Fibres / Tissus

ACETATE

1865

Fibre artificielle obtenue par action de l’anhydride et de l’acide acétiques sur de la cellulose. Fibres en acétate de cellulose. Semblable à la viscose mais de composition chimique différente. Satiné,à l’aspect soyeux tombe bien. Pour robes, lingerie, vêtements de sport, doublure vestes. Infroissable, entretien facile. Déchirable.  

ACRYLIQUE

1947

La fibre acrylique est une  fibre très utilisée dans le domaine du  textile, elle est produite par la polymérisation de la molécule d’acrylonitrile (CH2=CH-CN). Elle est caractérisée par un toucher doux et soyeux, infeutrable, d’une grande légèreté, possède une stabilité aux plis, perd peu de ses propriétés en phase aqueuse, a un bon pouvoir couvrant qui permet de nombreux types de teintures et résiste aux ultraviolets. Cette fibre est employée seule ou avec de la laine, du coton, de la soie ou une autre fibre synthéthique Elle permet la fabrication d'articles qui ne nécessitent pas de repassage et sèchent vite, de vêtements de travail (résistance aux acides), de couvertures (pouvoir adiathermique élevé) et s'ouvre au domaine de la confection (infroissabilité). Elle rentre également dans le secteur des revêtements du sol (résistance à l'usure).

ALCANTARA

Faux daim, non tissé imitation cuir velours ou d'aspect suédé. Complexe obtenu par imprégnation polyuréthane à surface modifiée, à partir d’un mélange de polyesther et de polyuréthane.
Issu d’une alliance italo-nippone, il a connu la gloire dans les années 1970. Pour la confection féminine, ameublement.   

ALPAGA

L'alpaga est la fibre textile donnée par le lama pacos (ou alpaga). Le terme désigne indifféremment la  laine et le tissu produit avec les poils de cet animal.

La laine d'alpaga est une fibre de très haut de gamme, plus douce, plus chaude, plus résistante et plus légère que la laine de  mouton. On peut tondre l'animal tous les ans, mais sa toison peut être gardée deux, voire trois ans. Les poils mesurent de 15 à 20 cm de long et l'animal donne de 2 à 3 kg de poil par an.

La laine d'alpaga est tissée seule ou mélangée à d'autres fibres.

ANGORA

L’angora est un pelage long et soyeux que l'on trouve chez plusieurs espèces d'animaux dont une  mutation génétique naturelle, affectant  fourrure, fait pousser celle-ci plus rapidement et plus abondamment que la moyenne. On peut éventuellement tisser ces longs poils pour obtenir une fibre de laine du même nom, qui tire son origine de la forme ancienne du toponyme  porté par la ville turque d'Ankara. La laine d'angora provient généralement du lapin angora, du yack ou du mouton angora, tandis que la toison de la chèvre angora donne le  mohair.

ARAIGNEE

Soie en cours d'expérimentation dans le domaine des textiles techniques et dotée de qualités mécaniques exceptionnelles

BAMBOU

2700 ans av. JC

Avec plus d'un millier d'espèces connues et d'innombrables applications, le bambou conquiert aujourd'hui le marché du textile à grand renfort de publicité. Un processus similaire à la transformation de la pâte à papier en  rayonne permet de changer la cellulose du bambou en viscose. En 2004, la  Chine - premier producteur mondial de bambous - a exporté pour l'équivalent d'un million de dollars de bambous destinés au secteur du textile.

BAREGE

1835

Tissu très léger à trame de laine et chaîne de soie

BATISTE

Néolithique

La batiste est une fine toile de lin très appréciée tout au long des siècles.

 

L'utilisation de la fibre de lin pour la fabrication de toile remonte en Europe du nord à l'époque néolithique: le tissage de la toile de lin est probablement antérieur à la conquête romaine dans le Cambrésis. Toutefois c'est prétendumentau début du XIIIe s. qu'un tisserand appelé Baptiste Cambray, originaire du village de Cantaing-sur-Escaut (?) près de Cambrai, aurait mis au point un procédé de tissage qui permettait de réaliser une toile plus fine. On lui donna le nom de batiste (cambric en anglais). Cette version n'a cependant aucun fondement historique

Le succès des toiles du Cambrésis dépassa ses frontières. L'Italie et l'Espagne en étaient notamment de grands consommateurs. La toile s'exportait également vers la Flandre et les Pays-Bas, l'Angleterre et la France. À la fin du XVIe siècle le roi Henri IV autorisait annuellement l'entrée en France de 10 000 « toilettes de Cambray ». Le commerce du textile se développant, d'autres villes se mirent à produire de la batiste, telles Valenciennes, Douai, Saint-Quentin oue encore Bapaume.

La toile de batiste se vendait vers 1748 à 2 sous l'aune.

Les effets de la mode, l'apparition de nouveaux tissus, notamment le coton, puis la mécanisation entrainèrent une baisse de fabrication. Sous le premier Empire, 350 000 pièces de batiste étaient fabriquées en Cambrésis. À partir de la Restauration, la production ne cessa de diminuer et en 1844 moins de 90 000 pièces furent fabriquées. Dès la fin du XIXe s., la fabrication de la batiste en Cambrésis avait pratiquement disparu et la Première Guerre mondiale porta le coup de grâce à cette activité.

BAYADERE

Type de  tissu à larges rayures dans le sens de la chaine.

BAZIN

De l'italien bambagia qui désigne la ouate de coton, francisé en bon basin.
1 - tissu sergé uni, 100% coton; Utilisé comme fond d'impression;
2 - armuré par opposition d'effet de chaine et de trame, sergé ou satin.

3- Tissu damassé brillant utilisé pour confectionner les boubous en Afrique de l'ouest, teinté à la main suivant des techniques traditionnelles (pièces uniques).Motifs par nouages ou pliage avant teinture. Pour vêtements féminin et costumes Touaregs.

BROCART

Début ère chrétienne

Etoffe brochée d'or et d'argent.

Les exemplaires les plus anciens sont  Chinois, comme le brocart Yunjin, et datent à peu près du début de l'ère chrétienne. De là, le travail de la soie  s’est étendu aux régions  perses et byzantines.

Le développement de cette industrie à Byzance et, plus tard, en Italie et en France, est capital pour l’Europe, le brocart n’étant que l’une des expressions de ce qu’il est convenu d’appeler la « civilisation de la soie ». Au cours de périodes successives d’intense rayonnement culturel, ces trois puissances vont donc se relayer dans la production de ces étoffes ouvragées : Byzance (800-1200), l’Italie (1200-1600) puis la France (1600-1800).

On dénombre en France trois principaux centres historiques de fabrication : Lyon, Tours et Saint-Maur.

BOURETTE

XIIIe s.

Soie à tissage irrégulier, assez rèche. Utilisée pour les vêtements d'été.

CACHEMIRE
XVe s.

Le cachemire est une  fibre  animale, provenant de la  laine longue et soyeuse de la  chèvre  de la province du Cachmire . Il appartient à la famille des tissus endogènes, dont la production et la fabrication est limitée à la seule zone géographique d'origine des caprins, soit un territoire qui s'étend du nord du Cachemire indien à l'extrême est du Tibet chinois. Cette particularité d'appellation a donné naissance à l'expression populaire anglaise british cashmere, qui désigne un grossier mensonge ou un attrape-nigaud.

En  hiver, pour les protéger du vent glacial et froid (entre -30 et -40 °C), un duvet serré de poils fins et souples vient doubler leur pelage d'été. Ce duvet, gris foncé, est tondu à la cisaille ou enlevé à la brosse au moment de la mue de printemps sur la poitrine des chèvres. Il est ensuite blanchi au moyen d’une préparation de farine de riz, puis teint de diverses couleurs, ensuite tissé, lavé, assemblé par des coutures imperceptibles, et entouré d’une bordure qui encadre les dessins.

CALICOT

Le calicot est un tissu de coton grossier tissé en armure toile et, par extension, une banderole.

Il tire son nom de la ville de Calicut - actuellement Kozhikode  -, située dans la province du kerala au sud-ouest de l'Inde, nom de ville venant lui-même de Kâlîkotta, « ville de Kâli », la déesse.

Au XIXe s. à Paris, on appelait « calicot » un vendeur de nouveautés pour la clientèle féminine ; socialement, c'est l'équivalent masculin de la « midibette ».

Ce tissu écru est utilisé pour la mise en blanc en garnissage.

CHAMBRAY

Tissu de toile de coton de texture simple, léger ou moyennement lourd, facile à coudre, il tombe bien. Composé d'une chaîne teinte (souvent bleue) et d'une trame blanche ou écrue. Ce tissu est de double teinte. Employé pour les chemises et les vêtements d’enfants, doublures, chemises, jupes.

CHAMEAU

Fibre naturelle d’origine animale provenant des poils du chameau. Le pelage brun-fauve de l’animal comporte une part de poils longs et irréguliers, peu souples,  pour des tissus cardés ; et une part de fibres plus courtes, au toucher très doux, pour des tissus très fins.  

CAMELOT

Probablement une déformation de l'arabe hamlat qui signifie peluche de laine. Francisé il devient camelot, faisant référence à la surface duveteuse, poilue , laineuse du tissu. 
On peut enrichir l'étymologie en y  ajoutant chameau. En effet cette étoffe fut, à une époque, fort luxueuse. Nous sommes dans une histoire similaire à celle du bougran.
Les tisserands utilisaient non pas les longs poils de la toison mais le fin duvet de la sous toison des animaux locaux, c'est-à-dire les chameaux et les chèvres angora vivant en Asie Mineure, actuelle Turquie.
Le camelot fut introduit en France au XIII e siècle au moment  des croisades qui eurent, entre autres effets, un développement des échanges culturels et commerciaux .
Entre le XIIIe siècle et le XIXe siècle le terme camelot désigna plusieurs sortes d'étoffes.
Cette étoffe fut tour à tour un tissu ordinaire, luxueux, médiocre, courant, commun... fait à partir de poil de chameau, de laine de mouton, de poil de chèvre angora, de cachemire, de soie et, à l'occasion, de coton et plus souvent de mélanges improbables ce qui lui vaudra la désignation de camelote.
Au XIVe siècle, c'est un tissu rare importé de Turquie, c'est un luxe que se permettent rois et grands seigneurs.  Un édit de Charles V interdisait aux femmes de basse condition de porter des vêtements fait de drap d'or, de soie ou de camelot. Mais comment auraient-elles pu s'offrir ce luxe?
Au siècle suivant le camelot est devenu un tissu de laine de mouton,  similaire à un satin de laine.
En Grande-Bretagne, le camelot est une étoffe ordinaire, un lainage grossier, style futaine, destiné à la fabrication de vêtements de travail, alors que le camlet est une étoffe plus fine, de belle qualité généralement lustrée par calandrage et teinte en rouge.
Au XVIe siècle le camelot est largement utillisé en ameublement  : de doublures aux courtepointes, rideaux, tentures, garniture de lit.
Au XVIIe siècle le camelot est toujours commercialisé. Mais il semble que son origine soit oubliée. A cette époque  Venise, Florence, Milan exportaient des étoffes à base de soie vers la France où elles étaient teintes en rouge, cramoisie, ou violet et désignées sous le vocable camelot (?). En fait, ce nom était faussement attribué à des taffetas, des tabis et autres étoffes précieuses, déguisées sous un nom d'emprunt afin de faciliter leur introduction frauduleuse en France.
Au XVIIIe siècle, le camelot est encore une étoffe précieuse de laine, de soie et parfois de fil d'or. Chez certains tisseurs, on trouve des camelots contenant des fils de cachemire
Au XIXe siècle, le camelot n'est plus exporté, mais il est fabriqué en France dans la région lilloise où il devient un article d'exportation. Le camelot est désormais une toile de laine commercialisée sous des noms aussi inattendus que nonpareille, polo mille, quintette.
A Amiens, il est à carreaux ou ondé et se nomme "bangmers". Ce tissu est aussi diffusé sous le nom de camelotin du fait de sa très faible épaisseur et de la médiocrité de sa qualité.
Devant le succès, mais aussi à cause des prix très élevés, les imitations ne tardèrent pas. Pour baisser le prix de revient, les fabricants ne mettaient ni fils d'or, ni fils de cachemire ou de soie, mais de la laine de mouton et parfois de qualité très médiocre.
Ainsi les qualités moyennes de camelot étaient utilisées pour fabriquer de vêtements d'usage courant. Force est de constater que ce tissu au cours des siècles a perdu de sa superbe.
Ce sont ces mauvaises imitations qui donnèrent naissance à une expression passée dans le language populaire : vendre de la camelote.

CHANVRE

8000 ans av. JC  en Chine

Largement été utilisée dans le passé, et l'est encore à l'époque actuelle, pour les multiples applications qu'elle permet :  tissus, construction, cosmetique, isolation phonique et isolation thermique, huiles, cordages, combustibles, papeterie, alimentation humaine, alimentation animale, agrocarburants, matériaux composites en association avec des matières plastiques...

CHARMEUSE

 sorte de satin ou de tissu de soie présentant un côté mat et un côté brillant.

CHLOROFIBRE ou RHOVYL

1948

Les chlorofibres ou Rhovyl sont des  fibres textiles syntétiques réalisées à partir du PVC avec une base issue de produits naturels dérivés (sel marin, charbon et pétrole). Elles ne sont commercialisées qu'en fibres coupées.

Le terme désigne l'ensemble des fibres textiles issues du PVC. Elles sont ininflammables et n'émettent pas de gouttelettes lors de la combustion mais dégagent des gaz toxiques. Elles sèchent rapidement, sont imperméables, infroissables et ont un fort coefficient d'isolation thermique, électrique et acoustique.

La commercialisation des chlorofibres commence en 1948 sous le nom de Rhovyl, une filiale du groupe Rhône-Poulec, qui en fait une marque déposée : elles servent principalement dans la confection de vêtements ou de lingerie

La fibre est mélangée avec 25 à 30 % d'autres fibres soit en filature soit lors du tissage ou du tricotage.

COUTIL

XIIIe s.

Le coutil (an. fr.  XIIIe s., keutil, l ne se prononce pas) est une toile faite de fil de chanvre ou de lin, souvent mélangée de coton, lissée et serrée. Le coutil d'un sommier, d'un matelas. Un pantalon de coutil.

COTON

7000 ans

Le coton est une fibre végétale qui entoure les graines  des cotonniers « véritables » (Gossypium sp.), un arbuste de la famille des Malvacées. Cette fibre est généralement transformée en fil qui est tissé pour fabriquer des tissus.

 L'on a trouvé des fragments de coton datant d'il y a environ 7 000 ans dans des grottes de la vallée du Tehuacan, au Mexique.

Du coton naturellement coloré datant de plus de 5 000 ans a été découvert sur la côte Nord du Pérou. Le coton est en effet cultivé en Inde depuis plus de 3 000 ans et le Rig - Veda, écrit en 1500 av. J.-C. le mentionne. Mille ans plus tard, le Grec Hérodote mentionne le coton indien : « Là-bas il y a des arbres qui poussent à l'état sauvage, dont le fruit est une laine bien plus belle et douce que celle des moutons. Les Indiens en font des vêtements. »

À la fin du XVe s., le coton, dont le nom vient de l'arabe (el kutun) via le castillan (« el algodón », un cas de métanalyse), s'est répandu dans les régions plus chaudes en Amérique, Afrique et Eurasie. L'artisanat cotonnier en Inde profite ensuite de vogue pour les "indiennes", livrée à l'état brut puis imprimées en Suisse puis en France.

La révolution industrielle britannique a commencé par des inventions qui ont permis une productivité centuplée et la multiplication par 44 du nombre d'ouvriers cotoniers: en 1764, James Hargreaves construit la première machine à filer industrielle à plusieurs fuseaux baptisée « Spinning Jenny ». Quelques années plus tard, Richard Arkwright inventa la machine à peigner et à filer, et c’est finalement Samuel Crompton qui fit la synthèse de ces deux métiers en 1778L'on a trouvé des fragments de coton datant d'il y a environ 7 000 ans dans des grottes de la vallée du Tehuacan au Mexique.

Du coton naturellement coloré datant de plus de 5 000 ans a été découvert sur la côte Nord du Pérou. Le coton est en effet cultivé en Inde depuis plus de 3 000 ans et le Rig-Veda, écrit en 1500 av. J.-C. le mentionne. Mille ans plus tard, le Grec Hérodote mentionne le coton indien : « Là-bas il y a des arbres qui poussent à l'état sauvage, dont le fruit est une laine bien plus belle et douce que celle des moutons. Les Indiens en font des vêtements. »

À la fin du XVIe s., le coton, dont le nom vient de l'arabe (el kutun) via le castillan (« el algodón », un cas de métanalyse), s'est répandu dans les régions plus chaudes en Amérique, Afrique et Eurasie. L'artisanat cotonnier en Inde profite ensuite de vogue pour les "indiennes", livrée à l'état brut puis imprimées en Suisse puis en France.

La révolution industrielle britannique a commencé par des inventions qui ont permis une productivité centuplée et la multiplication par 44 du nombre d'ouvriers cotoniers: en 1764, James Hargreaves construit la première machine à filer industrielle à plusieurs fuseaux baptisée « Spinning Jenny ». Quelques années plus tard,Richard Arkwright  inventa la machine à peigner et à filer, et c’est finalement Samuel Crompton qui fit la synthèse de ces deux métiers en1779 en créant le Mule - jenny (mulet) à la productivité environ 40 fois plus élevée que le rouet.

En 1793 en Georgie, l'Américain Eli Whitney invente le Cotton gin, une machine égreneuse qui permet de séparer la graine du coton de sa fibre. En 1801, Jacquard mit au point l'un des premiers métiers à tisser automatiques, le métiers Jacquard, fonctionnant avec de grandes cartes perforées qui permettaient la réalisation de motifs variés.

Lorsque l'Angleterre récupère l'Inde en 1858, elle cesse d'importer du coton. Le second débouché du coton indien était essentiellement chinois. Le tissage reprendra sous l'influence du Mahatma Gandhi.

Le coton reste la fibre textile la plus largement utilisée dans le monde malgré l'apparition des fibres synthétiques.

 

CREPE

Le crêpe est un tissu qui a été travaillé pour avoir un aspect ondulé.

Le mot vient du latin  cripus, qui signifie frisé, ondulé, et est devenu cresp en ancien français puis crêpe.

Le crêpe peut se fabriquer avec de la soie ou de la laine, mais on en fait également aujourd'hui à partir de  polyester. Le tissu original est soumis à une torsion très forte et éventuellement un chauffage pour déformer ses fibres dans une direction donnée.

Jusqu'au début du XXe s., en occident, le crêpe noir était utilisé en signe de deuil : on portait une étoffe de crêpe noir autour du bras ou à son manteau. « Mettre du crêpe à son habit » signifie donc se mettre en deuil.

CREPON

Tissu léger, doux et souple ou papier gaufré à la machine ou chimiquement et présentant des ondulations irrégulières. Tissu en fil pour crêpe, à la structure granuleuse. Armure toile. Le coton ou le synthétique gaufré est appelé crêpon, il est doux, absorbant, agréable à porter, sert surtout pour des corsages et robes, tenues de soirée.

CRETONNE

1640

La cretonne est un tissu assez fort, constitué de fils de chanvre, delin ou de coton sur une armure  de toile et dont la contexture est carrée. Elle est principalement employée pour l'ameublement (housses de protection pour les meubles, rideaux), le linge de maison (sous-taies).

On attribue, sans aucune preuve, l'origine de la cretonne à Paul Creton, un tisserand de Vimoutiers qui l'aurait inventée en 1640. Un règlement de 1738 imposait que la cretonne soit de lin pur. Le mot, apparu vers 1730, pourrait venir d'un nom de lieu Courtonne. D'autres sources citent l'origine de ce tissu dans le village de Creton (actuellement commune de Buis-sur-Danville) où le dernier métier à tisser a été fermé en 1939.

CRIN

Fibre vivante et chatoyante, le crin de cheval donne aux tissus une sensualité, des nuances et une solidité incomparables. Jouant sur cette alliance de force et de légèreté

CUPRO

1918

Le cupro ou bemberg-cupro est une fibre textile artificielle. Commercialisé en  1918, il est obtenu par  dissolution de cellulose dans une liqueur cupro- ammoniacale.

Les tissus  en cupro ont un toucher soyeux et sont surtout utilisés comme doublure sous le terme bemberg.

DAMAS

XIIe s.

Son origine est  vietnamienne, mais son nom vient de la ville de Damas en Syrie, qui fut un important producteur et exportateur au XIIe s.

En Italie, les premiers centres de production furent Venise et Gênes qui, comme républiques maritimes, avaient des contacts avec Damas. Ensuite, d'autres ateliers artisanaux se développèrent aussi dans les villes de Caserte, Catanzano, Lucques,Palerme, et Vicence. Produit selon une technique très complexe et une qualité atteignant des niveaux d'exellence, il était un tissu précieux utilisé comme ornements d'église ou habits lithurgiques ainsi que dans les palais aristocratiques comme tissus d'ameublement. À l'époque baroque, il est rehaussé de dessins brochés d’or et se nomme brocart. Au début du XIXe s., sa production est modernisée et automatisée par le métier Jacquard.

Damas Cafard : Sorte de Damas en trame de fil et chaine de soie.

DENTELLE

Il n'existe aucune information précise des dates et lieux originels de la dentelle. Il est toutefois admis qu'elle aurait vu le jour au XVIe s., dans la région de Venise. D'abord nommée passementerie (1539). Apparaît pour la première fois sous le mot « dentelle » (c'est-à-dire « petites dents ») en 1545, dans l'inventaire de la dot de la sœur de  Françaois 1er.

D'abord apanage des hommes, la dentelle fut utilisée par les femmes dès le XVIIe s.. Au XIXe s.,Napoléon 1er la réserva au vêtement féminin.

En France, les premières manufactures datent du XVIIe siècle à l'initiative de Colbert. Les métiers mécaniques sont apparus vers 1820.

DENIM

Le denim, contraction de « de Nimes » est une toile de coton à armure de serge. C'est le tissu utilisé notamment pour la confection des jeans.

Le denim « moderne » est un solide tissu en coton produit dès le début du XIXe s.  aux Etats Unis, notamment par l'Amoskeag manufacturoing Compagny. Au tournant du XXe s., la production de cette société est peu à peu supplantée par le denim produit dans les États du Sud comme ceux de la Cone Mills (Greensboro) ou Erwin Cotton Mills (Durham) en Caroline du Nord. Ainsi, la filature Cone commence à approvisionner Levi Strauss vers 1915 et devient fournisseur exclusif en 1922.

DOUPION

Similaire à la soie sauvage, mais plus brillant, est du fil de soie grossière tissée avec le fil de cocons doubles.Textile comprenant des grosseurs irrégulièrement réparties sur sa longueur.Il présente un aspect irrégulier avec des bouchons, imitant le filé à la main. Son nom provient d'un fil grège très gros et irrégulier, provenant de cocons doubles (deux vers à soie ayant filé un seul cocon).

DRAP DE LAINE

Xe siècle.

Jusqu'au milieu du XIXe s., le textile  reste l'activité de fabrication la plus importante d'Europe du nord et jusqu'au milieu du XVIIIe s., la laine et son principal dérivé, le drap , fut la principale activité textile.

L'essor de la draperie au Xe s. va entraîner la production de différentes sortes de tissus de laine et contribuer au redémarrage économique de l'occident. L'activité textile se concentre alors dans quelques centres tels que la Flandre à partir du XIe s., le Brabant et l'Italie du Nord dès le XIIIe s. ou l'Angleterre au XIVe s.

Grâce aux pièces complètes découvertes dans les tourbières, l'emploi de la laine comme fibre textile est attesté dès l'âge du bronze dans les pays du Nord (vers 1600-1500 av. J.-C.) : on y tissait et on filait déjà il y a plus de vingt siècles et la laine s’y est imposée à l'exportation, aux côtés des célèbres charcuteries gauloises. Pourtant, si l'on en croit les auteurs antiques, la laine des Gaules était loin d'être aussi fine et confortable que les que les produits concurrents du monde méditerranéen.

DROGUET

Mot générique du XVIème siècle dérivé de « drogue »
Etoffe en laine pure ou mélangée, à bas prix.

Utilisation : habillement féminin, ameublement.     

ELASTHANNE

1959

Mis au point  par le scientifique Joseph C. Shivers de la société américaine DuPont après dix années de recherche, ce matériau dérivé du polyuréthane  est plus résistant que le latex , et a contribué à révolutionner l’industrie du  vêtement dans certains domaines.

L’élasthanne est connu dans les pays anglo-saxons sous le nom de Spandex. LYCRA est la marque commerciale de fibre d'élasthanne inventée et déposée par la société  DuPont, propriété en 2011 de INVISTA, pour remplacer sa désignation d’origine moins accrocheuse : « Fibre K ».

Dès le début des années 1960, l’élasthanne s’est répandu dans l’industrie textile comme précurseur d’une période de « confort ».

En 1970, l’élasthanne s’est introduit dans le marché des vêtements de sports, d’abord dans le domaine du cyclisme, puis de la gymnastiqueet de la danse.

En 1980, son usage s’est élargi à quasiment toute la gamme des vêtements, y compris dans le prêt à porter. Un exemple assez courant est les pantalons "stretch", composés de toile de coton (éventuellement en Denim pour les Jeans) et d'une petite proportion d'elasthanne (typiquement 3 %). Ceux-ci sont plus ajustables et confortables que les pantalons en toile pure.

En 1989, cinq anciens employés de l’usine de production DuPont située à Mercedes en Argentine, ont dérobé les procédés de fabrication dans le but de les restituer à leur compagnie en échange d’une somme de 10 millions de dollars. Après une course poursuite aux Etats Unis puis en Europe, les malfaiteurs ont été arrêtés à  Genève lors d’une opération menée par le FBIet la police Suisse.

La teinture et l’ennoblissement ont été mis au point en collaboration avec Dupont de Nemours dans l'usine Teinturerie et Apprêts de Saint-Quentin (TASQ).

L’élasthanne s’est désormais banalisé comme une matière première de l’industrie textile, à tous les échelons : dans le prêt à porter mais également en  haute couture.

EPONGE

Le tissu éponge est utilisé pour la fabrication des linges de toilette comme les serviettes et tenues de bain, essuie-mains, ainsi que l’habillement infantile et sportif, ou linges de nettoyage ménager.

ETAMINE

Etamine de laine  : Tissu de laine légère à armure toile.

FAILLE

Etoffe de soie ou de rayonne,à gros grains formant des côtes.

FINETTE

Ce coton tissé, armure croisé, gratté sur l'envers pour le rendre pelucheux, doux, serré et chaud est d’emploi facile, notamment pour les draps, le linge de nuit, la layette. Très inflammable.   

FLANELLE

La flanelle (parfois fautivement nommée flanalette) est un tissu duveteux et doux au toucher, à l'origine en laine cardée et maintenant en coton peigné.

Cette étoffe  symbolise les 43 ans de mariage.

GABARDINE

1880

La gabardine (de l'espagnol gabardina signifiant justaucorps, croisement de gabán, paletot, et tavardina, jaquette) est le nom d'un tissu de coton d'armure façonnée et très serrée, relativement imperméable  à l'air et à l'eau.

Elle a été créée par Thomas Burburry en 1880 alors qu'il rencontra un berger de sa région dont la veste était rendue imperméable par le produit utilisé lors du baignage des motons . Il en dépose le brevet en  1888, ce qui lui en permet la fabrication exclusive jusqu'en 1917.
Actuellement bien des manteaux de pluie sont façonnés dans ce matériaux, prenant le nom de burberries en Angleterre et de gabardine en France.

GAZAR (également gazaar )

1960-68

Tissu à armure toile en soie ou en laine fait de fils doubles à torsion élevée tissés en un seul. Gazar a une main croquante et une texture lisse. Le gazar de soie est très utilisé dans la mode nuptiale et en soirée en raison de sa capacité à conserver sa forme. Gazar a été développé par l'entreprise textile suisse Abraham en collaboration avec le couturier basque Cristóbal Balenciaga , qui a présenté le gazar de soie dans ses collections de 1960–68.  La maîtrise de Balenciaga de ce tissu brillant et léger avec sa capacité «argileuse» à tenir sa forme a été illustrée par les robes de mariée trapézoïdales dans ses collections de 1967 et 1968. 

GAZE

Moyen Age

Son nom proviendrait de son lieu de fabrication originelle : Gaza en Palestine. Importée depuis la fin du Moyen Age, elle est tissée à Lyon et à Paris. Elle connaît une grande vogue aux XVIIIe et XIXe s.

En textile la gaze est un tissu qui se caractérise par un tissage de fils écartés. Elle s'emploie principalemet dans l'habillement (voiles, écharpes, cols, robes) et l'ameublement (rideaux , moustiquaires).

L'usage de la gaze est également lié à l'apparition du tutu au XIXe s. À l'époque, certaines danseuses achètent de la gaze pour réaliser elles-mêmes leurs tutus. La gaze s'utilise jusqu'à la Seconde guerre mondiale pour la fabrication du tutu, mais plus actuellement.

GEORGETTE

Tissu léger souple et légèrement transparent

GORE-TEX

1969

Le Gore-Tex est un tissu breveté par la société WL Gore and Associates en 1969. Gore-Tex est également une marque enregistrée. Son imperméabilité s’explique par sa composition chimique, incorporant notamment du polytétréfluoroéthylène couramment appelé Téflon.

Le tissu est composé d'un milliard et quatre cent millions de nano-pores au centimètre carré d'un diamètre de 0,2 micromètres soit 20 000 fois plus petit qu'une goutte d'eau (qui doit sa « grande taille » à la forte éléctronégativité de la molécule d'eau) mais 700 fois plus grand qu'une molécule d'eau. Les gaz étant constitués de molécules fortement distantes les unes des autres, la vapeur d'eau dont est faite la transpiration n'a donc aucun mal à traverser le tissu, sauf lorsque cette transpiration est tellement importante que se produit une condensation. Son indice Schmerber est de 1 500.

GROS DE TOURS

Tissu de soie se distinguant des taffetas par une chaîne et une trame plus forte, et par des subtilités dans l'armure. Il est composé de deux rangs de trame pour chaque pression de pédale de la machine à tisser.

INDIENNE

XVIIe s.

Une Indienne était un tissu peint ou imprimé fabriqué en Europe  entre le XVIIe s. et le XIXe. En France les principales manufactures d'Indiennes se trouvèrent à Marseille ainsi qu'à Nantes, Mulhouse, Jouy en Josa, Rouen, Bolbec...

Ces tissus sont généralement dans les tons de rouge à cause de la plante utilisée pour sa teinture : lagarance dont on utilise la racine.

Ces étoffes doivent leur nom du fait qu'elles étaient initialement importées des comptoirs des Indes. Ces toiles peintes, Indiennes ou Perses, répondant aux nom de madras, pékin, gougourans, damas ou cirsacs étaient strictement interdites à l'importation à partir du XVIIe s.

Par la suite, les marseillais se mirent à produire eux-mêmes ces tissus qui prirent alors le nom d'indiennes de Marseille. Le même phénomène est perceptible en Suisse , où Glaris développe des indiennes réputées, de même que Genève ou Neuchâtel.

JERSEY
Moyen Age

Tissu  fin tricoté utilisé principalement dans  l' habillement. Confectionné à l'origine en  laine,le jersey est maintenant également réalisé en coton ou en  fibres synthétiques.Il tire son nom de l'île de Jersey.

JUTE

Antiquité

Le jute, en tant que fibre végétale , est peu adpté à la production de tissus pour l'habillement, à cause de sa trop forte teneur en lignine, bien que cela soit possible après traitement. Il subit aussi la concurrence des matières synthétiques.

KEVLAR

1965 par  Stephanie Kwolek et Herbert Blades, chercheurs de la société Du Pont de Nemours. Commercialisé en 1972

Le poly-paraphénylène téréphtalamide (PPD-T) est un  polymère  thermoplastique constitué de  noyaux aromatiques  séparés par des groupes  amide. Il appartient à la famille des fibres d'aramides. Le poly-paraphénylène téréphtalamide est commercialisé sous le nom déposé de Kevlar.

Le Kevlar ne fait pas partie des plastiques malgré l'apparence.

LAINE

La laine est un matériau généralement d'origine animale qui est constitué de fibres kératiniques provenant d'ovins et utilisé dans la production  textile, notamment pour ses capacités d'isolant thermique..

Légalement, on désigne par « laine » les fibres du  mouton ainsi que les fibres d'autres animaux (mais dans ce dernier cas on appelle toujours ces textiles par leur nom). La laine est utilisée dans tous les domaines du textile : tricot, vêtements tissés, chaussants, tissus d'ameublement, tapis et autres.

LAME

Le tissu lamé est un tissu dont les fils sont composés d'une fibre textile et d'un fil de métal laminé.
Extensible dans la largeur, il est idéal pour la confection de déguisements, ainsi que pour la décoration de salles festives.

LUREX

Tissu synthétique, métallique, dont l’une des faces est brillante. Agréable à travailler, il tombe bien. 

LIN

36 000 ans

Cette étoffe s'obtient par macération des tiges de lin (rouissage)  à même le sol sous l'action des intempéries, afin d'en extraire les  fibres. Ces fibres sont ensuite broyées et raclées pour en retirer la partie ligneuse (teillage) puis peignées afin qu'elles soient filées et enfin tissées pour constituer une toile.

La France est le principal pays d'Europe à cultiver le  lin textile ou lin fibre, essentiellement en Flandre, en Picardie, en Normandie, en Bretagne et dans le Pas-de-Calais.

Une partie importante de la production est réalisée en Europe de l'Est mais il existe toujours une production de grande qualité et plus locale en Irlande, Italie et Belgique.

D'après une récente découverte, les plus anciennes traces de la culture du lin date d'il y a plus de 36 000 ans, en  Géorgie occidentale. Cependant, l’identification des fibres et même l’interprétation des auteurs au sujet de leurs trouvailles ont été mis en doute. De toute manière, les fibres coloriées retrouvées dans la fouille provenaient sûrement du lin sauvage.

Cultivé depuis 9000 ans en Asie mineure , le Linum usitatissimum a été utilisé par l’homme d’abord pour produire de l’huile, et plus tard, comme textile, destiné à produire des objets utilitaires et des vêtements. Cette innovation s’est produite pendant le néolithique, dans un même espace géographique, le sud du Levant, avant l’apparition de la poterie , et coïncide avec le passage progressif d’un mode de vie basé sur la chasse et la cueillette à l’élevage et l’agriculture, liés à la sédentarité et à la naissance des divinités.

Le lin a été introduit en Europe, il y a 2 000 ans. Les Babyloniens et les Égyptiens utilisaient des cordes en lin. Les fines bandelettes entourant les momies des pharaons étaient aussi en lin. Il en fallait près d'un kilomètre pour momifier un adulte.

LINON

Tissu très fin, en coton ou en lin.Le linon est un peu plus raide que la baptiste. il est utilisé dans la confection de chemisiers, robes et vêtements d'enfants.

LUREX

Matière composée d'une fine feuille d'aluminium doublée de part et d'autre d'une feuille de polyester.

LUSTRINE
1637

Tissu de coton d armure croisée, fortement apprêté et glacé sur une face

MADRAS

Le madras est une étoffe à chaîne de soie et à trame de coton, de couleurs vives, originaire de la ville de Madras, l'actuelle Chennai, capitale de l'État de Tamil Nadu en Inde du Sud.

C'est un tissu de fibres de bananier, puis de coton et de soie, aux fils de couleurs vives formant des carreaux ou des rayures.

Par extension, le madras est un fichu coloré souvent porté par les femmes créoles, à partir de la colonisation par les Européens, au XVIIe s., de certaines îles comme pour la France, les Antilles et lîle de la Réunion; et pour les Anglais, les "West Indies et Mauritius".

MARQUISETTE

Tissu très fin et ajouré, à fil simple ou double
Ce que l'on peut réaliser : Voilage

METIS

Tissu réalisé avec une chaîne en pur coton et une trame en pur lin, contenant au minimum 40 % de lin.

MOHAIR

Le mohair est une  laine fabriquée à partir de la toison de la chèvre angora d'Asie Mineure. Elle a pour caractéristique de joindre à son pouvoir isolant thermique (du froid comme du chaud) une très grande légèreté.

Elle est notamment utilisée avec des fibres synthétiques pour la réalisation de peaux de phoque pour le  ski de randonnées. On s'en sert aussi pour fabriquer des chandails, des bas, des châles, des foulards, des tuques et des mitaines. Elle sert également fabriquer des couvertures. Le mohair a notamment été utilisé pour la fabrication des Teddy's Bear (Oursons en Peluche) aux Etats-Unis dès 1903.

Des chèvres angora sont élevées actuellement en France et également au Québec. La plupart des éleveurs vendent directement le mohair en produits finis. Une charte de qualité « le mohair des fermes de France » a été élaborée.

Le mohair est aussi utilisé pour créer des perruques aux poupées anciennes ou à des poupées plus modernes comme les  Pullip ou les BJD.

Le premier producteur de mohair est l'Afrique du Sud, suivi des États-Unis.

MOIRE

Étoffe à reflets changeants obtenus en écrasant le grain du tissu avec une calandre (machine à lustrer ou glacer les tissus) spéciale.

MOUSSELINE

XVII e s.

La mousseline est un  tissu lâche en coton qui a pris naissance au Bangladesh. Elle a été introduite en Europe par le Moyen Orient au XVIIe s.et est devenue populaire en France à la fin du XVIIIe s. Elle est produite à partir de fils de coton cardé, le plus souvent écrus ou blancs, utilisée pour faire des motifs de broderie, de vêtements, des  voilages, etc.

NYLON

1935

Nom déposé du polyamide 6.6 devenu terme générique. Le nylon est un produit lancé par Du Pont de Nemours , créé par le chimiste  Wallace Carothers qui dépose pour sa fibre la marque Tactel.Commercialisé en 1938 pour les poil d'une brosse à dent. En 1940 sort les bas pour femme. Marquant la fin des années de privation, le bas de nylon gagne en popularité et devient un symbole à la Libération, en 1945.

Matière à mouler, à base de fibre polyamide. Fibre, tissu obtenus à partir de ce produit.
Textile synthétique (polymères synthétiques) obtenu par polycondensation appartenant au groupe des fibres polyamides.
Les chiffres 6.6 ou 6 correspondent à sa structure moléculaire.
 Peu absorbant, séchant rapidement, léger, solide(à poids égal, plus résistant que l’acier), se teint bien.
Inconvénient : Sa fusion dangereuse empêche son emploi pour les vêtements de travail. Tendance à retenir l’électricité statique et à coller à la peau.
Utilisation : vêtements de pluie, tenues de ski…

1 / Tissé avec un fil plat (non texturé) il sert aux doublures, blouses, tabliers, vêtements de sport (anoraks, combinaisons de ski), imperméables, lingerie. Ses caractéristiques thermoplastiques assurent la permanence des plis et il sert à la confection de jupes ou chemises de nuit plissées.

2 / Tissé avec un fil texturé, on l’utilise en bonneterie : bas, collants, chaussettes, sous-pulls, maillots de bain, justaucorps) .

Du Pont de Nemours réalise les 1ers bas nylon en 1939, qui avaient pour particularité de ne jamais filer. Les bas sont portés jusqu’en 1960 où apparaissent les collants permettant de porter la minijupe. Les collants prennet de la couleur dans les années 1970. Les fibres et machines à tricoter se renouvellent aussi.  Nouvelles possibilités de tricotage. Un collant peut être fabriqué en combinant différents points de maille mais avec le même type de fil, assurant ainsi diverses fonctions (galber les jambes, ceinture élastique, entrejambe renforcé).
Voir  Lycra et Lycra 3D, tactel diabolo et tactel micro, denier ou décitex. 

ORGANDIE ou ORGANZA

En vogue à partir du XVIIIe s.

Ces tissus sont importés des Indes. Ensuite, ils se produisent en France dans les mêmes fabriques que la mousseline. L'organdi et l'organza sont deux étoffes similaires. Leur dénomination diffère selon les fils employés pour le tissage. Proches de la mousseline, ils se distinguent par leur aspect rigide. L'organdi et l'organza servent dans l'ameublement pour les voilages, dans l'habillement pour les garnitures de corsages, les robes de soirée. L'organdi n'est plus utilisé dans les costumes de danse car il est fragile et cassant. L'organza est par contre toujours employé pour les tutus romantiques.

 

ORTIE
Néolithique

« Jadis, les  fibres d’ortie étaient largement utilisées pour fabriquer des cordages, des fils et des vêtements. En Pologne, le fil d’ortie a été utilisé du XIIe s. au XVIIe s. jusqu’à son remplacement par le fil de soie. Durant la Première Guerre mondiale, les Allemands ont utilisé les fibres d’ortie pour fabriquer des tentes, des sacs à dos, des maillots de corps et des chaussettes ; 85 % de leurs vêtements étaient fait de fibres d’ortie. La couleur naturellement verte de la fibre d’ortie était appréciée de l’Armée pour confectionner des vêtements de camouflage. Dans les années 40, pour la production textile, l’Allemagne et l’Autriche consacraient 500 ha et la Grande Bretagne 70 ha à la culture de l’ortie à fibre. Malheureusement, l’industrie de la fibre d’ortie a été abandonnée pour des raisons de techniques et de coûts. »

Dans l’Himalaya, l’usage des fibres d’une ortie herbacée locale, Urtica parviflora, a perduré jusqu’à maintenant. On l’utilise pour fabriquer des cordages, des textiles et un papier de bonne qualité.

La momie des glaciers des Alpes Ötzi portait un couteau dont le fourreau, qui s'est conservé depuis le  Néolithique, était un tissage en ortie.

Actuellement des chercheurs autrichiens cherchent à améliorer la culture d’ortie à fibres pour exploiter le potentiel de cette fibre naturelle,  biodégradable et bon marché, dans l’industrie textile.

OTTOMAN

Tissu à grosses côtes transversales.

PAILLE

Antiquité

La paille est la partie de la tige de certaines graminée, dites  céréales à paille (blé, orge, avoine, seigle, riz)coupée lors de la moisson.Utilisé en vannerie.

Lors de l'Exposition universelle de Parisien 1855, de nombreux exemplaires d'objets en paille tressée (chapeau, porte-feuilles, étuis à cigare, sacs, pantoufles, bottines, bonnets grecs...) d'une extraordinaire finesse sont présentés par le Grand Duché de Toscane, industries où les Toscans ont une supériorité absolue depuis plusieurs siècles.

 

PANNE de velours

Du latin penna, plume. Velours très brillant  à poils couchés, en soie, rayonne, etc qui ont été aplatis sous presse.          

PERCALE

Du persan pergala, toile très fine. Tissu de coton jumel mercerisé, armure toile, ras et très serré

PILOU

Tissu de coton pelucheux (gratté). Armure toile ou sergé molletonné, très inflammable. Pour linge de nuit, peignoirs.

PIQUE de coton

Tissu de coton traversé de côtes en relief dans sa version classique. le piqué est en général blanc. Il peut aussi présenter de petits motifs en losanges, en carrés, en bâtonnets. toujours de couleurs claires, il est parfois imprimé. Son rôle se limite souvent aux parements

PLUMETIS

Etoffe légère en broché mécanique, qui imite cette broderie. Tissu de coton ou rayonne armure toile, léger, transparent, avec des pois brochés en surcharge sur le fond du tissu.        
Utilisations: bouses, rideaux, robes d'enfant.

POLAIRE

1979

Les textiles dit polaires sont des textiles synthétiques isolants constitués de Polyéthylène téréphtalate (P.E.T) et d'autres fibres synthétiques.

L'un des premiers textiles polaires fut fabriqué en 1979 par l'entreprise Malden Mills, aujourd'hui appelée Polartec LLC. Il s'agissait d'un textile innovant, résistant, cherchant à reproduire voire dépasser les performances de la laine. Les fibres polaires partagent certaines qualités de la laine, mais sont beaucoup plus légères.

POLYAMIDE

1927

Un polyamide est un polymère contenant des fonctions  amides\mathrm{-C(=O)-NH-} résultant d'une réaction de polycondensation entre les fonctions acide carboxylique et amine.

En 1927, la société  américaine DuPont constitue un service de recherches pour l’étude de la synthèse des polymères à longues chaînes. La direction en est confiée à Wallace Hume Carothers . Le polyamide 6/6 est découvert en 1936, la production à l'échelle industrielle débutera en 1938. Parallèlement, Paul Schlack, un chimiste allemand, obtient par ouverture puis  polycondensation  d‘un  caprolactame (amine cyclique), une résine polyamide à six atomes de carbone baptisée Perlon. Le polyamide (PA) fut rapidement utilisé dans l'industrie textile en particulier pour la fabrication des toiles de parachute, et plus connu par la suite sous l'appellation de  nylon.

Depuis la famille des polyamides s’est agrandie ainsi que les producteurs. La consommation a augmenté de façon significative ces dernières années face à la demande provenant de l'industrie automobile. Ils trouveront une large variété d’applications techniques grâce à leurs excellentes propriétés. En injection par exemple, en substitution des métaux et autres résines thermodurcissables. Des grades de plus en plus élevés leur permettront d’être extrudés voire thermoformés.

POLYESTER

1941

Le polyéthylène téréphtalate fut breveté en 1941 par deux chimistes britanniques de Manchester , John Rex Whinfield et James Tennant Dickson. Ces chimistes participèrent aussi à l'invention du Térylène en 1941, marque de fibre textile du groupe ICI , dont les brevets furent rachetés en 1945 par le groupe américain Du Pont De Nemours. Ce dernier créa ensuite le Dacron en 1950 et le Mylar en 1952.

En France, la fibre polyester est apparue en 1954 sous la marque Tergal (équivalent du Dacron de Du Pont), créée par la firme Rhodiacéta. Pour la petite histoire, Tergal est formé de « Ter » (pour « polyester ») et « gal » (pour « gallicus »), c'est en somme le « polyester gaulois » (la Rhodiaceta® fut une firme de Rhône-Poulenc).

Il existe d'autres noms commerciaux pour les fibres textiles : Trevira Diolen (Allemagne), Terlenka (Pays-Bas), Terital (

Italie), Dacron (États-Unis) et Térylène (Grande-Bretagne).

Au début des années 1950, sont apparues les résines polyester liquides utilisées dans la fabrication de pièces composites(polyesters thermodurcissables). La première grande application industrielle a été la réalisation de pièces de carrosserie des voitures de modèle Corvette.

Le polyester sert surtout à fabriquer des fibres textiles synthétiques, dont les plus connues sont le Tergal et le Dacron. C'est la fibre synthétique la plus produite dans le monde. Elle représente environ 70 % des fibres synthétiques utilisées dans le vêtement ( vêtements de sport, maillots de bains, tenues).

Outre son utilisation très répandue dans l'habillement, souvent en mélange avec d'autres fibres, notamment le coton et la laine, ses applications se sont diversifiées dans l'industrie.

PONGE

Le pongé est un tissu de soie léger et souple utilisé dans l'habillement.

POPELINE

Toile qui présente une côte fine et serrée. Elle est souple et légèrement soyeuse. Pour l'obtention de la popeline, les tisseurs utilisent un fil de chaîne plus fin qu'un fil de trame. La popeline est faite de soie, de coton, de fibres synthétiques, de laine ou d’autres mélanges.

RAMIE

6000 ans

La ramie (également appelée « ortie de Chine ») est une plante textile de la famille des orties utilisée pour la production artisanale. 6 000 ans d'utilisation en font l'une des plus anciennes plantes textiles et papiers utilisées.

Son nom scientifique est : Boehmeria nivea (L.) Gaudich. var. tenacissima (Roxb.) Miq.

Elle permet d'obtenir jusqu'à six récoltes par an et est originaire d'Extreme-Orient.

À la partir de la fin du XIXe s., la Banque de France l'utilise pour fabriquer un papier fiduciaire très résistant.

La ramie n'est pas uniquement utilisée comme une fibre textile et papiers, mais aussi comme plante ornementale en  Asie. Elle a des feuilles en forme de cœur.

Aujourd'hui, la ramie est principalement cultivée en Chine, Brésil, Philippines, Indes, Corée du Sudet Thailande.. Elle est également cultivée aux Etats Unis.

RAPHIA

1652

Le raphia (mot d'origine malgache attesté en 1652) est un genre de palmier de la famille des Arecaceae que l'on rencontre dans les milieux marécageux et le long des fleuves. Plante monocarpique ou hapaxanthe (la tige meurt après la fructification mais les racines restent vivantes, émettant de nouveaux rejets), l'espèce Raphia farinifera originaire de Madagascar donne une fibre provenant de ses feuilles qui, par extension, porte le nom de raphia. Les feuilles de Raphia regalis peuvent atteindre 25 m sur 4 m, ce qui en fait les feuilles les plus longues du règne végétal.

REPS
1812

Tissu de soie présentant des côtes perpendiculaires aux lisières, il fait partie de la famille des popelines, mais avec une côté plus large et plus accentuée. Peut se faire en toutes matières.

SATIN

Le mot satin viendrait de l'arabe Zaytûn, transcription du chinois Tsia-toung (sinogrammes : 刺桐 ;hanyu pinyin : cì tóng ;EFEO : tsia-toung), nom médiéval de l'actuelle Quanzhou dans la province du Fujian au sud-est de la chine.

Le satin est l'une des trois armures principales de tissage. Ainsi, le terme satin désigne l'ensemble des textiles élaborés par ce type de tissage sans trame apparente, soit des étoffes lisses, unies, fines et brillantes sur l'endroit et mat à l'envers.

À l'origine fait en soie, le satin est aujourd'hui confectionné en matières synthétiques.

SERGE

1500

Le mot « serge » désigne aussi la  laine tissée. Au début des  années  1500, la majorité de la laine d’Angleterre était envoyée à Calais pour être tissée en France ou dans les Pays Bas. Après la perte de Calais à la France, en 1558, l’Angleterre a augmenté ses activités de tissage.

La serge est l'une des trois armures principales de tissage. Ainsi, la serge désigne l'ensemble des textiles élaborés par ce type de tissage qui se caractérisent par la présence de côtes obliques sur l'endroit et sont unis sur l'envers. Elle peut être à effet chaîne ou trame.

Le fil de trame passe sous un, puis sur trois autres fils de chaîne en décalant d'un fil à chaque passage d'où l'effet d'oblique sur l'endroit.

SHINAFU

1500 av. JC ?

Les tilleuls ont des feuilles en forme de cœur, et de son écorce chérie, on tisse des étoffes. Percevoir en l’arbre dur une matière souple… C’est la promesse du shinafu .

C'est l’un des 219 métiers d’art officiellement reconnus par le gouvernement japonais. Il est séculairement produit dans les préfectures de Niigata et de Yamagata, au nord de Honshû, l’île principale du Japon.Au Japon, les plantes textiles et fibres libériennes, fibres filables extraites de l’écorce des arbres, tels le mûrier, l’orme, la glycine, le kudzu, la ramie, le chanvre, ont servi à la confection d’objets courants, depuis la période Jômon (dès 15 000 av. J.-C). Le shinafu, littéralement « tissu de tilleul », figure parmi les plus anciennes. En France, la fibre extraite du tilleul est nommée teille ; cordes, nattes et autres tissus grossiers y sont confectionnés durant la période Meiji (1868-1912), l’évolution de la technologie de filature a fait du coton une étoffe commune au détriment des textiles traditionnels. De nombreuses régions cessent de les produire. Pourtant, le shinafu fait montre de résistance. Il est utilisé pour des vêtements dédiés aux travaux agricoles, des filets de pêche, des moustiquaires, des draps et des sacs de stockage.Mais le développement de l’économie nippone et la modernisation des modes de vie sont tels que la baisse de la demande rend critique l’avenir de ce savoir-faire. Et alors que le shinafu peine à maintenir sa production recentrée sur un usage personnel, il faut attendre les années 1970-1980, pour assister au regain véritable de cet artisanat. Le soutien politique porte ses fruits. En effet, la loi Densan est ordonnée en 1974 avec pour double objectif la conservation et la promotion des métiers traditionnels japonais. Le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) liste ses savoir-faire locaux selon des critères exigeants.La matière première provient principalement du shinanoki, tilleul japonais, et du ôbabodaiju, autre espèce autochtone. Ces arbres poussent naturellement dans les zones montagneuses longeant la côte de la mer du Japon. Encore aujourd’hui, le traitement de la fibre d’écorce ne peut être mécanisé. Le fil est donc obtenu à la main suivant différentes étapes. Le processus démarre en juin par la récolte de la fibre et se termine en mars de l’année suivante par le tissage. Ces fils sont tissés sur des métiers à mains ou à pédales. Le site officiel du shinafu (exclusivement en japonais) schématise clairement le procédé.De ces étoffes résistantes, à la texture sèche voire rêche, on crée des objets du quotidien : obi, sandales, sacs, chapeaux, etc. Sa couleur, naturellement beige, est volontiers conservée. D’objets rustiques, les produits shinafu sont devenus des accessoires raffinés.

SISAL

Le sisal (Agave sisalana) est une plante de la famille des Agavaceae originaire de l'est du  Mexique où on la trouve également sous l'appellation de henequén. Sisal est également le nom de la fibre  extraite des  feuilles de cette plante. Très résistante, cette fibre sert à la fabrication de cordage, de tissus grossiers et de  tapis.

Son nom provient de la ville de Sisal, située dans l'état mexicain  Yucatan. C'est à partir du port de Sisal qu'étaient expédiées les fibres dans le monde entier.

Le sisal est également utilisé par certaines minorités asiatiques telles que les Dai du yunnan en Chine ou les Hmong du Laos dans la confection artisanale de leurs vêtements.

SOIE

3000 av. JC   

L'histoire de la soie semble débuter, selon les découvertes récentes, en Chine entre 3000 et 2000 ans av. J.-C. (le plus vieux fragment de  soie découvert en Chine datant de 2570 av. J.-C.). Elle se serait poursuivie ensuite avec trois millénaires d’exclusivité durant lesquels la  Chine aurait fait commerce de ce tissu précieux sans jamais en transmettre le secret. L’art de fabriquer la soie se serait ensuite progressivement transmis aux autres  civilisations par le biais d'espions de tous genres (moines, princesses…) aux pillards et aux marchands. Cependant, des découvertes récentes dans la Vallée de l' Indus (à  Harappa et à Chanhu Daro), entre l'Inde et le Pakistan actuels, laissent à penser que la civilisation qui y vivait (-2800 à -1900 av. J.-C.) connaissait et maîtrisait déjà l'usage de la soie.

Arrivée en  Europe Occidentale à la fin du Moyen Age, la production de soie parvient au stade de l' industrialisation  à partir du XIe s. . Puis, elle connaît un grave déclin lié à l’essor rapide de la fabrication dans certains pays d’Asie et aux épidémies qui touchent les vers à soie en  France. Elle est finalement redevenue une production essentiellement asiatique.

SPARTERIE

Toile rigide faite de fibres végétales, employé par les modistes. La sparterie humidifiée et façonnée en volume permet de réaliser la forme de certain chapeau

SUEDINE

Tissu de coton qui rappelle le suède. Armure toile ou sergé. Tissu velouté sur l'endroit pour imiter le daim. Utilisation: ameublement, jupes, manteaux, vestes.       

TAFFETAS

De l’Italien taffeta, venant d'un mot persan taftâ ce qui est tissé".
1/ Armure toile tissée très serrée faite de fils fins. L'expression "armure taffetas" en confection désigne une armure de toile tissée selon le principe : un fil pris, un fil laissé.
2/ Toile légère de soie naturelle ou de fibres synthétiques (acétate, polyester). Ayant reçu un apprêt, il est relativement raide et très froissable. Tissu au grain régulier, doux et cassant, avec des côtes très fines et un aspect lustré. Se froisse facilement. Fragile et non lavable. Utilisation: habillement de cérémonie: robes, vestes, robes de mariée, tenues de soirée; ameublement

On distingue les variétés de taffetas selon leurs motifs, ou les couleurs de fils utilisés dans leurs chaînes et leurs trames:

- taffetas barré    

- taffetas broché: taffetas façonné, en couleur ou ton sur ton, dont les motifs sont réalisés sur un fond uni ou imprimé en taffetas (acétate, polyester ou soie). Ces motifs sont obtenus par brochage sur métier à battant brocheur. Le négatif de ces motifs est visible sur l'envers (comme sur tout broché).    

- taffetas brodé

- taffetas caméléon

- taffetas changeant:  emploie un fil de chaîne d'un coloris diffèrent et contrasté par rapport au fil de trame, apparaissant alternativement suivant les rayons lumineux pour donner au tissu une couleur variable.

- taffetas chiné: il présente un effet flammé et irrégulier obtenu par l'emploi de fils chinés en chaîne ou une chaîne chinée après ourdissage.

- taffetas damassé > voir damassé

- taffetas damier: (polyester, acétate ou soie) à petits carrés de couleur , également appelé Taffetas Ecossais.

- taffetas double-face : tissu réversible présentant à l'endroit et à l'envers une armure taffetas de différentes couleurs.

- taffetas écossais : voir taffetas damier

- taffetas façonné: ses motifs armurés se distiguent du fond par un effet de contraste ou de brillance, mais également par la technique du brochage, on parle alors de taffetas broché (c'est aussi un "façonné").

- : sa chaîne est plus dense que la trame et de couleur différente. On lui préfère généralement le terme générique de taffetas changeant.

- taffetas imprimé: tissu fabriqué en écru puis imprimé durant les opérations de finition.

- taffetas de laine: Mousseline de laine d'aspect lisse qui rappelle le taffetas de soie.

- taffetas moiré: nom d'origine de la Moire, voir ce mot

- taffetas prismatique: taffetas à rayures dont une opération de calandrage à chaud donne un aspect de prisme, ce qui produit une coloration arc en ciel changeante par décomposition des rayons lumineux.

-taffetas prussienne

Taffetas à fines rayures longitudinales (et non pas transversale comme dans un Ottoman). Quand les rayures sont très fines, cela donne un taffetas mille-rayés.

- taffetas uni    

TERGAL

Nom d’un polyester déposé par Rhône-Poulenc. Textile synthétique (polymères synthétiques) obtenu par polycondensation appartenant au groupe des fibres polyester.   

TOILE CIREE

1874

Une toile cirée (ou toile enduite) est un tissu, habituellement de coton ou de lin, traité avec du vernis à base d'huile de lin pour le rendre hydrofuge.

Elle fut créée en France, en 1874 par Eugène Maréchal qui fonda la société Venivov à Vénissieux.

À la fin des années 1950, toile cirée est devenue synonyme de tissu enduit de vinyle.

TOILE DE JOUY

1760

Le nom de Toile de Jouy a été donné à une variété d'iris aux pétales rose saumoné, aux sépales crème, à large bordure mauve et barbe rouge prolongé d'un éperon.

De nos jours, la toile de Jouy est une étoffe de coton dite indienne  sur laquelle sont représentés des personnages avec décors ou des paysages. Les dessins sont le plus souvent monochromes, rouges ou violets (aubergine) sur fond écru ou bistre mais peuvent se décliner dans d'autres coloris, rose, bleu clair ou marine, vert clair ou foncé voire beige ou gris. Parfois, les couleurs sont inversées, c'est-à-dire qu'on peut avoir des dessins de teinte écrue ou bistre sur des fonds colorés.

À l'origine, ce type de toile fut créé dans les ateliers de la manufacture fondée en 1760 par Vhristophe -Philippe Oberkampf sur la commune de  jouy-en-Josas dans les Yvelines.L'emplacement fut choisi en raison de la présence de la Bièvre et de ses qualités chimiques propices au lavage des toiles. Cette manufacture devint rapidement l'une des plus importantes indienneries du XVIIIe s. et a laissé son nom dans l'histoire de l'art décoratif.

Ce sont surtout la variété de ses motifs imprimés qui ont fait sa renommée, et ce grâce à des artistes, des peintres reconnus, comme  jean Baptiste Huet.

Ce que l'on appelle aujourd'hui toile de Jouy n'est en fait qu'une petite partie des productions de la manufacture. Oberkampf produisait également des tissus polychromes dont les décors, témoins des goûts du temps, étaient somptueux.

Le terme de toile de Jouy n'est pas la marque déposée d'un produit uniquement fabriqué à Jouy-en-Josas. Même du temps d'Oberkampf, d'autres manufactures, comme celles de Mulhouse, produisirent des tissus identiques et le terme est devenu en quelque sorte un nom générique.

La technique utilisée pour l'impression était, dans un premier temps, l'application sur les toiles de coton pré-traitées de planches de bois gravées et enduites de teinture. Dix ans plus tard, en 1770, les planches de bois furent remplacées par des plaques de cuivre flexibles, ce qui a permis de les disposer sur des tambours cylindriques et ainsi d'augmenter la production en la mécanisant.

Les toiles étaient étendues dans les prairies autour de la manufacture, plusieurs fois selon l'avancement de la production, après le lavage des toiles dans la Bièvre, puis après l'application des produits de fixation, enfin après la teinture.

TULLE

1765

Tissu transparent et vaporeux formé par un réseau de mailles régulières de fins fils de coton, de lin, de soie, de laine ou, plus récemment, de fibres synthétiques.

TUSSOR

Le tussor ou tussore est un tissu de soie sauvage d'origine indienne, assez rustique, avec de petits nœuds dans le tissage, élaboré à partir de soie tussah.

TWEED

Le tweed est un tissu en laine cardée, flexible, ressemblant à un tissu filé main. Il s'est diversifié au XIXe s., notamment avec l'apparition du cheviot. Le tweed le plus réputé est le « harris tweed (en) » typique de la garde-robe du gentleman farmer.

VELOURS

XIVe s.

Le velours est la partie rasée d'une  fourrure ou d'un tissu. Le velours fut le commerce principal des coureurs des bois du Québec. Le velours est aussi tissufait sur une machine à tisser à deux systèmes de chaînes, dont l'une constitue la structure et la seconde une couche apportant du velouté. Le velours est semblable à la peluche.

Inventés dans le  Chachemire, le velours qu'ils appelaient duvet de cygne se répand en Perse puis en Europe.

Il existe deux sortes de velours :

- Le velours coupé ou velours chaîne 

- Le velours trame qui donne un velours dit côtelé.

VICHY

Motif de tissu  toilé en coton à carreaux tissés. Il s'agit d'un tissé  teint car les fils sont déjà teints avant le tissage. Les dimensions des carreaux varient, mais sont fréquemment de 8 à 15  mm.Le motif est très ancien et se retrouve dans de nombreux pays Européens, notamment en Bavière, en Belgique, aux Royaume-Uni, en Suède, mais également en dehors de l'Europe.

L'origine du motif du tissu n'a pu être établie avec précision.

Pour les pays francophones, le terme vichy fait référence à la ville de Vichy. En France, le tissu a connu un regain de mode en 1959 lorsque Brigitte Bardot, habillée d'une robe en vichy rose se maria avec Jacques Charrier.

Au Royaume-Uni le vichy est appelé Gingham. Ce nom est originaire du nom malais genggang signifiant ligne. Quand il fut importé en Europe au XVIIe s., le tissu était ligné alors qu'actuellement il est connu pour son motif à carreaux hachurés. Depuis le milieu du XVIIe s., lorsqu'il était produit dans les usines textiles de Manchester, en Angleterre, il est tissé aux motifs en damier (souvent bleu et blanc). Le gingham en damier devint plus courant avec le temps, alors que le gingham ligné était toujours en vogue à la fin de l' époque victorienne.

Le vichy est porté par les mods depuis les années 1960 et continue à être porté par les fans de personnalités publiques. Les grands créateurs de mode, parmi lesquels Jacques Esterel, Alberta Ferretti..., remettent régulièrement le vichy à l'honneur.

Aux Pays-Bas le vichy est appelé Brabants bont et est de couleur blanc, rouge et rouge-blanc. Le tissu était utilisé pour la confection des rideaux des anciennes fermes du Brabant- Septentrional et se retrouvait dans toutes les cuisines. Le motif du tissu, sans les hachures, se retrouve sur le drapeau du Brabant-Septentrional.

Le motif vichy se rencontre en dehors de l'Europe où il peut avoir des significations spécifiques, notamment:

- En Inde

- Au Japon un symbole spirituel, par exemple : une statue de Bouddha enveloppée de tissu vichy peut orner la tombe d'un enfant.

- En Indonesie le vichy est une symbolique du bien et du mal.

- En Afrique du sud le vichy est utilisé pour les uniformes scolaires.

- En Afrique, les Masai et les Samburu disent utiliser ce tissu depuis des siècles.

- Au Burkina Faso et au Ghana le vichy montre l'appartenance au clan des Dagaras.

VIGOGNE

Incas

La vigogne (Vicugna vicugna) est une  espèce de mammifères d'Amerique du Sud qui vit sur les hauts plateaux de la  cordillère des Andes. La laine de sa toison particulièrement fine est utilisée pour fabriquer des vêtements de luxe. Tout comme l' alpaga, la vigogne appartient au genre Vicugna, au sein de la  famille des camélidés.

Les Incas tondaient autrefois les vigognes pour fabriquer des livrées impériales. La toison de la vigogne est constituée de fils particulièrement fins (12 microns de diamètre) qui permettent de tisser une étoffe de très haute qualité procurant une excellente isolation au froid.  Le cachemire semble rêche en comparaison du tissu obtenu, qui n'est pas teint pour préserver sa douceur. Plusieurs couturiers utilisent désormais ce tissu ce qui constitue une véritable aubaine pour les villageois qui vendent la laine des animaux qu'ils élèvent et tondent. Cette laine est aussi appelée carmeline.

VISCOSE

1884

En 1884, le Français  Hilaire de Chardonnet invente une soie artificielle à base de  cellulose et de collodion.La viscose est brevetée par Cross, Bevan & Beadle au Royaume Uni, en 1892, avant de devenir mondialement connue. Dès 1920, six pays en produisent dont les Etats Unis et le Japon.

D’abord appelée « soies artificielle », puis « rayonne » en 1924, elle a été créée pour répondre à la demande de  tissus semblables à la soie, mais plus économiques. Les premières versions étaient faites à partir de pulpe de bois.

Après la viscose, les chercheurs essayèrent de créer des fibres totalement artificielles à partir de synthèses moléculaires. Ils y réussirent en 1938 et les développèrent ensuite.