu’à Nanterre, en partant de la Concorde. La gagnante fut Mlle Jeanne Cheminel, modiste de 24 ans, qui mit 1h10 pour achever la course.

DUCASSE DE MONS

La ducasse de Mons ou Doudou est une  fête  locale basée sur des traditions ancestrales qui a lieu, le  week-end  de la Trinité, ( 57 j après Pâques) à  Mons en Belgique, dans la province de Hainaut. On l'appelle souvent le Doudou, d'après le nom d'un air traditionnel que l'on joue durant les festivités.

L'origine de la fête remonte au Moyen Age. Ses origines sont difficiles à fixer avec exactitude. Elle est attestée depuis le XIIIe siècle : la première mention connue date de  1248). Il s'agit d'une  procession de ducasse (dédicace) avec un « tour » en l'honneur de la patronne de la ville.

Une tradition tenace mais erronée en fait une procession de  peste. De fait, le 7 octobre 1349, la région subissant une épidémie de peste, la fameuse  peste noire, les autorités organisèrent une  procession des  reliques de saintes Waudru, patronne de la ville et de la  colégiale montoise : elles furent amenées dans un char jusqu'aux bruyères de Casteau , et furent réunies avec les reliques de saint  Vincent de Soignies, époux de Waudru. L'épidémie cessa. Le miracle fut attribué à sainte Waudru et on décida de répéter la procession tous les ans.

En 1352, sa date est définitivement fixée au dimanche de la Trinité. Les compagnies bourgeoises firent le « Lumechon » de 1356 sur la  Grand-Place devant le roi  Jean Le Bon. La Confrérie « Dieu et Monseigneur Saint-Georges » apparaît en 1376, sous l'impulsion de  Guillaume III de Hainaut. Ses statuts sont fixés en 1380. À partir de cette date, cette confrérie participe au cortège. Elle est constituée de membres de la  noblesse, du mayeur et des échevins. En 1440, elle inclut à la procession un mystère, reconstitution du combat de saint George contre le  dragon. La popularité de saint Georges dans la région est due à l'interférence de l'histoire du saint avec une légende locale, celle de Gilles de Chin. On prétend en effet que celui-ci tua un monstre dans les marais de Wasmes au XIe s. Le dragon serait en fait un crocodile de Libye ou d'Égypte tué par le chevalier lors de la première croisade.

Les comptes de 1490 des chamoinesses du chapitre  de Sainte-Waudru mentionnent une aide apportée à la confrérie pour des frais se rapportant à la représentation du mystère de la vie de saint Georges. Un  dragon figure dans la procession de la  Trinité mais est probablement légèrement antérieur. En 1597, le monstre est animé par un seul porteur qui agite sa queue. Une pucelle conduit le monstre avec collet et poignée. Celle-ci disparaît au cours du XVIIIe s. Les « Chins-chins », sortes de  chevaux-jupons, vêtus d'une étoffe d'ameublement voient leur nombre varier de trois à huit. En 1704, des diables prennent part au combat. Ils sont trois en 1713. Deux hommes sauvages sont signalés en 1723. Douze ans plus tard, la queue du monstre est garnie des crins de cheval qui sont aujourd'hui l'objet de la convoitise de la foule comme porte-bonheur. Le terme « carmesse » se substitue à celui de « procession ».

En 1786, le combat est supprimé à la suite de l'édit des kermesses  promulgué par l'empereur  Joseph II d'Autriche. Autre vicissitude, les révolutionnaires français suppriment le jeu en 1794. Le Concordat de 1801 rétablit la procession et le combat. Celui-ci sera exclu de la procession en 1819 à la suite des mesures prises par le roi  Guillaume 1er des Pays Bas. Les acteurs attendent la fin de la procession au chevet de la collégiale et effectuent le combat sur la Grand-Place.

La tradition se maintient durant le XIXe siècle et le XXe siècle avec plus ou moins de bonheur. C'est vers  1930, sous l'impulsion du chanoine  Edmond Puissant, que la procession reprend de sa vigueur, grâce à la création de nouveaux groupes et à un renouvellement des costumes. Entre 1973 et les années 2000, le jeu est revu et structuré dans le sens de la  diégèse par Georges Raepers, avocat près le barreau de Mons.


Le Jeu de saint Georges :

Le Jeu de Saint Georges est la reconstitution du combat de saint Georges contre le dragon. Ce combat est également appelé Lumeçon et constitue l'apogée de la Ducasse de Mons.

Le mot Lumeçon signifie limaçon. On désignait jadis sous ce nom certains spectacles équestres en raison des mouvements circulaires des cavaliers.

Les personnages:

Les personnages sont au nombre de 44 et sont complétés par deux personnages féminins qui ne font pas partie de la  diégèse. Ceux-ci sont incarnés par des femmes rousses car le roux est symbole de renaissance et de puissance. Leur apparition soudaine en 2001, dans un milieu d'hommes a choqué beaucoup de gens, notamment chez les Montois cayaux.

Ils portent tous, hormis saint Georges, des chaussures confortables blanches qui deviennent vite jaunes au cours du combat, à cause du sable du Rond.

Saint Georges :

Le héros est vêtu d'une casaque jaune bordée de rouge, d'une chemise bleue, de gants blancs, de collants de cavaliers blancs et de bottes noires. Il porte un casque de cuirassier belge de 1845 (rarissime car les cuirassiers belges n'ont pas été légion):cimier  cuivré, plumet rouge et queue de cheval à la nuque. Il porte des rubans rouges sur sa casaque, aux épaules et aux coudes, et la ferme avec des rubans aux couleurs de la Belgique. Pour des raisons d'esthétique, on intervertit l'ordre des couleurs : de noir jaune rouge, on place les rubans en jaune, rouge et noir car le noir en face est assez triste. Sa cravate est jaune.

Son cheval est couvert d'une chabraque  rouge aux armoiries de Mons, de part et d'autre de la croupe. Des fausses rênes sont ajoutées à la dernière minute, il s'agit de rubans rouge et jaune. La crinière est tressée de pompons à fins rubans alternativement rouges et blancs. Les oreilles et le front du cheval sont cachés par une cagoule rouge.

Armé d'une lance qui se brise, d'un sabre inefficace et de deux pistolets (un s'enraye et l'autre fonctionne), il essaie de purifier le dragon ; c'est l'ordre contre le désordre, le bien contre le mal… Le deuxième coup de feu qui atteint sa cible arrête le Dragon.

Si toutes les couleurs de saint Georges sont les couleurs célestes, il chevauche un cheval noir pour symboliser la part de mal qui existe en chacun.


Les armes

Trois types de lances sont nécessaires pendant la ducasse, chacune a une fonction particulière.

  • La lance de combat

Rouge à pointe dorée, elle est la plus courante. La dorure de la pointe ne sert pas à symboliser le métal mais la lumière purificatrice car saint Georges ne "tue" pas le dragon, il fait rentrer la lumière pour le purifier.

  • La lance inversée

Utilisée pendant la descente de la rue des Clercs, elle symbolise la force sauvage de saint Georges. Il y renoncera dans le bas de la rue des Clercs pour trouver une solution moins brute que l'estocade pure et simple, c'est pourquoi il change de lance pour celle décrite ci-dessus. La pointe rouge symbolise le sang versé qui tache le métal. Il s'agissait de l'ancien modèle de lance de combat mais il a été changé pour laisser place à l'actuel.

  • La lance noire et blanche

Peu courante aussi, elle symbolise l'équilibre des forces, le début et la fin. En effet, c'est la lance qui débute le Lumeçon par le cortège du magistrat du samedi soir et c'est celle qui le termine aussi après le coup de feu final, pour la rentrée à l'hôtel de ville.

  • Le sabre

Utilisé en remplacement des lances brisées, elle est l'arme des phases de pommeau. Confiée par la Ville, elle termine le combat en salut au public et au balcon de l'hôtel de ville. Il est remis au  maïeur à la fin du salut. Il s'agit d'un sabre de cavalerie à deux anneaux de fixation à la selle. Il en existe plusieurs mais il semble que la Ville n'achète que des sabres premier Empire en parfait état. Il a été offert à Georges Raepers à l'issue de son dernier combat en tant que réalisateur et son successeur a été offert à la veuve d'Aramis Tournay, mythique saint Georges. L'actuel est presque le même modèle.

  • Le pistolet

Il y en a en fait deux, pour le scénario. Ils sont rangés dans un coffret, tête-bêche. Ce sont deux pistolets d'arçon, sans chambre, à chien  rotatif en dessous duquel on place une amorce sur un seul des pistolets. Le policier maître artificier en est le responsable pendant le combat mais c'est le régisseur qui les a sous sa garde pendant la descente de la rue des Clercs. Ils sont entretenus chaque année par un armurier bien connu à Mons, surtout parce qu'il a été diable jusqu'au début des années 2000.


Les Chinchins :

Appelés aussi Chins-Chins, ce sont les alliés naturels de saint Georges. Ils sont au nombre de douze. Habillés d'une veste en tartan  à dominante de rouge au-dessus d'une chemise verte et d'un pantalon blanc, portant un chapeau à large bords noir, ils chevauchent une carcasse d'osier recouverte d'une peau de vache à la manière des chevaux-jupons. Elle représente un chien de manière très imagée d'où son nom, Chinchin qui serait la contraction de chien-chien. La peau de vache peut porter les trois couleurs noir, brun et blanc mais cette dernière ne doit pas être la seule présente. Le cou de la carcasse est garni d'un collier en cuir orné de dix grelots de tailles diverses et d'un sonnaillon au milieu, pendant vers les pavés.

Les Chinchins vont s'attaquer aux Diables en les traînant et en leur donnant un coup de museau. Ils iront aussi à la "curée" à chaque fois que le Dragon sera pris par le public, c'est-à-dire donner des coups de gueule sur le museau du Dragon. En trois temps, ils désarmeront les massues des Hommes de Feuilles et livreront au public les dernières vessies des Diables. Ils seront renversés par le Dragon à chaque changement de lance.

Les Chinchins représentent l'immaturité, le jeune adolescent et la flagornerie.


Le Chinchin protecteur :

Élément à part entière, il ne compte pas parmi les douze Chinchins. C'est l' ange gardien de saint Georges. Pour se démarquer, il a un tartan à dominante de bleu, tout comme la jupette de sa carcasse. La peau qui recouvre cette dernière est entièrement blanche, raison pour laquelle les autres ne peuvent pas avoir une carcasse de cette couleur. Son chapeau est blanc.

C'est le Chinchin protecteur qui va chercher les lances pour saint Georges, à chaque fois que l'une est brisée. Il se fera renverser seul, une fois la dernière lance apportée. Quand Poliade lui remet une lance, il se fait attaquer par l'ensemble des Diables qui protestent de cette manière contre le renforcement de leur ennemi au détriment de leur allié. Il est toujours à la droite de saint Georges, place d'honneur, qu'il ne quitte que pour les phases citées précédemment.


Les Diables :

Au nombre de 11, les Diables sont les alliés naturels du Dragon, mais représentant le Malin, ils ne le respectent même pas. En effet, l'étymologie du nom les pousse à toujours viser la séparation. Le nombre 11 n'est pas choisi un hasard car c'est 1+1 : la dualité.

Empreints de la plus totale immaturité et de l'absence de limites, ils sèment le trouble dans le Rond.

Leur costume est composé d'une salopette noire aux manchettes et au col blancs. Leur dos est recouvert d'une tête de Diable inspirée du dieu  Pan, bouche ouverte en signe d'agressivité et à la pilosité hirsute. Deux têtes de diable de profil, plus stylisées et beaucoup plus petites, se regardant, ornent le devant du costume, juste en dessous des clavicules. Si la grande tête mesure environ 80 cm, les deux petites ne dépassent pas la quinzaine de centimètres. Elles sont là pour meubler le costume qui paraissait assez triste vu de face. Le dessin de chaque tête est inspiré d'un élément présent dans la Collégiale Sainte-Waudru.

Ils portent des rubans jaunes aux coudes et genoux et une cravate de ruban rouge. Ils enfilent un bonnet noir revenant légèrement en pointe sur la nuque arborant deux cornes rouges d'environ une dizaine de centimètres de haut.

Les anciennes salopettes sont recyclées pour le petit Lumeçon.

Ils brandissent une vessie de porc avec laquelle ils taquinent les Chinchins et le public. Ils écouleront environ 15 vessies sur le combat et trois pendant la Descente de la rue des Clercs.

Ils sont les premiers à rentrer dans le Rond, en faisant au moins un cumulet ou une roulade. Ils seront les derniers à rester dedans, terminant la relation fusionnelle qu'ils ont nouée avec le public-participant depuis le début. Une fois dépouillés de leur dernière vessie par les Chinchins, ils distribuent du crin au public.

Au cours du combat, ils seront traînés par les Chinchins et taperont le sol avec leur vessie devant le cheval de saint Georges pour l'attaquer. Mais personne ne touche saint Georges. Ils décrivent un mouvement en forme de huit dans l'air avec leur vessie et sont extrêmement agiles et mobiles, ce qui fait que l'acteur doit être assez léger et pas trop grand.


Les Hommes blancs:

Au nombre de 11, les Hommes blancs ne sont pas vraiment là. En effet, ils sont blancs pour symboliser leur invisibilité : ils font mouvoir le Dragon et représentent ses pattes. Ils sont habillés tout en blanc, chemise et pantalon, et ont une ceinture noire épaisse (ceinture de balle pelote) qui représente l'équilibre des forces, la part de mal de chacun. Ils ont un rôle fondamental car leur précision est nécessaire pour que le combat réussisse tant les phases exécutées sont délicates : pommeau, entrée dans l'arène, coups de queue et faux coups de queue, etc.


Les Hommes de Feuilles :

Aussi appelés Hommes sauvages ou Sauvages (appellation plus vieille), ils soutiennent et gardent la queue du dragon. Ils sont au nombre de huit. Ils l'extirpent littéralement du public à chaque coup de queue. Ils sont habillés d'une veste et d'un pantalon verts recouverts de feuilles de lierre au nombre de 1500 à 2000 environ. Elles sont cousues à la main de fil noir, les jours précédant la Ducasse. Ils sont couverts d'un long chapeau conique retombant derrière la tête, portant des feuilles lui aussi. La chemise des Hommes de Feuilles est rouge comme les revers de leur veste, pour la théorie de l'inversion des couleurs, et leur cravate jaune, comme leurs rubans d'un côté du corps, les autres étant rouges. Leurs massues vertes à picots rouges complètent leur apparence pour leur donner les attributs de force et de puissance. Cette puissance s'amenuisera pendant le combat, ce qui sera représenté par l'enlèvement des massues par les Chinchins. Au fur et à mesure de leur effeuillage, les vestes dévoilent nu dessin original d'une massue sur une feuille, sur la poche de poitrine et sur le dos.


Cybèle :

Représentant la cité originelle,  Cybèle, la mère des dieux, est habillée en jaune et noir, les couleurs du chapitre de sainte Waudru. Elle ranime les Chinchins renversés en touchant la carcasse de chacun d'eux. Elle donne les lances au Chinchin protecteur qui les apporte à saint Georges. Elle donne à ce dernier la lance noire et blanche, en fin de combat, afin de marquer le retour à l'équilibre et la continuité du cycle vers l'an d'après.

Elle possède un foulard, une tunique jaune et un pantalon noir. Les rubans sont jaunes sur le pantalon et noirs sur la tunique.


Poliade :

Son nom vient du Grec ancien (on parle de divinité poliade , de Πολις) ; c'est la ville, mais aussi la société moderne que les femmes représentent. Elle remet les pistolets à l'officier, qui à son tour les donne à saint Georges. Elle distribue les canines du Dragon au public. On peut aussi obtenir son foulard. Ses rubans sont blancs et rouges, le blanc sur sa tunique rouge, le rouge sur son pantalon blanc.


Le Lumeçon :

Le combat a lieu sur la Grand Place de Mons le dimanche de la Trinité et se termine à 13 heures précises. Saint Georges, symbolisant le Bien, est chargé de mettre hors d'état de nuire le dragon, symbolisant le Mal, monstre géant d'osier qui mesure une dizaine de mètres.

Tout le combat répond à une chorégraphie bien précise. Alors que saint Georges tourne dans l'arène dans le  sens horaire, le dragon tourne dans le  sens antihoraire (à nouveau l'opposition bien-mal, ordre-désordre).

Saint Georges tente à plusieurs reprises de tuer la Bête à l'aide de lances et de deux tentatives infructueuses de coup de pistolet. Le saint finit par terrasser le dragon d'un troisième coup de pistolet.

Pendant toute la durée du combat, les porteurs du dragon font plonger la queue dans le public qui tente alors de s'emparer du crin qui la constitue et les rubans : ils sont censés porter bonheur pendant un an à celui qui le porte.


La musique du Lumeçon :

La musique du Lumeçon joue en continu l'air appelé le Doudou pendant tout le combat. Les paroles de cette chanson sont en dialecte montois ; la manière de les écrire privilégie tantôt l'orthographe, tantôt le chant. Gérard Busiau, abbé du Béguinage depuis 1654, pourrait être l'auteur de toute la chanson du Doudou. L'optique aurait été alors de condamner d'anciens rites réprouvés avant d'être assimilés à la légende de saint Georges. Busiau est en tout cas l'auteur de quelques couplets satiriques sur les chanoinesses.

Pour qu'elle soit acceptée par la foule, il fallait reprendre une ritournelle fredonnée depuis un certain temps par les suiveurs de la procession, qui précédaient le dragon. Le Doudou pourrait être le résultat d'une création populaire, spontanée, accidentelle, cherchant à mouler sur une musique préexistante (marche ou danse d'accompagnement) des paroles simples rappelant familièrement le jeu de saint Georges, dans la seconde moitié du XVIIe s. Le Doudou est une marche hollandaise baroque arrangée en son temps par Jean Schmits, directeur de l'orchestre du  Théâtre royal de Mons. L'actuelle version de l'air du Doudou qu'interprète la musique du Lumeçon a été actualisée par Isabelle Delory, hautboïste, sur base d'un arrangement de Shmit.

L'air est interprété le temps de la descente de la rue des Clercs et du combat dit Lumeçon, mais également le dimanche suivant (depuis 2008), pour le petit Lumeçon, de l’hôtel de ville vers la  grand place, via la rue d’Enghien.

Environ 65 Montois jouent le Doudou. Une des conditions d’admission au sein de cette formation musicale, est d’être domicilié dans l’entité montoise, à la date du combat de l’année précédente. Les trois pupitres sont les bois et les cuivres, une trentaine chacun, et les percussions comportant 10 caisses claires, une grosse caisse et 2 cymbales.

Le sweater des musiciens est blanc, illustré des armoiries de Mons devant et de celles du chapitre de Sainte Waudru derrière.


Le combat dit : « petit Lumeçon »:

Le dimanche après la Trinité a lieu, sur la  Grand Place depuis 2008, une réplique miniature du combat pour les enfants qui veulent faire comme les grands. Auparavant, le combat se situait au Waux-Hall. Des enfants de cinquième et sixième primaire des écoles de l'entité de Mons sont sélectionnés sur candidature afin d'interpréter les rôles traditionnels, encadrés par des vrais acteurs. Le nombre d'acteurs va bientôt atteindre les quarante-quatre, nombre du Lumeçon. Le Dragon est plus petit que celui du dimanche.

Les enfants du public sont répartis dans des zones autour de l'arène en fonction de leur taille, zones surveillées et encadrées par des acteurs ou des membres de l'organisation.

Au lieu de descendre la rue des Clercs qui ne peut se descendre qu'une seule fois dans toute la ducasse, c'est la rue d'Enghien qui est utilisée.


La théorie de l'inversion des couleurs :

Chaque acteur porte des couleurs différentes en dessous de son costume ou en rappel ou dans les moments du jeu de saint Georges différents du dimanche de la Trinité. Les couleurs inversées sont notamment celles des sweaters du samedi, portant le dessin des attributs et du rôle de chacun sur le devant.

C'est ainsi que les Diables portent des manchettes blanches, que les Hommes de Feuilles portent une chemise rouge, les Chinchins une verte, le protecteur une jaune, saint Georges une bleue (et aussi parce que c'était la seule couleur céleste que saint Georges ne portait pas), etc.

ELECTION DU ROI DES BRAIES

Seule fête laique le 14-15-16 décembre. La fête des bourgeois porteurs de braies, c'est à dire de pantalons. Les Laonnins élisent un roi auquel lui offrant des braies neuves. Il est de règle que le roi perde ses pantalons au cours de la fête, d'ou son nom de roi débraillé ou roi de mauvaises braies. Il distribut des pièces sur lesquelles est gravé une paire de culotte avec cette devise le roi des braies forge ces monnaies.

ESCALADE

L’Escalade, célébrée chaque année lors de la nuit du 11 au 12 décembre à  Geneve en Suisse, marque la victoire de la république protestante sur les troupes du  duc de Savoie Charles- Emmanuel 1erà l'occasion de l'attaque savoyarde lancée dans la nuit du 11 au 12 décembre  1602  (selon le calendrier julien , soit les 21-22 décembre dans le calendrier grégorien).

Le nom « escalade » évoque la tentative d'escalade par les Savoyards des murailles de la ville au moyen d'échelles en bois démontables. Sa célébration annuelle — sous de nombreuses formes — fait partie des traditions vivantes de Suisse. 

FETE DE LA SORCIERE
Crée en 1993

En juillet

à Rouffach en Alsace

 

 

FETE DE LA ST MARTIN

Le défilé de la Saint-Martin dans beaucoup de régions d’Allemagne se pratiquent des défilés au crépuscule, le jour de la fête.
Ce sont des défilés aux lampions.
Saint Martin ,un homme déguisé  en soldat romain à cheval prend la tête du défilé, suivi de nombreux enfants avec leurs lanternes, en chantant des chansons "de lampions".
Les lanternes, les enfants les ont bricolées eux-mêmes, d’ordinaire dans la semaine précédente, dans les écoles primaires, les jardins des enfants  ou à la maison. De cette façon ils élaborent des lanternes magnifiques, de toutes les couleurs et de toutes les formes.
Pour la fin du défilé il y a souvent un grand feu de la Saint-Martin, qui symbolise  la lumière dans l’obscurité, comme l’acte de Saint Martin. Et pour les enfants il y a quelque chose de spécial :  ils obtiennent des oies (biscuits) ou des Martinsbrezeln

FETE DE L'OURS

Dans le PaysToy (Barèges), le Vallespir ainsi que dans certains villages en Espagne, la fête de l’ours est une vieille survivance d’un rituel païen ; un homme se déguise en ours, à la suite d’une battue il est amené sur la place du village pour être rasé et tué par un chasseur qui s’approprie sa force et sa virilité. 

 

FETE DES FOUS ET DES INNOCENTS

La fête des Fous ou fête des Innocents était pratiquée dans beaucoup de villes de France jusqu'au XVIIe siècle. Elle pouvait même être religieuse.

On l'appelait ausi : fête de l'Ane, des Sous-Diacres, des Diacres- Saouls, des Cornards, des Libertés de décembre, etc.

Elle avait pour objet d'honorer l'âne qui porta Jésus lors de son entrée à Jérusalem, était répandue dans toute la France au Moyen Âge et se célébrait le jour de la Circoncision en janvier. On chantait un office et on dansait. Ces divertissements avaient ordinairement l'église pour théâtre et les ecclésiastiques pour acteurs. dans certaines églises, pendant 3 jours de Saint Etienne; de Saint Jean et des Innocents ( 26, 27 et 28 décembre), un jeune clerc décoré du titre d'évêque des fous, Episcopus stultorum, occupait le siège épistopal revêtu des ornements pontificaux à l'exeption de la mitre, qui était remplacée par une sorte de bourrelet. A la fin de l'office, il recevait les mêmes honneurs que le prélat véritable, et son aumônier prononçait une bénédiction, dans laquelle il demandait pour les assistants le mal de foie, une banne de pardons, vingt bannes de maux de dents, et deux doigts de teigne sous le menton.

La fête des Fous, donnait lieu à des cérémonies extrêmement bizarres. On élisait un évêque, et même dans quelques églises un pape des fous. Les prêtres, barbouillés de lie, masqués et travestis de la manière la plus folle, dansaient en entrant dans le chœur et y chantaient des chansons obscènes, les diacres et les sous-diacres mangeaient des boudins et des saucisses sur l'autel, devant le célébrant, jouaient sous ses yeux aux cartes et aux dés, et brûlaient dans les encensoirs de vieilles savates. Ensuite, on les charriait tous par les rues, dans des tombereaux pleins d'ordures, où ils prenaient des poses lascives et faisaient des gestes impudiques.

Ce n'étaient pas seulement dans les cathédrales et dans les collégiales que ces joyeusetés se célébraient : elles étaient aussi pratiquées dans les monastères des deux sexes.

Les jeunes personnes qu'on pouvait surprendre au lit le jour des Innocents, 28 décembre, recevaient sur le derrière quelques claques, et quelquefois un peu plus, quand le sujet en valait la peine. La coutume de donner les innocents n'est pas un de ces usages isolés qui ne puisse être comparé à aucun autre. Dans diverses villes, les chanoines, les ecclésiastiques, et quelquefois, les séculiers étaient, à certains jours de l'année, pris le matin, dans leur lit et dans un état complet de nudité, conduits par les rues, dans les églises jusque sur l'autel, où on les arrosait d'eau.Des indécences du même genre avaient aussi trouvé leur place parmi les folies que les ecclésiastiques se permettaient le jour des Innocents. Ils allaient jusqu'à promener par la ville et exposer sur des théâtres des hommes entièrement nus.

Des mesures furent prises pour mettre fin à ces désordres. La toute première condamnation fut proclamée vers 1198 à la demande d'Odon de Sully. La suivante émane du au Concile de Bâle en 1431, lors duquel un ban fut publié le 31 décembre 1519

Mais si le personnage a disparu des comptes de la ville, le subside habituel y est continué au vicaire de l'église Saint-Pierre et à ses suppôts. Le prélat des fols réapparaît encore en 1525 et 1526. La dernière mention en est faite au compte de 1526 : Aux vicaires et suppos du prélat des folz de Saint Pierre en support de spris par eulx donnés à ceulx qui, en decorant la procession, ont joué plusieurs belles et honourables histoires rommaines, XII livres. Le ban d'interdiction fut alors renouvelé. La fête fut progressivement interdite par les instances religieuses et civiles (Richelieu)

On peut notamment retenir les villes de Dijon avec l'Infanterie dijonnaise, de Ham qui avait un prince des fous, de Sens

HALLOWEN :  All hallow's Eve "veille de tous les saints"

31 octobre

Veille de la Toussaint chrétienne, halloween est traditionnellement associé aux feux de joies, aux déguisements et aux histoires de fantômes.En Irlande, Hallowen est la grande nuit des feux d'artifice. La ville de Derry est le cadre d'une fête particulièrement spéectaculaire, ou tous les travestissements sont permis, terroriste armé ou pape. Attention, n'abusez pas du colcannon  ce plat à basde chou, de pommes de terre et de lait, ou  l'on cache une bague, une pièce , un dé à coudre et un bouton. Celui qui trouve la bague est censé se marier dans l'année, la pièce symbolise la fortine à venir, le bouton le célibat pour un homme et le dé à coudre le célibat pour une femme.

HOMMES RECOUVERT DE MOUSSE

(hombres de musgo)

Les origines de la tradition
La légende veut qu’un groupe de chrétiens ait utilisé de la mousse comme matériau pour se déguiser et surprendre les gardes musulmans. Cette mousse pousse en abondance dans cette région grâce au climat humide. La nuit tombée, les hommes recouverts de mousse se sont glissés jusqu’aux portes de Béjar. Ils ont effrayé les gardes qui ont cru à des monstres. Craignant pour leur vie, les suzerains musulmans ont fui la ville pour toujours.

Plus sur la procession:

Au cours du 14e siècle, le défilé en l’honneur des hommes recouverts de mousse fusionne avec la procession Corpus Christi.

Les hommes recouverts de mousse défilent de l’église Santa Maria la Mayor et marchent dans les vieilles rues de la ville, où le sol est couvert de thym. La marche se termine à l’église El Salvador dans la Plaza Mayor. Un drapeau représentant l’ancien gouvernement musulman est alors livré.

La procession annuelle, qui à lieu le 17 juin sont des hommes recouverts de mousse mais  présente également un festival culturel et musical, un concours de décoration de balcons et des expositions pour les différentes guildes locales.

Chaque année, seulement six villageois sont nommés pour être un des hommes recouverts de mousse.

20 kg de mousse sont nécessaires pour un seul costume. Mais s’il pleut, la capacité absorbante du matériau peut rendre le costume beaucoup plus lourd.

JOUR DES MORTS AU MEXIQUE

Le Jour des morts (Día de los Muertos, Día de muertos), est une forme particulière de fête des mort typique de la  culture mexicaine actuelle qui s'observe aussi dans le sud-ouest des  Etats Unis parmi la communauté d'origine mexicaine.

Cette fête se distingue des autres fêtes des morts et notamment des fêtes chrétiennes par le caractère festif de certaines traditions et par la réalisation d'autels privés dédiés aux morts et couverts d'offrandes d'objets, de fleurs et de nourriture.

De plus, bien que le jour des morts lui-même soit, dans la tradition chrétienne, le 2 novembre, jour de la  Commémoration des fidèles défunts, les festivités mexicaines sont pratiquées au moins pendant les deux premiers jours du mois de novembre et commencent généralement le 31 octobre ; dans certaines communautés indigènes, elles sont célébrées plus largement entre le 25 octobre et le 3 novembre.

Cette fête n'est pas un  jour férié officiel selon l'article 74 du droit du travail mexicain, mais les écoles et certaines administrations locales ont congé le 2 novembre.

Le premier jour, du 31 octobre au premier novembre, est consacré aux « angelitos » (enfants morts) ; des autels leur sont dédiés dès le midi du 31 octobre, et un goûter traditionnel sucré leur est offert à 19 h. Le premier novembre, jour de la  Toussaint (Todos Santos), après le petit-déjeuner servi aux angelitos, c'est ensuite pour les défunts adultes que de nouvelles offrandes sont déposées sur les autels.

On constate des variations de date, mais l'ordre des rituels ne change pas (d'abord pour les enfants, ensuite pour les adultes).

Le 2 novembre, lors de la commémoration des fidèles défunts , les Mexicains vont dans les cimetières ; cette visite, qui a la particularité d'être festive, est l'occasion de nettoyer les tombes des défunts et de leur apporter des offrandes, notamment de fleurs de cempasúchil ( rose d'Inde) et de nourriture.

Les autels se composent traditionnellement de plusieurs niveaux, en symbole des différents lieux traversés par l'âme des défunts.

On y place diverses offrandes. Les plus communément employées sont :

- un ou plusieurs portraits du défunt

- des objets personnels du défunt

- des bougies allumées

- un  crucifix , dont la croix peut également faire référence aux quatre points cardinaux dans certaines traditions indigènes

- du  papel picado , papier coloré et découpé, dont les trous forment des motifs

- des fleurs, en particulier des  oillets d'Indes (« cempasúchil »), qui peuvent être accrochées en colliers ou sur un arc au-dessus de l'autel, ou être semées de l’autel jusqu'à la porte de la maison pour guider l'âme du défunt,

- de l'encens et du  copal qui symbolisent le passage de la vie à la mort

- de la nourriture, en particulier du  pian de mort  (« pan de muerto »), des têtes de mort en sucre (« calaveras de alfeñique »), de la courge confite (« calabaza en tacha »), les boissons appréciées par le défunt, du sel ainsi que des fruits et du maïs qui symbolise la récolte.

KLAUSJAGEN
"Klausjagen  Nicolas  Chase ", festival se déroule dans la ville suisse de Küssnacht la veille du jour de la  Saint Nicolas, le 5 décembre. Le festival, qui accueillent chaque année environ 20.000 personnes. Le défilé  se compose  d'environ 1500 participants et dure tard dans la nuit.

Le cortège est soupçonné d'avoir ses racines dans les traditions païennes pré-chrétiennes impliquant la chasse des esprits sauvages Les premières formes de la Klausjagen impliqués beaucoup indiscipline et le bruit, et ont été désapprouvées par l'Église et les autorités, et ont été officiellement interdits en 1732, mais n'ont pas pu être efficacement supprimées.  Dans la fin du 19e siècle, la coutume était plutôt «christianisés», les mitres des évêques sont apparus dans le cortège, et l'église sanctionnée la tradition comme étant en l'honneur de  Saint Nicolas.Dans les années 1920, la procession encore assez rugueuse a été apprivoisé par un comité de villageois qui ont créé la moderne, défilé clairement organisé.  Depuis 1928, la Société Saint-Nicolas de Küssnacht a été responsable de la poursuite de la coutume.

 La procession est organisée en six étapes. D'abord viennent les hommes  qui font retentir mes longs fouets de moutons. Puis les hommes viennent porter Iffelen ou Infuln, qui sont énormes chapeaux en papier incroyablement fleuri qui ressemblent à un croisement entre une mitre d'évêque et d'un vitrail, éclairée de l'intérieur par des bougies, et jusqu'à sept mètres de haut.   Derrière eux est Saint-Nicolas lui-même, avec quatre préposés dans les robes noires et les hottes appelés Schmutzlis  , qui distribuent des pâtisseries.  Après eux vient une fanfare jouant la chanson Klaus traditionnel, suivi d'un grand groupe sonnant  trycheln,  grosses cloches qui sont des descendants de cloches de vaches. Enfin, toute la procession est suivie par des hommes soufflant cornes de vache. Les participants et les observateurs se dirigent alors généralement sur les célébrations dans les tavernes locales.

 

MARDI GRAS

Mardi gras est une période festive qui marque la fin de la « semaine des sept jours gras » (autrefois appelés jours charnels) pendant laquelle on festoie, précède le mercredi des Cendres marquant le début du Carême.Elle se situe donc juste avant la période de jeûne, c'est-à-dire -selon l'expression ancienne- avant le «carême-entrant» ou le «carême-prenant».
Les «Sept jours gras» se terminent en apothéose par le «mardi gras» et sont l'occasion d'un défoulement collectif.L'esprit de jeûne et d'abstinence qui s'annonce est momentanément mis entre parenthèses : place au carnaval !

La date de Mardi gras est mobile par rapport au calendrier grégorien (calendrier usuel qui suit le mouvement du Soleil et les saisons).Elle est associée à la date de Pâques (donc le premier dimanche qui suit la pleine lune et le 21 mars, toujours entre le 22 mars et le 25 avril), ainsi le Mardi Gras est fixé toujours entre le 3 février et le 9 mars), soit juste avant la période de Carême, c'est-à-dire 41 jours + 6 dimanches, soit finalement 47 jours avant Pâques.

Les deux jours précédents sont parfois appelés dimanche gras (ou quinquagésime) et lundi gras.

Les festivités associées au carnaval précèdent, dans la tradition chrétienne, l'entrée dans le Carême pendant lequel le chrétien mange "maigre", en s'abstenant notamment de viande ou de mets recherchés
Le mot "carnaval" dérive du latin médiéval "carne levare" signifiant "enlever, retirer la chair", c'est-à-dire concrètement réduire sur la table durant toute la période du carême la quantité et la qualité de "la viande" ou du gras'.

Mardi gras, populairement, est aussi le jour où : l'on déguste les fameux "beignets de carnaval" et les enfants se déguisent et/ou demandent aux voisins dans les villages des œufs, du sucre, de la farine, etc, pour confectionner des gâteaux ou des crêpes qui sont mangées en fin d'après-midi.

MI-CAREME

La Mi-Carême est une fête carnavalesque traditionnelle, d'origine française. Fêter la Mi-Carême est une pratique qui remonte au Moyen Âge et se perpétue jusqu'à nos jours dans certains villages de France (par exemple à Équihen-Plage) ainsi que dans ses anciennes colonies (comme au Québec, dans l'ancienne Nouvelle-France ou à Saint-Martin). La Mi-Carême était aussi jadis en France la Fête des blanchisseuses, des débitants de charbon et des porteurs d'eau.

La Mi-Carême au Carnaval de Paris, appelée aussi fête des blanchisseuses, est, avec la Promenade du Bœuf Gras, une des deux grandes fêtes du Carnaval de Paris.

La fête de la Mi-Carême est une fête carnavalesque d'origine française située en dehors de la période traditionnelle du Carnaval. Ces deux particularités ont fait qu'au Brésil on appelle micareta une fête carnavalesque se déroulant en dehors de la période traditionnelle du Carnaval. Ce mot est dérivé du français mi-carême.

Orignine de la Mi-Carême :

À l'occasion de la Mi-Carême 1890, le journal parisien La Presse écrit :L'invention de la Mi-Carême est bien plus récente que celle du carnaval. On avait de très bonne heure senti le besoin d'inaugurer par des plaisirs bruyants une longue période d'abstinence ; quand la foi se fut encore affaiblie, on jugea à propos de couper par une halte cette longue période de privations : on créa la Mi-Carême. Telle est sa raison d'être évidente ; quant à la cause occasionnelle de son existence, elle est moins sûrement connue. On attribue la Mi-Carême à la coutume établie dans quelques petites villes, parmi les jeunes gens, de donner, le mardi-gras un dernier bal aux jeunes filles du pays ; celles-ci donnaient à leur tour une fête le troisième jeudi de carême.

À cela s'est joint, surtout à Paris, l'habitude parmi les blanchisseuses, de se nommer à cette époque une reine, de se déguiser et de donner un bal dans leur bateau.

Cette coutume, souvenir probable des anciens rois des métiers, s'est étendue de Paris à la banlieue et bien au delà. Dans beaucoup de villes, la Mi-Carême demeure la fête des jeunes filles

La Mi-Carême est toujours fêtée aux Antilles et au Canada

MOUSSEM DES FIANCAILLES

du 20 au 30 aout tous les ans

La fête se déroule dans le village d'Aït Amer, à 25 km au sud d’Imilchil, au carrefour des routes de Rich et de Tineghir au Maroc.

L'histoire légendaire du moussem est inspirée des évènements historiques authentiques des tribus berbères, en perpétuelles guerres inter-tribales. Aït Ibrahim et Aït Yaaza étaient les deux fractions de la tribu des Aït Hadiddou, en guerre l’une contre l’autre. Selon la légende, une jeune fille Aït Yaaza aimait un beau Aït Ibrahim. Roméo et Juliette berbère du Haut-Atlas, ils connurent la même destinée tragique : mourir sans pouvoir s’aimer ni se marier. Cette déception des deux amoureux avait fait couler beaucoup de larmes, qui donnèrent naissance aux lacs  Isli (le fiancé) et  Tislit (la fiancée). Leurs parents, repentis, décidèrent qu’une fois par an, leurs progénitures jeunes garçons et jeunes filles se choisiraient et se marieraient librement. Depuis, il y a une coutume que l'on appelle "taqerfiyt" pendant laquelle un garçon peut côtoyer sa futur épouse, l'union du couple n'étant sujette à aucune opposition.

Depuis lors, le moussem des fiançailles d'Imilchil est devenu une manifestation annuelle à vocation commerciale et touristique où se éfoulent la tribu des Aït Ameur à côté du magasin de Sidi Ahmed Oulmghenni considéré comme leur frère musulman et dont la bénédiction est l'essence même du moussem.

 

NOUVEL AN CHINOIS

Le Nouvel an chinois, Nouvel an du calendrier chinois ou nouvel an lunaire ou « passage de l’année » est le premier jour du premier mois du  calendrier chinois. C'est le début de la fête du printemps  qui se déroule sur quinze jours et s’achève avec la  fête des lanternes

Le calendrier chinois étant un  calendrier luni-solaire, la date du Nouvel An chinois dans le  calendrier grégorien varie d'une année sur l'autre, mais tombe toujours entre le 21 janvier et le 20 février, lors de la seconde nouvelle lune depuis le solstice d'hiver quand le soleil se trouve dans le signe du verseau. C’est, comme tous les commencements de mois lunaires chinois, le premier jour d'une nouvelle lune. Par convention, l'alignement astronomique qui signale la  nouvelle lune est déterminé à l’ observatoire de la Montagne Pourpre à Nankin

PROCESSION DU CAR D'OR A MONS
Dimanche de la Trinité. Dimanche suivant la fête de la Pentecôte.

On a connaissance de diverses processions en l’honneur de la Patronne de Mons à des époques très reculées. Au début du treizième siècle, les comptes du Chapitre de Sainte-Waudru mentionnent des travaux effectués sur un char processionnel.
Toutefois, l’on s’accorde à dire que la Procession du Car d’Or trouve une bonne partie de son origine dans l’épidémie de peste qui dévastait nos régions en 1348-1349.

Le 7 octobre 1349, les chanoinesses, le clergé montois et les autorités communales décidèrent d’organiser une procession pour demander d’être délivré du fléau par l’intercession de sainte Waudru. Le corps de la sainte fut conduit aux Bruyères de Casteau, où l’on avait également conduit les reliques de saint Vincent, son époux.

Après un hommage de huit jours, l’épidémie diminua et disparut. Les Montois décidèrent alors d’organiser chaque année une procession en l’honneur de sainte Waudru pour la remercier de sa protection. Cette procession se déroulait en octobre. Elle fut cependant fixée au dimanche de la Trinité dès 1352, supplantant ainsi la procession principale de la Ville qui se déroulait le jour de l’Ascension.

La procession de l’époque était bien plus longue que celle que nous connaissons aujourd’hui. Cinq croix de pierre, devant lesquelles étaient lus les miracles, jalonnaient le parcours d’une vingtaine de kilomètres. La longueur et la durée du « tour » rendaient nécessaires l’un ou l’autre arrêt permettant aux pèlerins de prendre une collation à base de petits pains et de jambon.

Le Car d’Or en tête de la procession précédait  les chanoinesses, l’autorité communale, les nombreuses confréries et corporations de la Ville.

Au début du quinzième siècle, la « Confrérie de Dieu et Monseigneur saint Georges » participe à la procession et, au cours de celle-ci, fait représenter le miracle de son saint patron : le combat légendaire de saint Georges contre un dragon évoquant la victoire du Bien sur le Mal, de la Lumière sur la Ténèbre, du christianisme sur le paganisme.

En 1674, et cela ne plut guère aux Montois, les chanoinesses décidèrent une réduction du « Grand Tour ». Depuis cette époque la procession ne quitte plus le centre de Mons (seule exception en 1919). Le tour plus court, il n’était plus question de prévoir un casse-croûte. L’abbé Gérard Busiau, curé de la paroisse du Béguinage, y alla d’un couplet toujours présent aujourd’hui dans le chant du  « Doudou » :

« Les Dames du Chapitre
N’auront pas du gambon
Parce qu’elles n’ont pas fait
El tour del procession. »

Le Chapitre de Sainte-Waudru organisa alors la procession sans discontinuer jusqu’en 1794 année où les troupes françaises supprimèrent le Chapitre montois

Après la Révolution française, la procession reprit son cours mais avec nettement moins de faste. Il n’y avait plus de chanoinesses, les confréries et corporations avaient été supprimées lors des troubles de la Révolution et le Combat dit « Lumeçon » de saint Georges contre le dragon définitivement organisé hors de la procession, après la rentrée des reliques de sainte Waudru dans la collégiale.

Au cours du XIXème s. et jusqu’en 1930, la procession se déroula tant bien que mal. En 1931, le chanoine Edmond Puissant remit en valeur la procession en y intégrant des groupes évoquant le riche passé, surtout la Renaissance; de la Ville de Mons.

Depuis, la procession n’a cessé de se développer, de s’embellir. De 600 participants, au début des années 1980, elle en compte maintenant plus de 1500. Aujourd’hui, la procession est surtout constituée de groupes évoquant les confréries et corporations des différentes paroisses du centre Ville. Des groupes issus du Grand Mons y participent également.

Le Comité organisateur est aujourd’hui propriétaire de l’ensemble des costumes. L’événement le plus marquant de ces dernières années fut sans conteste la rénovation du Car d’Or, en 1988,  à l’occasion du treizième centenaire de la mort de sainte Waudru.

SAINTE CATHERINE
Autrefois, les statues de sainte Catherine placées dans les églises étaient ornées d'une coiffe qui était renouvelée chaque année. Cette opération était le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore célibataires. Ainsi l'expression « elle va coiffer sainte Catherine » signifiait que la jeune femme en question n'avait toujours pas trouvé de mari. Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière suivante : « Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais plutôt un que pas du tout ».
Elle était alors appelée « reine Sainte-Catherine ». Les hommes, dans quelques régions, pouvaient aussi implorer sainte Catherine, mais c'est beaucoup plus rare. Ils étaient alors appelés « roi de la Sainte-Catherine » ou « roi Sainte-Catherine ».
Actuellement, dans certaines régions, il arrive que l'on rencontre le 25 novembre des jeunes femmes portant des chapeaux multicolores, où dominent parfois le vert et le jaune, visiblement fabriqués pour la circonstance. Ce sont des catherinettes qui fêtent gaiement l'événement.

MARCHE DES CATHERINETTES

Marche des jeunes filles coiffant la Sainte Catherine le 25 novembre

SILVESTERKLAUS
Un Silvesterklaus ou Silvesterchlaus est une personne masquée et costumée qui agit ainsi dans le cadre des Silvesterklausens ou Silvesterchlausen, en allemand, une coutume religieuse du  Canton d'Appenzell Rhodes- exterieures en Suisse.. Elle fait partie des tradiitions vivantes de Suisse.

Il y a trois types de Silvesterklaus: les beaux, les vilains et les "natures". Les Silvesterklausen s'arrêtent à chaque ferme et font sonner leurs cloches puis chantent un « Zäuerli », yodel naturel  polyphonique typique d'Appenzell, dont le but d'éloigner les mauvais esprits. Ils célèbrent ainsi le passage de la nouvelle année le 31 décembre et le 13 janvier, calendrier Julien. 

SIMPELOURD

La Simpélourd (contraction de « simple » et « lourd ») ou la fête de « Mononk » (Mon Oncle) est une fête qui se déroule le samedi précédent le troisième dimanche d'octobre, entre 18h00 et 22h15 à  Soignies en Belgique.

La fête, tire son origine de l'histoire d'un pauvre savetier qui était régulièrement trompé par sa femme et qui fit l'objet de bien des moqueries au XVIIIe siècle . Piqué au vif, il décida de réunir les principaux colporteurs de ces médisances autour d'un repas. Interloqués, ils s'y présentent néanmoins et se virent servir un jambon en bois. Chaque année, les sonégiens commémorent cette farce. Simpélourd traverse la ville, distribuant des bonbons aux enfants (les carabibis), il est accompagné, en cortège, par de nombreux groupes folkloriques et les  géantsDudulle et Josephine, Charlotte, Nénesse. L'événement se termine par un rondeau final et un feu d'artifices. Simpélourd salue ensuite la foule massée sur la Place Verte du balcon d'une maison où il sera bien vite remplacé par un mannequin qui sera brûlé le mardi en  autodafé.

Une kermesse  a lieu ce même week-end sur différentes places de la Cité. Ces festivités sont pour les Sonégiens l'occasion d'une liesse populaire à l'esprit bon enfant.

 

VACHALCADE

La Promenade de la Vache enragée ou Vachalcade est un cortège carnavalesque de Montmartre organisé en 1896 et 1897 par les artistes et les montmartrois en réponse aux grands cortèges du Boeuf Gras qui défilent ces années-là. La présence de chevaux dans le cortège en 1896 de la Promenade du Bœuf Gras a fait baptiser celui-ci : Cavalcade du Bœuf Gras. La présence symbolique de la vache enragée dans la fête montmartroise fait que ce défilé prend en écho le nom de Vachalcade. Il sera utilisé avec celui de Promenade de la Vache enragée. Une deuxième édition de la Promenade de la Vache enragée a lieu en juin 1897 qui accumule un énorme déficit. Pour y remédier est organisée le 16 décembre 1897 au Moulin Rouge une fête baptisée ironiquement Fête du Déficit. C'est une très belle fête, mais aussi un échec financier. Ce qui fait qu'initialement destinée à être pérennisée, la Vachalcade ne connait pas ensuite de nouvelles éditions.

Suites et renaissance de la Vache enragée : Le jeudi 19 mars 1936, jour de la Mi-Carême, défile un char de la Vache enragée, dans le grand cortège du Bœuf Gras.En 1951, dans le cadre des festivités du bi-millénaire de Paris et Montmartre, Gustave Charpentier, alors nonagénaire dirige 1250 exécutants interprétant devant le marché Saint Pierre à Montmartre sa cantate : Le Couronnement de la Muse. Elle a été composée et créée à l'occasion de la deuxième Promenade de la Vache enragée.

Depuis 2010, la Vacalcade à lieu tous les ans en juin.